Le Mans

Dominique Heintz : “Le Sébastien Loeb Racing joue dans la cour des grands”

ELMS 2014Imola
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Dès le lancement du Sébastien Loeb Racing fin 2011 par Sébastien Loeb et Dominique Heintz, les 24 Heures du Mans faisaient partie des objectifs d’ici 2014. La mission est donc remplie. Après avoir pris part à la Journée Test en 2012, c’est maintenant la grande course qui attend l’équipe basée à Soultz-sous-Forêts. Pas de Sébastien Loeb au volant mais le pilote Citroën en WTCC sera bien de la partie ce week-end au poste de team manager.

Cette saison, le Sébastien Loeb Racing se partage entre European Le Mans Series, Porsche Carrera Cup France et Championnat de France GT, à chaque fois avec des ambitions relevées. C’est d’ailleurs un double programme qui attend les troupes de Dominique Heintz.

Comment se passe ce début de grande semaine mancelle ?

 « L’approche est différente de ce que l’on a l’habitude de connaître car là on s’attaque à un mythe. La préparation a été faite avec encore plus de sérieux. L’équipe est pleinement consciente du morceau qui l’attend. Jusqu’à présent, nos programmes sont quelque peu routiniers car nous les maîtrisons bien avec le temps. Cela fait tellement longtemps que l’on attend cette échéance du Mans. Dès le 1er décembre 2011 lors de la création du team, Sébastien (Loeb) et moi-même nous étions fixés comme objectif de prendre part aux 24 Heures du Mans. L’idée de base était d’y aller en 2013 ou 2014. Le planning est respecté. Nous avons un équipage homogène avec trois bons pilotes. Vincent découvre la catégorie et fait du très bon travail. Jan a l’habitude du prototype tout en apportant son expérience du Mans. Quant à René, c’est tout bonnement le pilote idéal. Rapide en adaptation, très facile sur le plan humain, je suis persuadé qu’il ira très loin. »

img_8334 Le Sébastien Loeb Racing s’attaque à une grosse catégorie…

 « Cela fait plusieurs années que la catégorie LM P2 est très relevée mais là on atteint le summum. Cela donne encore plus d’importance au challenge. Les meilleurs sont en piste et on s’attaque à une des meilleures épreuves sportives au monde, et je ne parle pas que de sport automobile. Le Sébastien Loeb Racing joue dans la cour des grands. Notre objectif est toujours d’aller là où il y a les meilleurs. »

 Quel est l’objectif au Mans ?

 « Il n’y a pas d’objectif pour cette épreuve si ce n’est de bien faire les choses. L’équipe vient pour le meilleur résultat possible. On ne sait jamais ce qui peut arriver sur une course de 24 heures. A Imola, personne ne nous mettait sur le podium et nous avons pris la deuxième place. On nous donnait au mieux 5ème. Sans un pépin dans les stands, on gagnait la course. Cette 2ème place n’était pas calculée mais il faut savoir saisir les opportunités. Les nouveaux pneus proposés par Michelin vont nous permettre d’être plus performants. La fidélité paie tôt ou tard. »

 Le team veut s’inscrire sur la durée en Endurance ?

 « Là aussi, tout est une question d’opportunité. Le premier était de prendre part aux 24 Heures du Mans. Le deuxième est de se rapprocher d’un constructeur et cet objectif reste valable. C’est ce qui peut nous guider pour l’avenir. Il y a des discussions en cours mais il faut concrétiser. Le Sébastien Loeb Racing se sent bien en Endurance. La catégorie LM P2 est très intéressante. »

20140518_ELMS_Imola_00_c272-728x485 Quid du GTC en ELMS avec l’Audi R8 LMS ultra ?

 « La catégorie GTC doit être mieux gérée. Selon les championnats, les BOP sont différentes et les pilotes ne s’y retrouvent plus. C’est un vrai danger pour l’avenir et cela pose un problème d’image. Il y a un vrai risque de choisir le championnat et l’auto en fonction de la BOP. On a mis de l’énergie à faire rouler cette Audi et elle reste dans le garage. »

 Le GTE intéresse le team ?

 « Il faudra voir ce que va donner la nouvelle réglementation. Pour le moment, les autos sont trop chères pour le peu de championnats où l’on peut rouler. »

 Passer à une LM P2 fermée fait partie des réflexions ?

 « Tout le monde veut passer à une LM P2 fermée mais cela dépend des possibilités financières. Par les temps qui courent, c’est très compliqué de mettre sur pied un programme sportif d’envergure. Les gens ont parfois l’impression que parce que c’est Sébastien Loeb Racing, c’est nettement plus facile. Il faut fournir les mêmes efforts que les autres équipes, voire plus. »

img_5053La Porsche Carrera Cup France sera à nouveau au menu en 2015 ?

 « On veut clairement rester dans la discipline. C’est LA formule de promotion par excellence. Elle permet de détecter de jeunes pilotes et de les faire progresser. Les plus rapides seront les pilotes de demain. Nous sommes en Cup encore pour un bon moment, que ce soit en Porsche Carrera Cup France, qu’en Cup Deutschland ou Mobil 1 Supercup. Ces championnats correspondent à l’image du team. »

mg_6530_2014_pccf_imola_alexis_goure_photographe Les 24 Heures de Spa seront au programme cette année ?

 « On y a réfléchi mais je ne pense pas. Il faut tenir compte des ressources humaines. C’est une course qui prend beaucoup d’énergie et nous avons assez de programmes cette année. Disons qu’on y travaille pas de façon concrète. »

 Le Championnat de France GT sera à nouveau au menu en 2015 ?

 « C’est un championnat de très haut niveau mais qui mérite d’être mieux géré d’une façon sportive. En une année, on a perdu quatre équipes de pointe et j’ai peur que l’hémorragie ne soit pas terminée. C’était génial pour nous de nous battre contre Hexis Racing et ART Grand Prix l’an passé en McLaren. C’était valorisant ! »

 Il est prévu de voir Seb au sein de l’équipe cette année ?

 « Sa marche de manœuvre est limitée. Sa première moitié de saison est pleinement consacrée au WTCC. Peut-être qu’en fin de saison il pourra nous rejoindre mais ce qui est certain c’est qu’il devra faire l’impasse sur la finale GT Tour pour cause de meeting WTCC. »

 Baku pourrait à nouveau être au programme ?

 « On aurait aimé y aller. C’est une belle finale pour une saison. La proximité de la finale GT Tour ne nous permet pas d’envoyer les autos en Azerbaïdjan mais on ne sait jamais. On verra d’abord ce que va donner notre saison en France. »

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