Racing Engineering est connu aussi bien en Endurance qu’en monoplace. L’écurie espagnole basée à Sanlucar de Barrameda est présente cette saison en GP2 Series avec Fabio Leimer et Julian Leal. A deux meetings de la fin du championnat, c’est d’ailleurs Fabio Leimer (Racing Engineering) qui mène les débats avec quelques longueurs d’avance sur Sam Bird. Du côté de l’Endurance, cela fait bien longtemps que le team dirigé par Alfonso de Orleans-Borbon n’est plus présent mais le passionné des courses d’endurance qu’il est compte bien ambitionner d’aligner une LMP2 en Championnat du Monde d’Endurance mais aussi aux 24 Heures du Mans. De quoi rappeler de bons souvenirs à l’homme fort du Racing Engineering qui a lancé son équipe en 1999. On l’a vu à deux reprises aux 24 Heures du Mans, une première fois en 1994 sur une Ferrari 348LM du Repsol Ferrari Espana puis l’année suivante sur une Porsche 911 GT2 du Heico Motorsport. Le Racing Engineering a roulé sous sa propre bannière aux 24 Heures du Mans 2000 avec une Porsche 911 GT3-R partagée par Tomas Saldana, Giovanni Lavaggi et Jesus Diez-Villaroel. Au beau milieu du meeting GP2 Series, Alfonso de Orleans-Borbon a bien voulu nous en dire plus sur cette probable arrivée en LMP2.
Laurent Mercier : Le retour du Racing Engineering en Endurance est prévu pour 2014 ?
Alfonso de Orleans-Borbon : « Nous travaillons pour une arrivée en 2014 mais rien n’est encore finalisé pour le moment. Si nous ne sommes pas convaincus par les autos présentes sur le marché, nous ne débuterons qu’en 2015. Je suis quelqu’un qui aime bien faire les choses correctement. Faire les choses à moitié ne m’intéressent pas. »
Le châssis n’est donc pas choisi ?
« Il y a des discussions en cours avec plusieurs fabricants. Pour des raisons de sécurité, nous nous dirigerons vers un prototype fermé. Les ORECA 03 et autres Morgan LMP2 sont des autos fantastiques mais nous souhaitons aligner une auto fermée. Racing Engineering est uniquement intéressé par une auto LMP2. »
Votre team est présent au plus haut niveau en monoplace mais vous suivez toujours les courses d’endurance ?
« Oui dès que je le peux. Je travaille quotidiennement et c’est une passion pour moi. Ce que j’aime en Endurance, c’est la stratégie et surtout le développement des autos. Hors Formule 1, on ne trouve rien à ce niveau si ce n’est les LMP et les courses d’endurance. »
Ce n’est un secret pour personne que vous êtes ami avec Christophe Bouchut. Christophe pourrait faire partie de l’aventure ?
« Je l’espère ! Il faut voir s’il veut rouler avec nous. C’est un grand champion et il est très pointu sur le plan du développement d’une auto. Il est vrai que nous sommes amis. Je suis le parrain de son fils Romain. Christophe est très certainement l’un des meilleurs pilotes d’endurance et il a beaucoup de propositions. Il faut rester pragmatique. Il est aussi vrai que nous devions travailler ensemble, l’entente serait parfaite car nous sommes tous les deux de vrais perfectionnistes avec la même envie de gagner. Comme je l’ai dit, soit on fait les choses bien soit on reste chez soi. »
Propos recueillis par Laurent Mercier