Fidèle à Porsche et Pro GT by Alméras, Eric Dermont fait partie des gentlemen drivers qui ne cesse de gravir les échelons au fil des saisons. Pour sa cinquième saison en compétition, Eric Dermont évolue dans deux championnats majeurs, à savoir Blancpain Endurance Series et European Le Mans Series, à chaque fois sur la Porsche 911 GT3-R du team de Philippe Alméras qu’il partage avec Franck Perera. L’association Dermont/Perera s’est transformée en tandem indissociable (Lucas Lasserre est le 3ème pilote en ELMS). Cette présence en GT3 préfigure une arrivée en GTE à moyen terme avec en ligne de mire les 24 Heures du Mans.
« L’osmose avec Franck est parfaite » nous indique Eric. « Rouler à ses côtés me permet d’apprendre beaucoup et sa façon de communiquer avec moi est parfaite. Nous avons débuté notre collaboration fin 2012 à Barcelone en International GT Open. Depuis, nous avons poursuivi la route ensemble avec la Blancpain Endurance Series, le VdeV Endurance Series à Estoril l’année passée ainsi que les 12 Heures d’Abu Dhabi. Outre un relationnel parfait, nous avons la même position de conduite, ce qui est un vrai avantage. »
Après des débuts en Porsche Carrera Cup France, le chef d’entreprise a gravi les échelons petit à petit : « Je pense que la Cup est la bonne école pour progresser. C’est une auto qui ne pardonne rien et qui ne laisse rien passer. Elle oblige le pilote à être rigoureux. Après deux années passées en Cup, j’ai débuté une vraie association avec Philippe Alméras en GT. Finalement, je n’ai piloté que des Porsche. Avant d’orienter ma carrière, j’en ai beaucoup parlé à Jean-Philippe Belloc qui m’a bien fait comprendre qu’il ne fallait pas brûler les étapes et prendre les bonnes décisions au bon moment. »
Après la catégorie GT3, l’objectif est de passer à l’échelon supérieur : « Il y a une vraie volonté d’aller aux 24 Heures du Mans en 2015 avec Pro GT by Alméras mais pas seulement pour le faire une seule fois. L’objectif est de s’inscrire dans la durée sans pour autant arrêter le programme Blancpain Endurance Series. »
A Silverstone, Eric Dermont a découvert le partage de la piste avec les LM P2 : « Cela ne m’a pas gêné en Angleterre au contraire d’Imola compte tenu du tracé. Avec les LM P2 de tête, cela ne pose pas le moindre problème car les pilotes décodent parfaitement ce que font les GT. Pour nous, le début de saison a été un peu compliqué avec une Porsche guère favorisée par la Balance de Performance. J’ai bien conscience que ce n’est pas évident à mettre en place mais là les différences avec les Ferrari sont trop flagrantes. De plus, la Porsche est une auto assez compliquée à emmener.
« Par chance, je partage mon baquet avec Franck Perera qui est un vrai professionnel. Il parvient à gommer les défauts de l’auto car il est toujours en avance sur tout ce qu’il faut faire. C’est quelqu’un qui se met à ma portée. Pour en revenir à la BOP, on espère un rééquilibrage pour le Red Bull Ring. Rouler en ELMS est idéal pour mieux appréhender la stratégie. Les courses ne font pas qu’une heure de plus que celles de la Blancpain Endurance Series. Cela va bien au-delà. Il y a la contrainte des relais, la gestion du quota de pneumatiques. Je prends beaucoup de plaisir dans le championnat Blancpain où les circuits empruntés sont tous magnifiques, qui plus est avec un plateau de premier choix. Ce n’est pas le même plaisir en ELMS. C’est juste pas comparable. Chaque série a ses avantages. »