A une époque où les gentlemen drivers ont le vent en poupe sur les circuits, nous en avons profité pour en faire de même. Entre tenir un crayon et le volant d’une voiture de course, il y a deux mondes que tout oppose. Nous avons répondu à l’invitation de Laurent Cazenave pour aller passer une journée, pour le moins intensive, au volant d’une Formule Renault 2.0 sur le circuit du Val de Vienne au sein de la structure CD Sport.

 Chez CD Sport, plusieurs options sont possibles : stage particulier, espace entreprise et coaching compétition. Vu que nous ne reculons devant rien, nous avons opté pour la dernière proposition qui comprend pilotage et étude des acquisitions de données. L’école de pilotage itinérante dirigée par Laurent Cazenave et Claude Degrémont est active depuis 1995, c’est dire si de nombreux particuliers et pilotes professionnels sont passés entre leurs mains.

Le ton est donné : Formule Renault 2.0l, 190 cv, 490 kg, coque carbone, boîte séquentielle 6 rapports, tableau de bord digital, vitesse de pointe 250 km/h. Là on ne rigole plus surtout que lors de cette journée, des pilotes confirmés étaient bien présents. Entre Inès Taittinger, Antoine Lepesqueux, Tony Samon et d’autres pilotes bien connus qui sont venus s’entraîner avant le début de saison, on se dit que la journée ne va pas être facile.

 Avant de rentrer dans le vif du sujet, un café et un briefing s’imposent : rappel du point de freinage, du point de corde et du point de sortie. Trois choses qui nous sont tout de même familières. Il faut aussi apprendre le freinage dégressif, la coordination volant/pédalier, le maniement des commandes, la procédure de départ. Ensuite, direction le Renault Trafic de CD Sport piloté (j’insiste bien sur le mot « piloté ») par Claude Degrémont pour l’explication des trajectoires en pratique. Comment peux-t-on rester sur la piste avec un Trafic en le balançant de droite à gauche ? Retour aux stands avec des pneus qui doivent être bien carrés avant de s’équiper de la combinaison de pilote et des bottines.

C’est parti pour une séance découverte de 8 tours où il faut bien respecter le régime moteur mais aussi la chauffe des pneus. Il n’est pas question de sortir de la piste au premier virage. Merci à Dallara d’avoir pensé au repose-pied qui doit faire 5 mm de large. Petit mais utile ! En revanche, on se demande bien à quoi servent les rétroviseurs. Pourtant, il faut bien surveiller ses arrières car les collègues de piste sont tous aguerris. Par chance, la météo est très printanière car rouler à l’air libre sous la pluie à plus de 200 km/h serait plus compliqué. Chez CD Sport, pas de safety-car pour contrôler les pilotes mais le staff surveille en bord de piste, crayon et carnet à la main. Les huit tours passent vite et il faut rentrer pour debriefer avec Max (ex-Hexis Racing). Tout y est décrypté : accélération, frein, vitesse, etc… Il faut ensuite écouter les conseils du professeur Claude : « Les trajectoires sont bonnes mais il faut freiner plus tard. » « Freiner plus tard ? Ah mais personne ne m’avait dit que c’était une séance qualif ! »

Pas le temps de se reposer qu’il faut déjà repartir en piste pour deux nouvelles sessions avant la pause déjeuner. Un vrai emploi du temps de pilote ! En écoutant scrupuleusement les recommandations et en poussant les rapports, les chronos se sont améliorés d’une dizaine de secondes. Au final, il fallait vraiment freiner plus tard…

 L’heure du déjeuner a sonné au Race’ N Stars avec la visite de Jack Leconte, en charge du circuit du Val de Vienne, et qui nous fait une petite remarque humoristique : « C’est toi qui est parti en tête à queue ? Je l’ai vu sur les écrans de contrôle. » Big Brother surveille ! Non promis, Jack ! Pas de tête à queue.

C’est reparti pour plusieurs séances de roulage durant l’après-midi où les chronos sont encore nettement descendus. Vu que Jack surveille, on ne sait jamais. Des fois qu’un baquet se libérerait chez Larbre Compétition sur un malentendu…

 Il est peu de dire que la journée a été productive avec une vraie journée de pilotage et toutes les explications qui vont avec. L’avantage avec CD Sport, c’est que l’école de pilotage itinérante s’adresse autant aux pilotes confirmés qu’aux particuliers qui veulent découvrir réellement ce qu’est le sport automobile. C’est là que l’on comprend mieux ce qu’est le pilotage en peloton où il faut regarder aussi bien devant que derrière.

Avec CD Sport, il y a un accompagnement personnalisé synonyme de progression. L’école itinérante se déplace sur différents circuits : Nogaro, Pau-Arnos, Lédenon, Val de Vienne, Folembray, Dijon, Laquais, Magny-Cours, Geopark, La Ferté Gaucher, Alès, Haute Saintonge, Lohéac, Issoire, Lurcy-Lévis, Motorland et Barcelone.

 On ne va pas s’arrêter là car nous allons ensuite aller à la rencontre de Nicolas Béraud et de sa Porsche Cup. Bientôt une rubrique “Essais” sur Endurance-Info ? Pilote d’un jour, pilote toujours…

Remerciements à toute l’équipe de CD Sport.

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