« C’est le plus beau ! » Tels sont les propos d’un Stéphane Ortelli aux anges à l’arrivée du Baku World Challenge. En compagnie de con coéquipier et ami Laurens Vanthoor, le Monégasque s’est assuré la victoire dans les rues de Baku. Dix ans après son titre N-GT aux côtés de Marc Lieb, Stéphane Ortelli décroche son sixième titre international. 43 ans et pas une ride pour le vainqueur des 24 Heures du Mans 1998 ! « Ce titre est certainement le plus beau car d’une il n’a pas été facile à obtenir, et de deux parce que je le remporte au sein d’une vraie famille » enchaîne le nouveau champion. Un an après avoir raflé le titre Blancpain Endurance Series sur une Audi R8 LMS ultra du Belgian Audi Club Team WRT, c’est maintenant la couronne FIA GT Series qui s’offre à lui au sein de la même écurie : « L’an passé, j’ai gagné le championnat Blancpain avec mes coéquipiers allemands alors que Laurens roulait sur une autre Audi de l’équipe. Ce coup-ci, Laurens était avec moi et il n’y a rien qui ne peut me faire plus plaisir. Depuis que nous roulons ensemble, il y a une belle osmose entre nous. Je suis enchanté de partager cela avec lui sachant qu’il a encore une bonne marge de progression. »
En arrivant en Azerbaïdjan, le tandem de l’Audi #11 était menacé par deux autres R8 LMS ultra du team de Vincent Vosse, René Verbist et Yves Weerts : « Rien n’était gagné en arrivant ici. Il y avait une vraie rivalité pour le titre entre les trois équipages sans compter que c’était une course urbaine. Sur ce type de tracé, tout peut arriver. J’ai connu cela dans le passé, notamment en Porsche Mobil 1 Supercup à Monaco. C’est toujours un vrai défi que de rouler en ville car on ne sait jamais ce qui nous attend. On avait la pression. Avec Laurens, nous avons mis en place un programme commun la semaine précédant le meeting. Nous avons passé pas mal de temps ensemble dans le Sud de la France pour évacuer cette pression avec diverses activités, dont des séances de karting. »
« Il fallait partir devant à tout prix pour ne pas être pris dans les éventuelles embûches du départ » explique Stéphane. « J’ai pris un bon départ mais j’ai rapidement perdu deux places après avoir été gêné par une BMW. J’ai été chanceux de ne rien toucher. C’est aussi cela qui fait le charme des courses en ville. Rien n’est jamais acquis d’avance. Le ravitaillement n’a pas été facile avec une auto arrêtée juste devant moi. Laurens a très bien piloté pour nous ramener l’Audi en tête. »
Si Stéphane Ortelli roulait chez Freisinger Motorsport en famille, c’est également le cas chez Belgian Audi Club Team WRT : « Je suis là depuis le début de l’aventure et c’est réellement un bonheur que de faire partie de cette équipe qui est plus une famille qu’une équipe. En peu de temps, Vincent, René et Yves ont mis en place un team qui n’a pas mis longtemps à faire partie des références en GT. Pierre Dieudonné a apporté toute son expérience de la course et l’équipe de mécaniciens est rodée à la tâche. J’ai connu beaucoup de succès avec Audi dans le passé et ce titre représente beaucoup pour moi. »
Champion FIA-GT (N-GT) en 2002 et 2003, Stéphane Ortelli a également remporté la prestigieuse Porsche Supercup en 2002 avant le titre GT1 en European Le Mans Series cinq ans plus tard puis la Blancpain Endurance Series l’année passée. Et croyez-nous, Stéphane Ortelli n’a pas encore dit son dernier mot…