L’Asian Le Mans Series va entamer sa deuxième saison fin juillet en Corée du Sud à Inje Autopia. Pour cette campagne 2014, cinq manches sont programmées dans cinq pays différents : Corée du Sud, Japon, Chine, Thailande, Malaisie. Quelques nouveautés sont à noter cette année avec l’arrivée de la Thaïlande au calendrier, sans oublier un regroupement des catégories GT et les débuts du CN en attendant le LM P3. Le championnat asiatique Le Mans devrait connaître un regain d’intérêt cette saison, les équipes ayant Le Mans en ligne de mire. Le Team OAK Racing Team Asia, champion en titre, fera rouler une Ligier JS P2 dans la Sarthe, le Team Taisan fera honneur à sa couronne GTE, tout comme AF Corse en GTC. Quant au Craft Racing, il roule en FIA WEC sous la bannière Aston Martin Racing.
A l’aube d’une deuxième saison qui s’annonce prometteuse, Sportscar365 a fait le point avec Mark Thomas, promoteur du championnat pour avoir une idée de la saison à venir. (In English)
Quelles sont vos attentes en termes de grille cette année ?
« Notre objectif a toujours été clairement d’avoir un minimum de 16 autos sur les grilles de chaque course cette saison et c’est ce que nous avons actuellement. Pour le moment, quatre LM P2, six CN et six GT sont confirmées. Les choses peuvent encore évoluer d’ici le mois de juillet et j’espère que nous pourrons avoir quelques autos supplémentaires, ainsi que des entrées à la course en dehors de notre réseau de base. Les inscriptions à la saison seront closes à la fin de mois et nous espérons être en mesure de faire des annonces bientôt. »
Combien d’entrées non-asiatiques avez-vous ?
« Nous avons des collaborations ou des contrats de location avec certaines équipes européennes qui travaillent avec des équipes asiatiques. De plus, il y a un team qui cherche à s’impliquer directement. Je pense qu’il y a un intérêt en Europe et même en Amérique du Nord. La majorité de ces équipes ne sont encore qu’au stade de l’étude mais je pense que beaucoup plus de gens dans les marchés traditionnels cherchent comment ils peuvent bâtir leur entreprise avec des possibilités de nous voir comme une future plate-forme.
« Le cœur de nos équipes, de nos pilotes et de tout ce que nous mettons en avant est axé sur la partie asiatique. C’est fondamentalement l’objectif de base de la série. L’ACO a souhaité mettre en place un championnat qui stimule les courses d’endurance en Asie. Par conséquent, nous voulons faire grossir et construire sur les teams asiatiques qui pourraient éventuellement rejoindre le FIA WEC et la pyramide ACO. Nous mettons l’accent sur l’Asie dans tout ce que nous voulons faire. »
Êtes-vous satisfaits de la présence asiatique au Mans et en FIA WEC ?
« Comme vous pouvez le voir, cela fonctionne. Avec KCMG et la présence d’AF Corse avec Steve Wyatt, on voit des gens qui viennent en Asian Le Mans Series en l’utilisant comme base, avant de passer à des choses plus importantes. C’est exactement ce qui doit arriver. Certains de nos pilotes qui seront dans notre championnat cette année rouleront aux 24 Heures de part l’entrée automatique, mais ils sont aussi à la recherche d’une présence à plein temps en FIA WEC. Nos équipes sont ambitieuses à aller dans cette direction. »
OAK Racing Team Asia sera la première équipe sous bannière chinoise au Mans avec un trio chinois…
« Je pense que l’histoire OAK est vraiment bonne parce que c’est une équipe européenne qui fait tout pour construire une entreprise en Asie, mais aussi pour promouvoir le sport automobile en Asie. C’est une vraie histoire que d’aller au Mans avec un équipage entièrement chinois.
« Quelques-uns de nos partenaires autour du programme sont prêts à avoir un très bon retour médiatique en Chine, ce qui signifie que notre série, les équipes et les partenaires seront bien plus sensibilisés à l’avenir. Je pense que c’est très important et OAK sait comment faire tout cela. »
Il était prévu de faire un meeting commun avec le SUPER GT. Qu’en est-il ?
« Je pense que le SUPER GT nous a beaucoup aidé l’année passée en termes de coopération avec les GT300. Pour être honnête, je ne suis pas contre une nouvelle coopération à l’avenir car elle contribue à bâtir un réseau et développe le nom Le Mans sur différents marchés.
« Mais cette année, nous irons seuls. Là encore, l’année prochaine, nous serons à la recherche d’un événement autonome à Fuji pour aller de l’avant. Nous voulons être l’événement principal, où et quand cela peut être possible. C’est notre objectif au bout du compte. Parfois, nous devons mettre en place des tremplins pour atteindre cet objectif. »
Y a-t-il un intérêt accru après une année d’existence ?
« Cela ne fait aucun doute. Je viens de parler à nos amis en Corée à ce sujet. Tout notre marketing qui va de la communication à la distribution des retransmissions télévisées suscite de l’intérêt, tout comme les médias sociaux. Si je regarde un an en arrière, nous venons de loin. Nous sommes dans une bien meilleure position en termes d’équipes. Et je pense que nous avons de grands partenaires tels que Michelin, Total, TransAsia, qui nous ont rejoint l’année passée et qui poursuivent à nos côtés.
« Dans l’ensemble, je pense que nous allons dans la bonne direction. Mais une fois encore, nous avons besoin de croître régulièrement et être réaliste. Tout ne peut pas changer en une seule nuit. C’est un projet basé sur le long terme. Je pense que nous allons atteindre nos principaux objectifs cette année en allant dans la direction désirée. »