C’est en présence de Boris Bermes, le directeur technique de Lotus LMP1, et de Christian Albers, Christophe Bouchut et Pierre Kaffer, trois des pilotes amenés à piloter la voiture, qu’a été présentée ce matin, au pavillon des inovations du circuit du Mans, la toute nouvelle Lotus P1/01 sous les yeux de Pierre Fillion, Vincent Beaumesnil et Gérard Neveu. Les pilotes ont levé le voile sur une auto très fidèle aux rendus réalistes qui avaient déjà été présentés en Avril.
Fidèle jusqu’aux couleurs traditionnelles de Lotus même si l’on regrette que la couleur dorée ne le soit pas réellement sur la voiture. Mais ce n’est qu’anecodtique. Cette auto aux lignes très agréables (tout comme la Rebellion R-One qu’elle devra affronter) apparaît déjà très aboutie et quasiment prête à rouler. Boris Bermes confirme en effet que les premiers tours de roues ne devraient plus tarder, ils sont prévus dans les semaines à venir. Le retard pris sur le planning intial vient du changement de moteur, l’équipe ayant du se passer du moteur DTM Audi initialement envisagé (V8 atmosphérique) pour passer au tout nouveau moteur AER V6 turbocompressé. Passer d’un V8 à un V6 est déjà lourd de conséquence mais intégrer un turbo demande encore plus d’adaptations. « La carrosserie a du être considérablement revue. Les pontons ont été intégralement revus car il fallait loger les échangeurs. La transmission a du être repensée car la courbe de couple est totalement différente entre les deux moteurs. Cela nous a demandé beaucoup de travail. »
Une voiture sera donc engagée à Austin et pour le reste de la saison. 5 pilotes sont sous contrat et le choix de l’équipage définitif n’est pas encore fait. Car aux 3 présents pour la présentation s’ajoutent James Rossiter et Thomas Holzer… Trop de monde pour une seule voiture. Pour le reste, beaucoup de mystères entourent encore cette « black beauty » qui court sous licence roumaine alors que l’équipe est installée en Allemagne.
Impossible par exemple de connaître avec précision la cylindrée du moteur : « elle se situe entre 3 et 4 litres mais avec les règles actuelles du LMP1, nous n’avons plus de limite en ce qui concerne la cylindrée. Notre seule limite vient de la consommation d’essence qui est contrôlée. La conception du moteur lui permet une certaine souplesse quant à sa cylindrée et notre intense programme d’essais d’ici Austin, nous permettra d’affiner notre choix. » précise le directeur technique. Impossible de connaître la provenance précise de la coque, Boris se contentant de dire qu’il « s’agit d’un fournisseur connu de la F1 ». Ce qui est certain, c’est qu’aucune pièce ne provient de la LMP2 de l’an passé, il ne peut donc s’agir de la même coque. Celle-ci, en tout cas, a déjà été homologuée il y a plusieurs mois aux dires de l’équipe. Impossible de savoir également si Colin Kolles est toujours impliqué sur ce projet. Le silence intégral qui a suivi la question était totalement ambigu et manifestait une gène certaine. Toujours est-il que le drapeau roumain présent sur le capot avant peut laisser penser que c’est le cas, d’autant que le projet F1 dans lequel Colin Kolles est impliqué est basé sur des capitaux roumains.
La conception de la voiture devrait lui permettre de descendre aux 810 kg accordés depuis peu de temps à la Rebellion R-One, reste à savoir si la FIA accordera d’emblée un tel avantage à la P1/01 ou si elle attendra une ou deux courses afin de connaître son potentiel réel… Réponse au Texas en septembre…