Fidèle à Porsche depuis bien longtemps, Nicolas Armindo va s’atteler à un programme pour le moins chargé cette saison avec pas moins de quatre championnats, le tout représentant 38 courses. Après un titre en Porsche Carrera Cup Deutschland en 2010, le natif de Colmar arrive en Porsche Carrera Cup France chez IMSA Performance Matmut. Il rejoindra également l’équipe de Franck Rava et Raymond Narac en Championnat de France GT et en European Le Mans Series. En parallèle, il débutera sur la BMW Z4 GT3 du TDS Racing en Blancpain Endurance Series. Disputer quatre championnats sans aucun clash relève du miracle.
C’est aujourd’hui même que Nicolas Armindo a découvert la BMW Z4 GT3 sur le tracé de Monza. Dans quelques jours, il sera au Paul Ricard pour les Essais Officiels Blancpain Endurance Series avant ceux de l’European Le Mans Series puis ceux de la Cup. De quoi faire construire une maison dans l’enceinte du circuit puisqu’on le verra dans la foulée sur le tracé varois en Blancpain Endurance Series, GT Tour, European Le Mans Series et Porsche Carrera Cup France. Un sacré programme 2014 en vue pour quelqu’un qui a un métier en parallèle…
38 courses en 2014, c’est un agenda plus fourni qu’un pilote professionnel…
« C’est une très belle saison qui m’attend. Je ne pensais pas me retrouver dans cette situation. Mon premier programme annoncé a été la Porsche Carrera Cup France et tout s’est ensuite enchaîné. C’est une grande satisfaction que Franck (Rava) et Raymond (Narac) me fassent confiance sur trois programmes. Je vais avoir la chance de rouler dans trois Porsche différentes. »
Tu vas découvrir la Cup française mais ce type de championnat n’a plus de secret pour toi. Tout le monde partira à armes égales avec l’arrivée d’une nouvelle auto ?
« Compte tenu de l’arrivée de la 991 Cup, tous les pilotes seront logés à la même enseigne. C’est pour moi un retour aux sources car j’ai débuté en Cup en 2004. Dix ans déjà… J’ai connu différentes générations : 996, 997 phase 1, 997 phase 2, et maintenant la 991. Je m’attends à un gros niveau en France car beaucoup de jeunes seront présents. Il ne faut pas croire que la partie s’annonce facile surtout que je suis du genre plutôt pessimiste (rire). Il faudra être prêt physiquement, techniquement mais aussi mentalement. Toutes les autos sont identiques, ce qui fait le pilotage tient une place importante. Je dirai : 80% le pilote et 20% la voiture.
La Porsche Carrera Cup France reste ma priorité. Un pilote rapide au volant d’une Cup est rapide avec n’importe quoi. Pour moi, il y a plus à perdre qu’à gagner à revenir dans cette discipline. C’est un vrai challenge. J’y vais avec beaucoup d’humilité. IMSA Performance Matmut revient en Cup et je suis persuadé que tout va se jouer au dixième entre les différents pilotes. Il n’y a pas de favoritisme car tout le monde est sur le même pied d’égalité. »
Tu vas retrouver l’ELMS après deux titres décrochés en 2011 et 2012, déjà avec IMSA Performance Matmut. Tu t’attends à une saison disputée ?
« En 2011, j’ai remporté le championnat avec Raymond (Narac) et le niveau était déjà relevé. L’année suivante, nous avons raflé la mise avec Raymond et Anthony (Pons) dans un championnat dépeuplé mais la bagarre avec AF Corse avait été au rendez-vous. Avec une quarantaine d’autos attendues cette saison, le championnat ELMS s’annonce disputé dans toutes les catégories, y compris en GTE. Les courses sont intéressantes avec la mise en place d’un nouveau format. Je suis convaincu que nous avons une belle carte à jouer. IMSA Performance Matmut n’a plus rien à prouver mais le team n’arrive en se disant que tout est gagné. Mon seul regret est que l’auto ne soit pas sélectionnée pour les 24 Heures du Mans. »
On t’a vu en GT Tour fin 2013 sur une Ferrari mais c’est finalement sur une Porsche que l’on va te voir. C’était une volonté de rouler en Championnat de France GT ?
« J’ai pris part à la finale du GT Tour sur une Ferrari, ce qui était nouveau pour moi. Je suis arrivé au Paul Ricard sans avoir bouclé la moindre séance d’essais sur la 458 Italia GT3. J’ai de suite été dans le coup et j’ai cherché une opportunité de rouler en GT Tour cette année. C’est la catégorie reine du GT en France et c’est un plaisir pour moi que d’y rouler. J’ai été agréablement surpris par l’organisation au Paul Ricard. La proposition est venue d’IMSA Performance Matmut. Avec Raymond, nous formons un équipage homogène mais la concurrence sera bien là. Le team Sofrev-Asp est affûté, le Sébastien Loeb Racing se met en place, et les autres équipes ne sont pas en reste. Il va y avoir du sport. »
Changement de monture en Blancpain Endurance Series avec la BMW Z4 GT3 du TDS Racing. Un nouveau challenge ?
« Je suis ravi de poursuivre ma collaboration avec Eric Clément. Nous avons roulé ensemble l’an passé sur la Porsche 911 GT3-R du team de Philippe Gache. Le sérieux du TDS Racing n’est plus à prouver et là aussi, je suis persuadé qu’il y a un bon coup à jouer avec Eric et Benjamin (Lariche). Le championnat Blancpain fait partie des plus relevés d’Europe et il faut s’attendre à avoir une nouvelle fois des grilles garnies. J’ai bien conscience que j’ai une étiquette de pilote Porsche mais je compte bien montrer que je suis rapide sur une autre marque. Je suis impatient d’être à Monza pour l’ouverture du championnat. »