Dans quelques jours OAK Racing sera à Mosport pour le Tudor United SportsCar Championship Pour ce round canadien, Olivier Pla retrouvera le baquet de la Morgan LM P2 aux côtés de Gustavo Yacaman. Le Colombien est toujours en lice pour la couronne finale en pointant à 15 longueurs de la tête. Malgré la période estivale, l’activité ne baisse pas dans les ateliers Onroak Automotive. Entre une Ligier JS P2/G-Drive Racing en mode stickage, une Ligier JS P2/OAK Racing Team Asia en pleine révision, une Morgan LM P2/OAK Racing en préparation pour l’Asian Le Mans Series, une Morgan LM P2/G-Drive Racing couvée avant de prendre la direction de la Russie pour un show et une Morgan LM P2/Art Car en séance de remontage, les journées sont bien remplies dans le Technoparc. OAK Racing et Onroak Automotive devraient être dans des bâtiments séparés à court terme. Nous avons profité de Le Mans Classic pour aller rendre une visite à Philippe Dumas pour faire un point sur les différents dossiers après les 24 Heures du Mans.
Déçu après le meeting de Watkins Glen ?
« On ne peut pas crier au scandale. Bien sûr, nous aurions aimé l’emporter. Scot Elkins et l’IMSA font ce qu’ils peuvent pour trouver les bonnes solutions. C’est dans l’intérêt de tout le monde. Sur le plan personnel, je prends mon pied, tout comme l’équipe. Nous faisons face à de grandes équipes. Depuis trois ou quatre courses, le règlement n’a guère évolué et les neutralisations sont bien mieux gérées. Il est clair que relancer la course dans l’ultime tour peut avoir des conséquences. C’est tout de même positif de titiller les équipes DP. Aux Etats-Unis, nous sommes en effectif réduit. L’auto est révisée la veille des essais et le soir des courses. Les moyens ne sont pas les mêmes que les autres équipes en place. OAK Racing a un vrai déficit car on ne connaît pas les circuits. On peut être fiers de ce que l’on a accompli pour le moment sachant que nous sommes encore dans le match au championnat. Nous allons tout jeter dans la bataille. »
L’intérêt pour les Ligier JS P2 est plus fort après Le Mans ?
« On ne peut pas le nier. Tracy Krohn a testé la Ligier à moteur HPD à Magny-Cours en compagnie de Nic Jönsson. Le test s’est très bien déroulé. La Ligier JS P2 est très bien adaptée pour les gentlemen et malgré la grande taille de Tracy, il était bien installé dans l’auto. »
La Ligier va arriver en Tudor ?
« Il est prévu de faire rouler la Ligier JS P2 à Austin et Petit Le Mans. L’idée est d’avoir deux autos à Road Atlanta. Des discussions sont en cours. Au Petit Le Mans, nous aimerions bien remettre dans l’auto Mark Shulzhitskiy, Alex Brundle et Jann Mardenborough, soit le même équipage qu’au Mans. Les trois ont été merveilleux. Mark est promis à un très bel avenir, Alex on connaissait son niveau et Jann est un génie du volant. Il y a du Parente, Mako ou Pla en lui. »
« Il est actuellement en stand-by. On attend des nouvelles de l’ACO. Nous avons des contacts intéressants pour la motorisation, en dehors de AER. Il va falloir faire les bons choix. J’ai l’impression de revenir quelques années en arrière où Stéphane Ratel avait défendu le World GT1 en écoutant certaines personnes. Maintenant, quel est le bon choix ? Garder les LM P1-L et laisser les championnats continentaux aux LM P2 ? »
La catégorie LM P2 devrait aussi évoluer aux Etats-Unis…
« La cohabitation P2/DP va se poursuivre en 2015/2016. En 2017, il n’y aura plus de DP avec de nouvelles autos dont la cellule sera commune aux LM P2. L’idéal serait de se baser pleinement sur les LM P2 en changeant uniquement la face avant pour s’identifier à une marque. Pour nous, tout reste ouvert pour 2015 sur le continent américain. La priorité est de vendre des Ligier et de supporter nos clients. Pourquoi pas poursuivre en marque blanche en soutenant un team. On a une équipe de course à faire vivre. »
Pour en venir au FIA WEC, quel est ton avis sur l’arrivée d’un championnat qui se terminerait par Le Mans ?
« Je suis enthousiaste à cette idée mais je pense que cela ne peut se faire qu’étape par étape. Pourquoi pas terminer la saison 2015 plus tôt, débuter 2016 en avance et mettre deux courses plus rapprochées après Le Mans avant de lancer un vrai championnat hivernal en 2017. Je pense qu’il y aura plus d’intérêt pour les médias. »