Outre le fait d’être un entrepreneur bien occupé, François Perrodo a un emploi du temps de pilote tout aussi chargé. On le retrouve cette saison en FIA WEC et en European Le Mans Series, sans oublier quelques piges à droite, à gauche. Le week-end dernier, le Breton était en Blancpain Endurance Series au Paul Ricard, d’où il est reparti avec une belle 3ème place en Gentlemen Trophy sur la Ferrari 458 Italia GT3/Villorba Corse partagée avec son ami Cédric Mezard. Dans une semaine, on le verra en British GT chez AF Corse à Spa-Francorchamps avec son pote Manu Collard, meeting qui lui servira de préparation aux 24 Heures de Spa où il sera chez AF Corse avec Howard Blank, Jean-Marc Bachelier et Yannick Mallegol.
Avant cela, François Perrodo sera de retour en European Le Mans Series sur le Red Bull Ring avant de repiquer au FIA WEC à Austin en septembre. Inutile de vous dire que François Perrodo fait du sport automobile par passion, ce qui lui réussi bien avec de bons résultats à la clé. Souriant, toujours disponible, François Perrodo roule à haut niveau pour progresser mais aussi pour partager de bons moments avec ses amis. Ses deux relais en Blancpain Endurance Series ont permis de confirmer qu’il fallait compter avec lui pour bien figurer. Entre FIA WEC, Le Mans, ELMS et Blancpain Endurance Series, les sujets de discussion sont nombreux…
Après une saison passée en ELMS chez ProSpeed Competition, tu es passé à l’étape supérieure avec le FIA WEC. C’est conforme à tes attentes ?
« Déjà c’est pour moi une grande satisfaction de pouvoir le faire au sein du team de Rudi Penders et de partager mon volant avec Manu (Collard) et Matthieu (Vaxivière). Le championnat me satisfait pleinement même si les Porsche 911 GT3-RSR sont en retrait par rapport à la concurrence. Nous étions à deux secondes à Spa, ce qui ne rend pas la tâche facile. Nous faisons notre course. Malgré tout, Spa a été pour nous un bon meeting même si nous avons terminé assez loin. Je n’ai aucun regret d’avoir franchi le pas du FIA WEC. C’est idéal pour apprendre et j’espère bien que nous serons là dans la durée. L’idée est de louer une Porsche 911 RSR dès le meeting d’Austin (ndlr : le modèle engagé par Dempsey Proton au Mans). »
Que retenir des 24 Heures du Mans ?
« Au Mans, nous avions une Porsche « Art Car » qui était celle qu’avait Proton Competition en ELMS la saison passée. Malheureusement, nous n’avons pas vu l’arrivée mais c’est toujours un plaisir que de rouler au Mans. Il y a deux ans, j’étais présent en spectateur et je m’étais dit qu’un jour je serai au départ. Et voilà, maintenant je compte deux participations. La semaine a été intense mais cette année, je savais à quoi m’attendre, donc la gestion a été plus facile en termes de stress. Matthieu n’a pas pu rouler à nos côtés et j’ai découvert Markus (Palttala) qui est quelqu’un de très sympa. Markus nous a rejoint sur une suggestion de Rudi. C’est un très bon Silver avec qui le courtant est de suite passé. Entre Manu et Markus, ce ne sont pas moins de 80 courses d’endurance à eux deux. Matthieu sera de retour dès Austin. »
Place maintenant à le Mans Classic…
« Oui mais là c’est différent car pas de LM P1-H qui te dépasse à vive allure (rires). Nous allons faire rouler trois autos avec mes amis Manu Collard et Séb Crubilé. Ce sera une atmosphère différente mais j’apprécie beaucoup de pilotes des autos historiques. La philosophie est différente. »
Tu vas ensuite retrouver l’ELMS. L’objectif est de recoller le bon wagon ?
« Nous allons poursuivre la saison mais avec un changement à la clé. Manu et moi allons rouler sur la Ferrari F458 Italia/AF Corse aux côtés de Yannick Mallegol. Nous avons longuement réfléchi avant d’opérer ce changement mais l’idée est de revenir sur le devant de la scène et la Ferrari semble mieux appropriée. La Porsche 911 GT3-RSR du Crubilé Sport avec laquelle nous avons disputé le début de saison n’a connu de trêve puisqu’elle a roulé au Mans sous les couleurs ProSpeed Competition après la sortie de piste du pilote américain. Malheureusement, Seb n’a pas pu prendre part à la course. C’est vraiment dommage car il connaît bien l’auto. Cette histoire était totalement folle car tout le monde pensait que l’équipe allait déclarer forfait vu que le châssis était trop endommagé. Les mécanos ont fait un superbe travail pour que l’auto soit au départ. »
A quand François Perrodo en LM P2 ?
« (sourire). Je ne veux pas brûler les étapes. Il est vrai que tester une LM P2 ne serait pas pour me déplaire. Cependant, je n’en suis qu’à ma troisième saison en moderne. Je dois déjà me perfectionner en GT et combler une partie de mon handicap face à Manu. Petit à petit, l’écart diminue mais il m’en manque encore un peu (rires). »