Champion du Monde d’Endurance 2013 chez OAK Racing, Bertrand Baguette réoriente sa carrière avec des débuts cette saison en SUPER GT dans la catégorie reine. Le Belge roulera sur la Honda NSX Concept du Epson Nakajima Racing en compagnie de Daisuke Nakajima. La #32 sera la seule Lexus équipée de pneumatiques Dunlop. Valeur sûre en monoplace, « BB » a rebondi en Endurance, aussi bien en LM P2 qu’en GT3. Vainqueur des 24 Heures du Mans 2013 sur une Morgan LM P2 du OAK Racing, Bertrand a su séduire Honda, après avoir testé en parallèle une Super Formula du Nakajima Racing. On aura donc deux francophones cette année en SUPER GT, avec la présence de Jean-Karl Vernay chez Dome. De quoi nous donner encore plus envie de retourner voir l’un des championnats les plus relevés au monde…
Pourquoi cette arrivée au Japon après un titre de Champion du Monde d’Endurance ?
« Cela fait longtemps que je voulais le faire mais il fallait trouver la bonne opportunité. Un peu avant le dernier meeting FIA WEC de Bahrain, j’ai eu des contacts avec le Nakajima Racing. J’ai bouclé quatre journées d’essais qui se sont bien déroulées. J’ai aussi roulé en Super Formula mais les équipages étaient déjà figés. J’ai donc rebondi dans le programme GT500. Je suis ravi d’intégrer ce programme et d’avoir été retenu par un constructeur comme Honda. C’est un bel aboutissement ! Le SUPER GT jouit d’une belle renommée et j’ai bien conscience du challenge qui m’attend. »
Quel est ton premier ressenti sur l’auto ?
« J’ai aussi bien roulé dans l’ancienne Lexus que dans la nouvelle. On sent le rapprochement avec les autos du DTM même si les GT500 sont plus rapides. Même si le championnat porte le nom de GT, ce sont bien de vrais prototypes fermés quand on voit les technologies employées et les temps au tour. De plus, le fait que les manufacturiers pneumatiques puissent pleinement s’exprimer fait que c’est encore plus serré. Les teams sont tous très professionnels. Pour l’anecdote, Vitantonio Liuzzi voit sa présence en GT500 comme un retour en F1. »
Tu suivais le championnat depuis un moment ?
« J’en ai beaucoup parlé avec Sébastien Philippe qui connaît parfaitement le championnat et le Japon. J’en ai également discuté avec André Lotterer et l’an dernier, j’ai suivi les exploits de Fred Mako. Ce championnat est incroyable. Sur les différents circuits empruntés, je connais seulement Fuji mais des séances d’essais sont organisées sur plusieurs des tracés foulés par le championnat, ce qui va me permettre de mieux les appréhender. Nous serons la seule Honda équipées en Dunlop, ce qui rajoute un peu plus de difficultés, mais nous sommes confiants. L’équipe a fourni énormément de travail et il y a beaucoup de choses qui me permettent d’être positif. »
On parle la langue de Shakespeare chez Epson Nakajima Racing ?
« Par chance, mon coéquipier a roulé en Europe, ce qui fait qu’il parle bien anglais. C’est aussi le cas de mon ingénieur et du patron de l’équipe. Je sais que ce n’est pas le cas au sein de tous les teams. »
On te verra tout de même en Endurance cette saison ?
« Ma priorité va au programme japonais mais je compte bien être au départ des 24 Heures du Mans et de Spa, surtout que le calendrier le permet. Ce qui est sûr, c’est que si j’y participe, ce sera avec de grandes ambitions. »