Lauréat du tout premier Porsche Scholarship, Jean-Karl Vernay était couvé par le constructeur allemand cette saison avec trois programmes à la clé : Championnat du Monde d’Endurance et European Le Mans Series avec IMSA Performance Matmut, et Porsche Mobil 1 Supercup chez MRS. Pour ses vrais débuts dans le grand bain du GTE, le Lyonnais s’est imposé aux 24 Heures du Mans (GTE-Am) sur la Porsche 911 GT3-RSR sans compter qu’il a brillé sur la scène mondiale en jouant le titre jusqu’à l’ultime meeting de Bahrain. Arrivé en cours de saison en ELMS, il a été plus compliqué de jouer la couronne. Quant à la Supercup, le résultat est mitigé compte tenu d’un manque crucial d’essais dans une série qui ne laisse rien au hasard. Malheureusement, la #76 n’a pu terminer la saison en beauté à Bahrain suite à un problème de suspension alors que « JK » caracolait en tête de la catégorie GTE-Am. Il est de dresser le bilan d’une saison remplie avec souhaitons-le un rôle de pilote officiel Porsche pour la saison prochaine.

 Que retiens-tu de cette première année en FIA WEC ?

 « Le début de saison a été compliqué compte tenu d’une BOP défavorable à la Porsche. La suite a été plus favorable, notamment les 24 Heures du Mans. C’était vraiment fantastique ! Nous avons rendu une copie parfaite sachant que c’était une des éditions les plus compliquées. Je crois avoir roulé 49% de la course, soit près de 11h45. A partir du Mans, il y a eu un déclic et l’osmose avec l’équipe était totale. Au Brésil, on loupe le podium pour 0.2s, à Austin nous terminons sur le podium. Il est juste dommage de ne pas avoir pu rouler à Fuji du fait des conditions car la Porsche est très agile sous la pluie. Cependant, il y a des impératifs de sécurité à respecter. En arrivant à Bahrain, nous étions en lice pour le titre mondial mais le souci de suspension nous a fait perdre le contact avec la tête. Pour ses débuts en FIA WEC, le team IMSA Performance Matmut n’a pas à rougir de sa prestation. »

L’European Le Mans Series a été plus compliqué ?

 « Déjà ce programme n’était pas prévu pour moi et je suis arrivé en cours de saison. Malgré tout, le bilan est tout de même positif avec de bonnes performances à la clé. C’était un très bon entraînement pour le FIA WEC. J’ai pu me confronter à des pilotes de la trempe de Nick Tandy. La devise chez IMSA Performance Matmut est de ne pas tout jouer sur la qualification. Tout est mis en place pour avoir une bonne auto pour la course. »

 La Supercup n’a pas permis de t’exprimer aux avant-postes. Quel a été l’élément manquant ?

 « La discipline fait la part belle aux spécialistes et je n’ai pris part à des essais avant les meetings. C’était important notamment pour comprendre les nouveaux pneus Michelin. Le manque d’essais a été un gros handicap compte tenu du niveau en piste. En partant 20^ème, j’arrivais à remonter dans le Top Ten. A Monza, il y avait 21 autos dans la même seconde. Malgré tout, je pense que la 991 GT3 Cup est moins une auto de spécialistes que pouvait l’être sa devancière. Elle est nettement plus souple. »

Connais-tu ton programme 2014 ?

 « L’objectif est de poursuivre avec Porsche, que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe. Le championnat américain me semble intéressant et j’ai la connaissance des tracés. Bien entendu, mon but ultime est d’être retenu comme pilote officiel. »