L’arrivée de Seth Neiman, le patron du Flying Lizard Motorsports, et de Spencer Pumpelly, pilote de l’Audi R8 LMS n°45 de l’équipe californienne, dans l’équipage de la Ferrari 458 n°66 du JMW Motorsports pour les prochaines 24 Heures du Mans a constitué une surprise. Eric Ingraham, le Team Manager de l’équipe californienne (deuxième à droite, avec le casque sur la photo de une) qui sera au Mans également avec le responsable de la stratégie de course des Lizards, Thomas Blam, a répondu à quelques questions pour Endurance-Info :
Eric, comment l’opportunité de s’associer avec JMW Motorsport a-t-elle vu le jour ? Une rencontre entre Seth Neiman et Jim McWhirter ?
« Thomas Blam, notre Responsable de la stratégie de course, connaît Tim Sugden depuis très longtemps. C’est grâce cette relation qu’est née notre campagne du Mans. »
Les Lizards connaissent très bien les pneus Michelin, cela explique-t-il un peu le passage de Dunlop à Michelin pour la Ferrari JMW ?
« Pas du tout, JMW avait déjà choisi d’opter pour les Michelin en European Le Mans Series et a déjà couru avec. Cependant , le fait que Spencer et Seth les connaissent bien est bienvenu. »
Qui sera le Team Manager de la Ferrari JMW au Mans ? Vous-même?
“L’engagement au Mans de la Ferrari n°66 est entièrement celui de JMW. Seth et Spencer pilotent pour le team et Thomas et moi-même donneront un coup de main, mais seulement dans des rôles de conseil. Nous sommes très heureux de travailler avec leur équipe et nous avons pleine confiance en leurs capacités.
En tant que Team Manager je peux dire que Le Mans est l’épreuve la plus difficile que nous ayons jamais disputée, aussi y revenir dans un rôle différent, ce sera en comparaison de vraies vacances. »
Avez-vous de grands espoirs pour Le Mans ?
« Mes espoirs pour Le Mans sont les mêmes chaque année. C’est une course si difficile où tant de choses peuvent mal se passer, ou tout fonctionner correctement pour que vous réussissiez. J’ai de grandes espérances comme tous les ans, et je crois que JMW va tous mettre en bonne position pour réussir. »
Est-ce la première fois que vous allez vous occuper d’une Ferrari ? Quand le premier contact avec la Ferrari JMW est-il prévu ? Où?
« Le plus proche que nous ayons jamais été d’une Ferrari, c’est à côté de la voiture de nos amis de Risi Competizione sur la grille de départ ou dans le paddock! Je suis actuellement en train de voler vers Londres. Seth et Spencer vont faire leurs premiers tours de roue dans la Ferrari vendredi 9 mai à Snetterton. Ensuite nous reviendrons pour la Journée Test et la semaine de la course. »
Comme la Journée Test est prévue immédiatement après la prochaine manche du TUDOR United SportsCar Championship, comment allez-vous faire ?
« On va nous emmener à l’aéroport immédiatement après la fin de la course de Detroit, qui heureusement se termine à 14h30 le samedi 31 mai. Nous serons un peu fatigués pour la Journée Test mais la présence là-bas est irremplaçable et si importante que nous ne pouvons la manquer. »
Pour parler du TUSC, quelles sont vos premières impressions sur la série? Pensez-vous qu’elle a un avenir dans son format actuel ?
« La série a un potentiel incroyable, ça ne fait aucun doute, et je sais que tout le monde travaille très dur pour concrétiser ce potentiel et créer un meilleur Championnat d’endurance que l’Amérique du Nord ait jamais eu. »
Qu’en est-il de la catégorie GTD et de sa compétitivité ?
« Tout d’abord, la densité du plateau est très forte avec plus de 20 voitures à chaque épreuve, et presque tout le monde a une chance de gagner. Avoir terminé 2ème, 8ème et5ème pour la 45 et trois fois 5ème pour la 35, c’est un très bon début. »
Le Flying Lizard est passé de Porsche à une Audi GT3 ? Est-ce que ça a été un gros changement et cela a-t-il nécessité beaucoup de travail ? »
« Le changement a été énorme et a demandé beaucoup de travail. Nous étions passé par un programme similaire quoiqu’un peu différent quand nous étions passés de la Porsche RSR en GT à la Cup en GTC, et nous avions déjà une expérience récente des pneus. Mais pour cette saison nous avons également dû apprendre à connaître un nouveau constructeur, même si Audi a été très accueillant, très communicatif et nous a aidés à rendre cette transition indolore. La R8 LMS est une voiture qui a fait ses preuves pour gagner, donc nous abordions une très bonne situation. »
Spencer Pumpelly a été très près de la victoire le week-end dernier à Laguna Seca. Pouvez-vous nous expliquer la fin de course ?
“Spencer économisait le carburant pendant son relais et d’après la télémétrie nous pensions avoir 2 litres de carburant de marge. Cependant, nous pensons qu’en raison de la pente prononcée de la pitlane nous n’avons pas ajouté autant de carburant que nous le croyions ce qui fait qu’il nous en a manqué. Cela ne vous surprendra pas, nous avons fait des essais intensifs à l’atelier depuis la course de dimanche et ces conclusions semblent correctes –seulement un petit –mais d’une grande importance- déficit sur la quantité de carburant que nous croyions avoir à bord. »