FIA World Endurance Championship

Loïc Duval : “Gagner, c’est une sensation qu’on aime bien chez Audi..”

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Comme les cinq autres pilotes qui seront au volant des Audi R18 e-tron quattro dans le World Endurance Championship, Tom Kristensen et Lucas di Grassi, ses coéquipiers, Benoît Tréluyer, Marcel Fässler et André Lotterer, Loïc Duval était hier au Mans pour la présentation de la R18 e-tron quattro 2014. Le vainqueur des 24 Heures du Mans 2013 a répondu à quelques questions :

Loïc, tu as fait beaucoup de kilomètres avec  la R18 2014 ?

« En termes de kilomètres, c’est dur à chiffrer, mais nous avons beaucoup roulé. Nous avons fait des essais à Abu Dhabi, à Sebring, là on va au Paul Ricard, d’autres ont roulé à Austin, on n’a pas forcément  le même planning, mais on a fait pas mal de roulage, ce qui est plutôt positif, car ça veut dire que notre voiture a fait beaucoup de kilomètres sans connaître de soucis techniques, ce qui est  une bonne chose,  surtout avec les nouvelles règlementations.  Les voitures sont de plus en plus complexes. On sait qu’on peut toujours avoir des soucis ici au Mans, mais on est plutôt satisfait  car on a fait pas mal de kilomètres sans problèmes. »

Vous n’avez pas eu de gros ennuis techniques donc ?

« Non, quelques petits soucis, mais qui sont logiques avec une nouvelle technologie et un nouveau produit sur la voiture, mais dans l’ensemble ça se passe plutôt bien. On est satisfait, car les essais de Sebring ont été très bons. Plus on se rapproche de la date butoir du début de saison et plus on se sent prêts. »

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Loïc, la R18 e-tron quattro aura un seul système hybride et n’utilisera donc pas l’ERS-H. Quelle en est la raison ?

« Comme l’a dit le Dr Ullrich, c’était un système qu’on commençait à développer, mais maintenant entre la performance et la capacité de faire les 24 Heures du Mans sans avoir de souci, il faut faire des choix, et on pensait que c’était encore un peu tôt pour le mettre sur la voiture, donc ça reste dans les tiroirs, ce n’est pas quelque chose qu’on utilisera cette année, afin qu’on soit certain de faire 24 Heures sans ennuis. »

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Pour la récupération d’énergie, l’Audi sera dans la tranche des 2MJ, la tranche la plus basse. Pourquoi ce choix ?

« Il vaudrait peut-être mieux voir ça avec les techniciens. C’est compliqué et ça n’est pas compliqué à la fois. Cette année ; il y  a des possibilités de récupération qui sont différentes en fonction des  systèmes hybrides, les restitutions de  performance sont différentes aussi et nous aujourd’hui, par rapport à la performance de notre package complet, le 2MJ, on sait qu’on le maîtrise, qu’on est capable de l’exploiter à 100%, aujourd’hui on rencontre peu ou pas de problèmes avec. C’est important, parce que encore une fois on ne parle pas de performance, de Formule 1, on parle de tenir 24 heures. Donc, il faut être sûr que les éléments que nous avons dans la voiture vont nous permettre d’aller au bout tout en étant performants. »

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Est-ce que la nouvelle réglementation change vraiment le pilotage de la voiture ?

« Comme l’a expliqué André Lotterer tout à l’heure, c’est sûr que ça a changé  un petit peu, mais c’est quand même quelque chose qu’on connaissait par le passé. On connaissait l’impact en endurance de devoir économiser, que ce soit les pneus, que ce soit l’essence, que ce soient les freins. Don, c’est peut-être un peu plus poussé aujourd’hui mais dans l’absolu, on connaissait déjà, c’est quelque chose que nous devons développer un petit peu, que l’on doit améliorer, car c’est une nécessité, mais ce n’est pas un gros, gros changement. »

André disait qu’une des solutions au Mans, c’était de lever un peu le pied en ligne droite…

« Le meilleur moment pour économiser de l’essence et perdre peu de temps, c’est en bout de ligne droite. Quand on est à haute vitesse, on lève un peu plus tôt le pied de l’accélérateur. On reste à haute vitesse, même si ça descend un tout petit peu, mais pendant ce temps-là on ne brûle plus de carburant. C’est le meilleur moment pour lever le pied. »

Curieusement, parmi les six pilotes qui feront le FIA WEC cette année, vous êtes trois à avoir été champions au Japon en SUPER GT dans la catégorie GT500. Est-ce que c’est une bonne école ?

« C’est forcément une bonne école. On a été champions tous les trois au Japon, on est encore deux à rouler là-bas, en Super Formula –anciennement Formula Nippon-, mois et André. Avec Benoît et André, nous avons été champions en SUPER GT, mais également tous trois en Nippon. Tom  a roulé au Japon dans le passé, cette année il y a Oliver Jarvis, donc il y a forcément au Japon une faculté à former les pilotes pour l’endurance.. »

Une GT500, ça se rapproche plus du proto que du GT ?

« C’est sûr, on appelle ça du GT, mais en fait c’est du proto. Ce sont des voitures qui vont plus vite que celles du DTM. Aujourd’hui, quand on regarde les temps au tour d’une GT500, c’est les chronos des meilleures LMP1 privées, ça va très vite. »

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Pour revenir à la saison 2014, tu es confiant ?

« Oui, on sait qu’on a une grosse armada derrière nous, on fait un énorme travail pour y arriver. On a forcément une confiance. Quasiment tous les pilotes Audi engagés au Mans cette année ont gagné l’épreuve ou fait des podiums. On sait que techniquement, la voiture a été à l’arrivée chaque année et les résultats sont là, donc naturellement on a cet optimisme, maintenant on sait que ça va être compliqué, que ça va être dur et on continue à travailler très fort pour continuer à gagner, parce que c’est une sensation qu’on aime bien chez Audi. »

Est-ce qu’il reste beaucoup de pièces de l’Audi 2013 sur l’Audi 2014 ?

« Non, non, il ne reste quasiment rien. C’est vraiment une nouvelle voiture. »    

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