Les mauvaises langues qui voyaient la chute de l’European Le Mans Series en sont pour leur frais. Pourtant, avec 12 autos au départ du meeting de Donington en 2012, on ne donnait pas cher du championnat européen badgé Le Mans, notamment suite au lancement du Championnat du Monde d’Endurance. Repris par Le Mans Endurance Management sous la houlette de Gérard Neveu, l’European Le Mans Series est revenu sur de bons rails avec pas moins de 42 autos inscrites à l’année. Le gros boom nous vient de la catégorie GTC qui voit son nombre d’autos grossir fortement. On ne peut pas dire que ce regain d’intérêt va se faire au détriment d’autres championnats puisque quasiment toutes les équipes vont mixer ELMS et Blancpain Endurance Series. De quoi s’affûter en Endurance pour la plupart avant de voir plus haut. La carotte 24 Heures du Mans raisonne dans toutes les têtes mais il faudra pour cela décrocher le titre GTC.

 La catégorie reine s’annonce une nouvelle fois relevée avec pas moins de 13 LM P2. Champion 2013, le Signatech-Alpine rempile avec deux Alpine A450, sachant qu’aucune des deux ne portera le dossard #1. Le Sébastien Loeb Racing revient en LM P2 avec Andreas Zuber dans le baquet de la ORECA 03 équipée de gommes Michelin. L’Autrichien avait testé l’auto en fin d’année dernière à Navarra. La seule Ligier JS P2 sera celle du Thiriet by TDS Racing. Le team de Xavier Combet et Jacques Morello défendra les couleurs Onroak Automotive avec la seule LM P2 fermée du plateau. A noter la présence de Jacques Nicolet sur la Morgan LM P2 du Larbre Compétition, réserviste pour Le Mans. L’équipe de Jack Leconte n’alignera donc plus ses Corvette C6.R, en proie à un manque de performance la saison dernière. Aucune trace des HPD du Woodard Racing Organization et du team OREX.

 Peu prisée en 2013, la catégorie GTE connaît un beau regain de forme avec 13 autos, dont huit Ferrari F458 Italia. Transfuge de l’International GT Open, le AT Racing est soutenu par AF Corse, qui aura sous non nom deux Ferrari. Pour ses débuts dans la catégorie, le Team Sofrev-ASP fait confiance à un équipage qu’il faudra surveiller avec Anthony Pons, Soheil Ayari et Fabien Barthez, Champion de France GT en titre. Le JMW Motorsport souhaite poursuivre son engagement avec des pilotes à confirmer. Du côté des russes du SMP Racing, on rajoute une ligne à un CV déjà bien garni en une seule année d’existence, avec une Ferrari F458 Italia pour Andrea Bertolini. Le Kessel Racing fait son arrivée dans le championnat avec deux Ferrari, le team de Ronnie Kessel voulant aller au Mans à court terme. Deux Porsche 911 GT3-RSR pour le team IMSA Performance Matmut, où l’on retrouvera notamment Erik Maris, vu l’an passé à Austin chez OAK Racing. En rachetant la Porsche du Paul Miller Racing, le Crubilé Sport fait dans une marque qu’il connaît bien. Quant au Gulf Racing UK, il ne mettra pas ses œufs dans le même panier avec une Porsche et une Aston Martin.

 C’est donc en GTC que l’on trouvera le gros du contingent et la catégorie s’annonce relevée et pour le moins indécise. Là aussi, les Ferrari seront en surnombre avec 11 458 Italia GT3 sur les 16 autos inscrites. Entre SMP Racing, Team Sofrev-ASP, AF Corse et Team Ukraine, le niveau sera bien au rendez-vous. Les Danois du Formula Racing débuteront en ELMS avec une Ferrari confiée à Jan Magnussen. Il était prévu que le Team Sofrev-ASP aligne deux autos mais celle de Jean-Luc Beaubelique et Morgan Moullin-Traffort est finalement absente. On pourrait cependant la voir si un Bronze ou Silver était trouvé pour rejoindre le tandem. On attendait deux BMW Z4 GT3 mais celle de Ecurie Ecosse n’est plus en course. Le Pro GT by Alméras représentera tout seul les intérêts de Porsche tout comme ART Grand Prix ceux de McLaren. Le team de Fred Vasseur fera rouler Ricardo Gonzalez, Champion du Monde d’Endurance en titre (LM P2). L’Estonien Kevin Korjus, qui arrive de la 3.5 WSR, sera la seconde auto. Chez Sébastien Loeb Racing, Henry Hassid est annoncé.

Le championnat prendra son envol le 19 avril à Silverstone, avant d’aller à Imola, au Red Bull Ring, au Paul Ricard puis à Estoril pour la finale.