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Matthieu Lahaye : "A nous de faire fructifier Ultimate."

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Après plusieurs saisons passées sur la scène mondiale en Endurance, Matthieu Lahaye réoriente sa carrière en lançant sa propre structure. Ultimate aligne dès ce week-end une Tatuus PY012 aux 12 Heures de Motorland Aragon. Le Rennais partage son baquet avec son frère Jean-Baptiste et François Heriau. Cette nouvelle aventure se fait en famille puisque Marie-Alice Lahaye (la femme de Matthieu) officie comme ingénieur. Le reste de l’équipe est tout aussi proche de la famille Lahaye. Pour cette première course en VdeV Endurance Series, il n’est pas question pour Ultimate de se fixer un quelconque objectif, la mission étant de prendre cette course d’endurance comme une longue séance d’essais afin de rôder l’équipe et le matériel. Pour 2014, ce sera une toute autre histoire avec le titre en ligne de mire pour la belle Tatuus rouge et blanche. Cette présence de Matthieu Lahaye au volant d’un prototype CN après une saison en Championnat du Monde d’Endurance chez OAK Racing n’est pas du tout vécue d’une façon amère puisqu’il doit maintenant composer avec un emploi du temps professionnel bien chargé. Cependant, une nouvelle participation aux 24 Heures du Mans lui trotte dans la tête avec pourquoi pas son frère Jean-Baptiste à ses côtés.

 

Laurent Mercier : Ultimate débute en compétition par un gros morceau. Cela permet de rouler sans pression ?

Matthieu Lahaye : « Le timing l’a voulu ainsi. Nous aurions voulu être prêts pour Dijon mais cela n’a pas pu être possible. Avant de venir à Motorland Aragon, nous avons juste effectué un shakedown à Magny-Cours. Durant l’été, Tatuus a apporté pas mal de modifications à l’auto. Pour nous, il a fallu mettre le team en place. Nous n’attendons rien de particulier sur cette course. L’équipe et les pilotes sont là pour apprendre. L’objectif est de préparer 2014. Les 12 Heures de Motorland Aragon nous servent de séance d’essais grandeur nature. »

 

Pourquoi avoir choisi les VdeV Endurance Series ?

« Tout est une question de budget. Nous avons étudié différentes options mais le championnat VdeV s’est vite imposé. Il y a le coût de la voiture qui reste abordable avec une bonne valeur à la revente. Le prototype, c’est mon truc car les sensations sont différentes. Mon frère a roulé sur une Norma il y a deux ans. Nous relevons le défi tous les deux. Le rapport prix/performance est excellent et c’est ce qui nous a décidé à investir dans un prototype CN. On apprend doucement. »

 

C’est une nouvelle orientation à ta carrière avec ta propre structure ?

« Le FIA WEC me prenait beaucoup de temps et d’argent. J’ai des obligations professionnelles au sein de l’entreprise familiale et il devenait compliqué de mener les deux de front. Soit nous montions notre propre équipe, soit nous étions client d’un team. Là on sait ce qu’on a et c’est à nous de faire fructifier Ultimate. »


Pourquoi avoir choisi la Tatuus PY012 ?

« Il y avait deux options : prendre une auto éprouvée comme la Norma ou la Ligier, ou bien acquérir un nouveau prototype. La Tatuus est bien finie et aboutie. Certes, l’auto est encore jeune en endurance. Le feeling est bien passé avec les gens de chez Tatuus. Nous sommes en étroite relation avec eux sachant qu’il y a une belle réactivité de leur part. Il y a un gros travail effectué au niveau de la finesse aéro. L’aileron est nouveau tout comme l’extracteur. »


On pourrait voir une deuxième auto à l’avenir ?

« Pas dans l’immédiat mais si nous avons des demandes, pourquoi pas… A l’heure actuelle, nous n’avons pas les moyens d’investir nous-mêmes dans une deuxième auto. En revanche nous sommes ouverts pour un soutien technique. Ultimate veut jouer le championnat et faire les choses bien. On regarde pour les deux ou trois prochaines années en CN. Pour le reste, il faudra étudier les différentes opportunités qui pourraient arriver. »


Voir deux Lahaye au départ des 24 Heures du Mans serait l’idéal…

« Il est vrai que l’idée est de le faire ensemble. A force de venir me voir rouler, « JB » y a pris goût (rires). Comme je l’ai dit, le FIA WEC prend beaucoup de temps et faire rouler une GT3 demande beaucoup de moyens. Avec un prototype CN, on tourne à 6 secondes des temps d’une LMP2 à Magny-Cours, et pour bien moins cher. Bien sûr que je veux revenir au Mans mais pas à n’importe quel prix. »


Pourquoi avoir choisi le nom Ultimate ?

« L’idée vient de Marie-Alice qui avait toujours dit que le jour où elle serait partie prenante dans une équipe, le nom serait Ultimate. Nous avons soigné la livrée de l’auto afin de se démarquer des autres. Notre troisième pilote est également rennais. On l’a vu auparavant en Funyo. Au sein du team, il n’y a aucun salarié. Tout le monde est freelance. Ultimate comprend une dizaine de personnes qui se connaissent très bien. C’était l’objectif de départ. L’équipe se veut performante mais toujours dans la bonne humeur. »

 

Propos recueillis par Laurent Mercier

 

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