Après deux tentatives infructueuses aux 24 Heures du Mans, le Toyota Racing n’a jamais été aussi bien armé pour aller chercher une victoire aux 24 Heures du Mans et devenir le deuxième constructeur japonais à s’imposer dans la Sarthe. Malgré tout, la concurrence sera rude avec en face Audi et Porsche. Les TS040 HYBRID ont remporté les deux premières manches FIA WEC de la saison mais Le Mans reste Le Mans. Entre faits de course, changement de météo, trafic, tout peut arriver sur le double tour d’horloge sarthois. Favori pour les uns, outsider pour les autres, le Toyota Racing a toutes les cartes en mains pour décrocher ce succès tant attendu. Pascal Vasselon, directeur technique, sait que la tâche qui attend les deux équipages ne sera pas facile.

Tout est prêt pour le début des hostilités ?

 « Il reste encore quelques petite choses à préparer mais dans l’ensemble nous sommes parés pour la plus grande course de l’année. La Journée Test nous a permis de bien travailler et de boucler le nombre de kilomètres souhaité. A l’échelle du Mans, les écarts sont très faibles. On a vu dès Silverstone que les trois constructeurs étaient très proches en termes de performance. »

 Le Toyota Racing n’a jamais été aussi bien préparé pour cette échéance ?

 « On peut le dire ! Les autos sont prêtes, les pilotes aussi. Nous avons fait de gros progrès mais il faut maintenant le transformer sur la piste. On ne doit avoir aucun regret. Nous en sommes à notre troisième année. Le nouveau règlement LM P1 nous a permis de faire un pas en avant significatif. Nous avons beaucoup souffert de l’équivalence essence/diesel. La pertinence du règlement 2014 contribue à remettre les choses dans le bon ordre. C’est l’un des facteurs important. La puissance des moteurs est mieux contrôlée. »

 Le budget est identique à l’année passée ?

 « Il y a eu une petite rallonge budgétaire, ce qui nous permet d’aligner une deuxième auto sur l’intégralité du championnat. »

 Quel est votre avis sur les Slow Zone ?

 « Cette nouvelle gestion de la course est exigeante. Cela demande de l’éducation et du réglage au niveau des concurrents. Le principe de base est bon, notamment sur une piste comme Le Mans. Il fallait être inventif et ne pas casser la stratégie de course. L’apparition des Slow Zone va affecter les leaders de la même façon. »

Les plans pour 2015 sont fixés ?

 « Nous continuerons avec deux autos. Le Bureau d’Etudes travaille déjà sur le modèle 2015. Il y a toujours de la place pour l’évolution technologique. Notre TS040 HYBRID est développée mais il reste encore du travail à faire. De plus, l’arrivée de nouveaux constructeurs nous oblige à travailler pour rester au niveau et même prendre l’avantage. Cela prouve que le règlement est attirant. »

 Qu’en est-il d’un moteur LM P2, un temps envisagé ?

 « On y a pensé mais nous attendons 2017 pour nous prononcer. C’est pour le moment à l’état d’étude. »

 TMG est impliqué dans le développement de la Lexus RC F GT3 ?

 « Disons que l’on participe au projet. TMG a une certaine implication. L’auto arrive sous peu en Europe. »