FIA GT Series

Kévin Estre : “Encore plus d’adrénaline qu’à Monaco”

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On n’attendait pas forcément Kévin Estre sur une McLaren MP4-12C au Baku World Challenge vu que le Lyonnais a l’étiquette de pilote Porsche. En s’imposant à deux reprises lors de la finale du Championnat de France GT sur la BMW Z4 GT3 du TDS Racing pour ses vrais débuts en GT3, le champion 2013 de la Porsche Carrera Cup Deutschland a montré que peu importe la monture ou la catégorie, il fallait compter sur lui pour aller au charbon. Touts juste débarqué des Etats-Unis où il était en essais avec TRG-AMR, Kévin Estre s’est une nouvelle fois mis en évidence dans les rues de Baku. Au fil des saisons, le spécialiste des différentes Porsche Cup fait preuve d’une pointe de vitesse qui lui permettra d’aller très loin si bien qu’on se demande encore pourquoi Porsche (ou un autre constructeur) n’a pas encore fait appel à ses services comme pilote officiel. Après la case karting (Champion de France Cadet, Champion d’Europe ICA Espoir), place à la Formule Campus (titre en 2006) puis la Formule Renault en 2007. Sa carrière passe ensuite par la maison Porsche avec quatre victoires en Porsche Carrera Cup France dès la première saison, puis le titre Junior, une place de vice-champion en 2010, le titre en 2011, vice-champion de la Porsche Mobil 1 Supercup en 2012 puis le titre en Cup Deutschland. En parallèle, on l’a vu cette année faire des piges avec succès en American Le Mans Series. A l’heure actuelle, son programme 2014 n’est pas encore fixé mais il ne serait pas étonnant de le retrouver aux avant-postes, et ce peu importe le championnat et la catégorie. En attendant, Kévin Estre a brillé lors du Baku World Challenge en disputant une course maîtrisée de main de maître.

Estre_Baku Quel est ton regard sur ce tracé urbain de Baku ?

 « C’est certainement la meilleure piste en ville que j’ai connu jusqu’à présent. Il y a encore plus d’adrénaline qu’à Monaco. C’est étroit à certains endroits et large à d’autres. Cette piste représentait un sacré défi pour tout le monde. Il n’y a pas de dégagement, ce qui fait que la moindre faute n’était pas tolérée. La chicane étroite ne permet pas d’entrer à deux de front. »

img_2102 Comment s’est passé ton acclimatation à la McLaren ?

 « L’auto était bonne mais si la balance parfaite a été compliquée à trouver. Il m’en a manqué un peu en qualification. Mon temps théorique était bien mieux que le réel. Sur un tel tracé, soit on met trop d’attaque, soit pas assez. Je pense sincèrement que la deuxième ligne était possible. Tout le monde était obligé de prendre des risques. Dans le cas contraire, tu perds une seconde et tu te retrouvais loin sur la grille de départ. Avant d’arriver à Baku, je n’avais bouclé que quelques tours au volant de la McLaren le lendemain de la finale GT Tour sur le circuit Paul Ricard. La BMW Z4 GT3 a moins de puissance mais plus d’aéro, d’où une bride moteur différente. La McLaren est plus polyvalente. »

1417645_10151878543418192_597798184_oComment as-tu vécu la course principale ?

 « Après la crevaison de Rob, il n’y avait plus rien à espérer. Repartir en queue de peloton sur un circuit en ville fait qu’il est quasiment impossible de décrocher un bon résultat mais chez Hexis Racing rien n’est impossible. Rob a repris la piste en ne lâchant rien. En entrant dans la voie des stands, il  a perdu 10 secondes car une voiture était en panne. L’équipe a fait un ravitaillement éclair et je suis parti sans me tracasser du résultat car pour moi il était impossible d’aller chercher le podium compte tenu du handicap. Après avoir dépassé plusieurs concurrents que je pensais aux avant-postes, j’ai tout de même compris que je m’étais quelque peu rapproché de la tête. Je pense que l’on ne m’a volontairement passé aucun message pour me donner mon classement. A un moment j’ai vu la McLaren d’Alvaro Parente et je suis remonté petit à petit pour la coller. Il y a eu l’accrochage entre la McLaren du Portugais et la Mercedes de Day. J’ai pu en profiter mais Alvaro, déstabilisé par la touchette avec la Mercedes, est venu taper ma portière, ce qui a cassé mon rétroviseur droit sachant que le gauche était déjà plié. Il a donc fallu terminer sans aucune visibilité vers l’arrière. Ce podium récompense le travail de toute une équipe et c’est une fierté pour moi que d’avoir été à leurs côtés pour leur dernière course. »

1397116_10151878541188192_2092111926_o Quelles sont les pistes pour 2014 ?

 « Je reviens tout juste des Etats-Unis où j’ai piloté l’Aston Martin Vantage « GTD » du TRG-AMR. Je connais bien le team pour avoir roulé chez eux en ALMS sur une Porsche 911 GT3 Cup. Pour 2014, j’ai plusieurs contacts aux Etats-Unis. Rouler pour TRG-AMR fait partie des pistes. Il faudra voir selon les opportunités. Poursuivre avec Porsche serait dans la logique des choses mais pour ce qui est du GTE, il faut attendre la décision de savoir ce que va faire Porsche avec ses 911 RSR pour les équipes privées. On sait déjà que Porsche apportera un soutien en Tudor United SportsCar Championship la saison prochaine. Ce championnat américain est très alléchant. Pour moi, l’option privilégiée n’est pas de poursuivre en Cup. »

AUTO - GT TOUR PAUL RICARD 2013

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