Blancpain Endurance Series

Antoine Leclerc / Jérôme D’Ambrosio, l’interview croisée…

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L’Union Jack flotte sur le team M-Sport Bentley qui compte deux victoires en trois courses depuis le début de saison Blancpain Endurance Series. Malgré un fort contingent britannique dans les deux équipages des Continental GT3, on trouve un Français et un belge avec Antoine Leclerc et Jérôme d’Ambrosio. Si le premier connaît parfaitement le pilotage d’une GT depuis bien des années (ndlr : le Vosgien a été le tout 1er Champion de France GT3), le second arrive de la monoplace et plus précisément de la Formule 1. Les deux compères qui roulent en compagnie de Duncan Tappy n’ont pas mis longtemps à se découvrir et s’apprécier. Entre un Jérôme d’Ambrosio qui découvre le partage d’une voiture de course et un Antoine Leclerc qui connaît tous les rouages d’une GT3, la mayonnaise n’a pas tardé à prendre entre les deux. Interview croisée d’un Français et d’un Belge réalisée par un journaliste Français et un Belge (Joost Custers) à un moment où nos deux équipes nationales sont toujours qualifiées en Coupe du Monde de la FIFA…

BRD_3501 Cela vous fait quoi d’être des Bentley Boys ?

 Antoine Leclerc : « C’est une énorme satisfaction que d’être pilote d’usine Bentley. Lorsque l’on est présenté devant les employés de Bentley, on comprend vite que cela représente quelque chose de fort. C’est une marque très ancienne avec un fort passé en compétition. Les valeurs de la marque sont importantes et on se doit de les transmettre sur la piste. »

 Jérôme D’Ambrosio : « Pour moi, c’est un tournant dans ma carrière. Je n’ai pas pu être titulaire en Formule 1 et il était important de trouver une place au sein d’un constructeur. Je voulais à tout prix continuer à piloter et assouvir ma passion. On a la chance de piloter pour Bentley qui n’est pas n’importe quel constructeur. La marque a une histoire importante en sport automobile et plus particulièrement en Endurance. Après la Formule 1, j’avais envie d’aller vers cette discipline avec Bentley. »

MOTORSPORT : BLANCPAIN ENDURANCE SERIES ROUND 1 MONZA (ITA) 04/12-13/14 Surtout que vous êtes les seuls non-britanniques…

 AL : « C’est plutôt une belle satisfaction que d’avoir été sélectionné. Cela n’était plus arrivé pour un Français depuis les années 20. On sent bien l’emprunte britannique dans l’équipe, ce qui donne encore plus de satisfaction pour un Français d’y être. »

 JD : « Voir un Belge chez Bentley est plus récent puisque Eric van de Poele était présent au début des années 2000 avec la EXP Speed 8. D’une manière générale, le sport automobile est assez anglophone. Avec Antoine, on s’est vite rapproché car déjà nous parlons la même langue. L’écurie est tout de même très ouverte aux étrangers. Je ne suis pas le seul Belge avec la présence de Christian Loriaux comme ingénieur. »

MOTORSPORT : BLANCPAIN ENDURANCE SERIES ROUND 3 - PAUL RICARD LE CASTELLET (FRA) 06/27-28/2014 Vous vivez tous les deux en Angleterre ?

 JD : « Oui depuis peu car ma femme travaille également pour la marque. Il est important pour moi d’être proche de la base. »

 AL : « Pas encore mais cela ne saurait tarder. J’ai visité plusieurs appartements mais le choix n’est pas encore fait. »

 JD : « Bonne idée car je vais pouvoir te louer une chambre au prix du mois… (rires). »

MOTORSPORT : BLANCPAIN ENDURANCE SERIES ROUND 1 MONZA (ITA) 04/12-13/14 La catégorie GT3 n’est qu’une première étape pour Bentley ?

 AL : « On ne peut que le souhaiter. La marque a un passé aux 24 Heures du Mans et chez Bentley, on ne peut pas dire que l’on n’y pense pas. »

 JD : « Antoine a tout à fait raison mais pour le moment le règlement ne le permet pas. Il y a d’autres belles courses à gagner avant cela : Spa, Bathurst, Nürburgring. Bien sûr que Bentley a envie d’aller au Mans mais pour le moment tout est concentré sur le programme GT3. »

MOTORSPORT : BLANCPAIN ENDURANCE SERIES ROUND 3 - PAUL RICARD LE CASTELLET (FRA) 06/27-28/2014 La Bentley Continental GT3 est bien née ?

 AL : « Je connais bien les GT3 et je dois dire que la Continental GT3 fait partie des autos faciles à prendre en mains. On sent bien qu’un gros travail a été fait en profondeur. La plage d’utilisation est importante. »

 JD : « Les structures M-Sport et Bentley travaillent bien le dossier. La Continental GT3 a des beaucoup de qualités. Dès qu’on la pose au sol, elle est dans le coup. Pour moi qui débute en GT, c’est très appréciable. C’est un peu comme un skieur qui passe du slalom à la descente. On ne change quasiment rien entre les meetings. »

 Vous êtes de taille différente et Jérôme découvre le partage d’une auto avec un coéquipier. Il y a une aide mutuelle ?

 JD : « Le seul problème est de travailler avec Antoine (rires). Pour être sérieux, il faut travailler les détails. En monoplace, tout est fait pour toi et tu ne penses qu’à faire mieux que ton équipier. J’aime bien cette nouvelle expérience de partage. Nous nous apprécions et nous avons appris à nous connaître. Chacun a son propre caractère mais les différences entre nous trois sont infimes. Même si le résultat final n’a pas été au rendez-vous, le Paul Ricard a été un bon meeting d’une façon générale. »

 AL : « Mon expérience me permet de le tirer vers le haut et je ne parle pas de la taille. On met le réhausseur comme au cinéma. (rire). L’entente entre nous est parfaite. Je fais tout mon possible pour le guider mais je ne me fais pas de souci sur le sujet car il a la bonne approche. »

MOTORSPORT : BLANCPAIN ENDURANCE SERIES ROUND 3 - PAUL RICARD LE CASTELLET (FRA) 06/27-28/2014 Prochain résultat de la France et de la Belgique en foot ?

 AL : « La France va l’emporter 2-1 contre le Nigéria. »

 JD : « La Belgique va s’imposer contre les Etats-Unis 1 ou 2 à 0. »

 Et si la France devait affronter la Belgique plus loin dans la compétition ?

 AL : « On va les exploser ! »

 JD : « Ne dis donc pas n’importe quoi, c’est nous qui allons vous faire rentrer à la maison. »

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