Retiré des circuits internationaux durant plusieurs saisons, Stéphane Daoudi est de retour aux affaires pour un programme complet en VdeV Endurance Series. Le Daoud roule pour le compte du team Extreme Limite de Marc Graillot aux côtés de Philippe Papin et Laurent Moreau. Pour les 12 Heures de Motorland Aragon, Maxence de Leenheer est venu prêter main forte au trio de la Tatuus PY012 #20. La devise de Stéphane Daoudi est claire: « Réussir n’est jamais un effet du hasard…gagner se mérite ! » Le message est passé. Avant de rouler en VdeV Endurance Series, le Parisien a été de beaucoup de campagnes en Endurance. On l’a vu durant plusieurs saisons chez JMB Racing, que ce soit sur Ferrari F575 GTC, F430 GT2, 430 GT3 ou Maserati MC12. Sa dernière grande saison remonte à 2008 avec une 4ème place de catégorie aux 24 Heures du Mans puis de Spa, sans oublier un podium en Le Mans Series ainsi que quelques courses en American Le Mans Series, toujours chez JMB Racing. On aurait pu le revoir au Mans cette année sur la Green GT mais le destin en a décidé autrement. Cela n’empêche pas Stéphane Daoudi d’être de retour…

Laurent Mercier : Stéphane, satisfait de rouler sur un programme complet…

Stéphane Daoudi : « Comment ne pas l’être… Ma dernière saison complète remonte à 2008 avec Le Mans Series, Le Mans, Spa plus quelques courses en ALMS. Depuis cette date j’ai passé l’examen de BPJEPS afin de pouvoir faire du coaching de pilotes. C’est devenu mon activité principale. En 2009, j’ai effectué quelques courses en British GT sur une Ferrari ainsi que des piges chez JMB Racing. L’année suivante, j’ai roulé en CN dans la catégorie Open en compagnie de Philippe Papin avec une victoire à la clé. La saison dernière, j’ai rempilé mais pas sur la saison complète. Avec la Norma, j’ai décroché le troisième temps à Magny-Cours avant de boucler le tour le plus rapide en course à Estoril. Cette fois, je repars sur un programme complet grâce à Philippe Papin et Laurent Moreau que je remercie grandement pour cette opportunité. »

Le plaisir est optimal ?

« Au volant de la voiture oui. Cependant, les équipes qui font rouler des pilotes « A » sont désavantagées car on ne peut pas disputer la qualification ni prendre le départ. De plus, notre temps de conduite est limité. C’est un peu dommage car cela nous empêchent de montrer tout le potentiel en qualification. »

Que dire de la Tatuus ?

« La PY012 est une auto CN de nouvelle génération. On est encore loin d’une LMP2 en termes de puissance mais sur le plan du freinage et de la vitesse de passage en courbe, on s’en rapproche. Cependant, le gap est encore assez important avec une LMP2. »

Quel est ton regard sur le championnat VdeV ?

« Je pense que c’est une série qui monte petit à petit. L’avenir me semble bon. Les équipes sont fidèles à l’équipe d’Eric Van de Vyver. Pour ma part, je roule dans une bonne équipe. J’apporte mon expérience à mes coéquipiers et mon expérience de l’Endurance à l’équipe. »

Un retour au Mans est dans les cartons ?

« Bien sûr que j’aimerais refaire Le Mans que ce soit dans un proto ou une GT mais il faut pour cela trouver la bonne opportunité et chacun sait qu’elles sont rares. Le Mans 2015 reste un objectif. Tout est une question de budget. Extreme Limite a déjà roulé aux 24 Heures du Mans. Pourquoi pas à l’avenir… »

Quel est ton sentiment sur l’Endurance en général ?

« Les championnats ne manquent même par les temps qui courent. La Blancpain Endurance Series se porte très bien et j’ai toujours pensé que l’avenir du GT allait passer par les GT3. Le point négatif reste qu’au moindre faux pas, les pilotes sont sous investigation. On juge pour tout. C’est la même chose pour les catégorisations de pilotes. On aura toujours des moins bons « A » et des meilleurs « B ». Aujourd’hui, un championnat ne peut pas vivre sans gentlemen drivers. Il faut donc faire attention. »

Propos recueillis par Laurent Mercier