Entre Laurent Pasquali et Porsche, c’est une histoire d’amour qui a débuté il y a bien longtemps. Ses débuts en Cup remontent à 2005 avant un passage en GT quelques années plus tard avec à la clé un titre de Champion de France GT en 2011 en compagnie de son compère et ami Anthony Beltoise, toujours au sein de la maison Porsche. Malgré tout, le Parisien a fait un infidélité à la marque allemande l’an passé en rejoignant les rangs de McLaren et une place de vice-champion de France GT chez Sébastien Loeb Racing, à nouveau avec Anthony Beltoise. Pour son retour en Cup, Laurent Pasquali s’est tourné vers IMSA Performance Matmut où l’objectif sera bien de décrocher le titre dans le championnat B. Ce n’est pas tout car Laurent Pasquali roulera également en European Le Mans Series au sein de la structure de Raymond Narac et Franck Rava, et peut-être même aux 24 Heures du Mans si la Porsche 911 GT3-RSR devait finalement être retenue.
Laurent, pourquoi ce retour en Porsche Carrera Cup France ?
« C’était le souhait de mon partenaire principal et je voulais voir autre chose que le GT. La Cup fait partie de mes premiers amours. J’y ai fait quelques piges en 2005 avant de terminer troisième du championnat B en 2008, puis 2ème en 2010. J’ai ensuite bifurqué vers les GT avec un titre de Champion de France. Le fait de l’arrivée de la nouvelle 991 Cup a joué pour mon retour dans la discipline. C’est attractif pour les partenaires. De plus, il y a un meeting au Mans en ouverture des 24 Heures. C’est un ensemble qui a fait que j’ai choisi de revenir en Cup. L’autre atout est de rouler pour IMSA Performance Matmut dont le sérieux et la connaissance de la marque ne sont plus à démontrer. Cette année, tout le monde repart de zéro et c’est positif d’être au sein d’une équipe qui connaît bien les Porsche. »
Tu t’attends à une saison disputée ?
« C’est un plateau de tout premier plan sur les meetings du GT Tour. Je ne m’attends pas à une partie de plaisir. Le but est de progresser et d’aller chercher le titre. Cette 991 Cup se rapproche d’une 911 GT3-R que je connais bien mais j’ai encore une grosse soif d’apprentissage. »
La cerise sur le gâteau reste la 911 GT3-RSR que tu vas piloter en ELMS ?
« C’est la grande et belle surprise pour moi. C’est un deal plutôt sexy que de rouler dans cette auto. J’ai admiré cette GT3-RSR en 2011 et je vais maintenant la piloter. Je grimpe d’une catégorie, et là aussi le niveau s’annonce relevé en GTE. »
Et les 24 Heures du Mans ?
« Le team IMSA Performance Matmut est actuellement troisième réserviste mais on ne sait jamais. Ce serait un joli cadeau. Je vais déjà rouler en ouverture, chose que j’ai déjà faite en 2010. C’est que du plaisir surtout qu’il n’y aura pas le stress des points. J’ai une belle histoire avec Porsche et rouler sur le grand circuit l’année du retour de la marque au Mans est quelque chose de spécial. Mon rêve est d’y rouler avec la 911 GT3-RSR. »
Il y a aura tout de même l’European Le Mans Series avec la 911 GT3-RSR…
« Ferrari aura l’avantage du nombre mais chez IMSA Performance Matmut, on a de sérieux atouts avec une équipe rodée à la tâche et deux coéquipiers très compétitifs (ndlr : Raymond Narac et Nicolas Armindo). Ce programme n’était pas prévu à la base. C’est pour moi une nouvelle expérience qui de plus colle à mon partenaire, présent sur la scène européenne. J’ai un vrai parcours de porchiste. Jamais je n’aurai cru remporter un titre national sur une Porsche. Je suis déjà ravi d’en être arrivé où j’en suis. C’est pourquoi si je ne roule pas au Mans cette année, ce ne sera pas une déception mais juste une bonne surprise si l’auto devait finalement être sélectionnée. »