David Zollinger anime les pelotons du championnat VdeV depuis bien longtemps. Vice-champion de la discipline en 2006 (Sprint 2.0 litres), le natif de Pontarlier a remporté un titre chaque année, excepté la saison dernière où il est reparti avec la place de vice-champion. On ne change pas un équipage si bien que David Zollinger fait à nouveau équipe avec Philippe Mondolot dans le baquet de la Norma M 20 FC alignée par Equipe Palmyr. Grégory Fargier fait lui aussi partie de l’aventure. Le trio s’est replacé dans la course au titre (9,5 points de retard) avec une victoire décrochée de main de maître à Motorland Aragon. Si cette année Philippe Mondolot disputait ses premières 24 Heures du Mans sans son compère David Zollinger, il n’est pas exclu de voir le tandem à l’avenir dans la Sarthe avec Equipe Palmyr de Kosma Zarazik, David ayant pris part à l’épreuve en 2010 sur une Courage du Pegasus Racing. En parallèle à sa belle carrière de pilote, David Zollinger fait du coaching de pilotes via Coaching Driving Koncept. Avec ce succès à Motorland Aragon, l’équipage de la Norma #40 peut à nouveau nourrir de grandes ambitions de titre à deux meetings de la fin de saison.
Laurent Mercier : Satisfait de ce meeting espagnol ?
David Zollinger : « Difficile de ne pas l’être. Le week-end s’est parfaitement terminé avec cette belle victoire. Avec un week-end sur deux jours, le roulage a été assez rapproché. Comme à son habitude, Philippe a parfaitement roulé tout comme Grégory qui nous avait qualifié l’auto sur la deuxième ligne. Le circuit de Motorland Aragon est vraiment sympa sur le plan du pilotage avec beaucoup de dénivelés. Les infrastructures sont elles aussi d’un haut standing. L’équipe a parfaitement géré la course de 12 heures. Depuis le début, nous avons la même philosophie du travail bien fait. Je roule avec Philippe depuis maintenant cinq ans et il n’a jamais cassé le travail. »
A quand le tandem Zollinger/Mondolot aux 24 Heures du Mans ?
« Bien entendu, nous aimerions passer à l’étape supérieure avec Philippe. Le but ultime est d’y aller avec Palmyr. Si on regarde les engagés du championnat VdeV Endurance Series, Pegasus Racing y est allé tout comme Extreme Limite. Cependant, nous avons bien conscience qu’il faut beaucoup de moyens. Palmyr s’est déjà bien diversifié et on ne veut pas aller au Mans pour ensuite mettre la clé sous la porte. Il faut bien faire attention à tout préparer minutieusement. Je pense que nous y arriverons dans les cinq à six années à venir. Il y a quelques années, nous avions failli aligner une Formula Le Mans mais les dates ne correspondaient pas avec le VdeV. »
Au fil des saisons, tu t’es forgé un beau palmarès. Surpris ?
« J’ai la chance d’être allé plus loin que ce qui pouvait être prévisible. J’ai peut-être eu plus de passion que d’autres. Je ne peux pas me plaindre car je gagne ma vie avec le sport auto. Pour venir sur les meetings, je conduis le camion et je dors à l’intérieur au sein du paddock. Je vis avec les mécaniciens, ce qui donne une vraie complicité dans l’équipe. L’équipe travaille d’arrache pied pour nous donner une auto parfaite et c’est un juste retour des choses. J’ai eu la chance dans ma carrière de rouler dans beaucoup d’autos différentes mais mon objectif est de monter sur le podium aux 24 Heures du Mans. »
Tu vas aussi bientôt rouler en GT…
« Je vais prendre part à la manche du Championnat de France GT de Lédenon sur une Ferrari 458 Italia GT3 du Team SOFREV-ASP en compagnie de Gérard Tonelli. Ce sera vraiment la première fois que je vais rouler dans une GT même si j’ai déjà connu une expérience ou deux, dont une avec Gérard. L’idée est de passer un bon moment avec lui mais aussi de faire du bon travail. »
Déjà des projets pour 2014 ?
« Rempiler en VdeV Endurance Series. Pour le reste, il faudra voir selon les différentes opportunités qui se présenteront. Le coaching me prend beaucoup de temps tout au long de l’année. »
Propos recueillis par Laurent Mercier