A 22 ans, Jean-Baptiste Lahaye revient à la compétition après avoir mis entre parenthèses sa carrière de pilote. Le frère cadet de Matthieu a écumé les pelotons de la Funyo avec une place de vice-champion en 2008. Il a ensuite rejoint les rangs de l’Auto Sport Academy avant de poursuivre ses études. Dans la famille Lahaye, on a la compétition dans le sang et il aurait été dommage de ne pas voir « JB » dans le projet familial Ultimate avec l’engagement d’une Tatuus PY012 en VdeV Endurance Series. On retrouve donc les deux frères embarqués dans la même aventure. Une chose est sûre, dans la famille Lahaye on n’a pas la grosse tête et le plus jeune n’échappe pas à la règle. Motorland Aragon marque les débuts en compétition du team Ultimate.
Laurent Mercier : C’est pour toi un retour à la compétition ?
Jean-Baptiste Lahaye : « En réalité je n’ai pas énormément d’expérience. J’ai été vice-champion en Funyo en 2008, ce qui fait que je connais les meetings VdeV. J’ai ensuite pris la direction de l’Auto Sport Academy où j’étais quatrième à mi-saison avec un podium à Spa-Francorchamps. Malheureusement, la suite a été moins réjouissante puisque j’ai été chat noir sur la seconde partie de saison. J’ai terminé le championnat à la 9ème place. Dans la foulée, j’ai roulé en essais chez Tech 1 au volant d’une Formule Renault. Tout s’est bien déroulé mais je n’avais pas le budget suffisant pour rouler. »
Tu as donc poursuivi tes études…
« J’ai passé mon Bac puis un BTS. Maintenant j’attaque une Licence et je travaille en alternance. J’ai 22 ans et j’ai bien conscience qu’il est compliqué de devenir pilote professionnel. Il suffit de voir le parcours de Matthieu pour s’en convaincre. J’ai accumulé deux ou trois ans de retard. Je n’ai pas roulé depuis l’Auto Sport Academy. »
C’est toujours positif d’évoluer dans un environnement familial…
« Là on y va sans pression ! J’ai la chance d’avoir Matthieu à mes côtés. Il me sert de moniteur en me guidant pour les acquisitions de données. Je sais bien que l’apprentissage peut être rapide. Le but est d’être un deuxième pilote plus rapide qu’un gentleman et d’aller chercher les premières places. »
A quand Jean-Baptiste Lahaye au départ des 24 Heures du Mans ?
« Le Mans est une course qui peut faire peur mais qui fait surtout envie. La situation économique n’est pas encore au beau fixe, ce qui fait qu’il ne faut pas brûler les étapes. Je suis prêt à prendre part aux classiques d’endurance. Pour le moment, les VdeV Endurance Series nous permettent de bien figurer pour un budget raisonnable. De plus, l’ambiance est vraiment bonne. »
Propos recueillis par Laurent Mercier