FIA World Endurance Championship

Contrat rempli pour Benoît Tréluyer à Sao Paulo.

thumbnail
0 Flares Twitter 0 Facebook 0 0 Flares ×

En s’imposant sur le très sélectif tracé pauliste, Benoît, Marcel et André gardent plus que jamais vivantes leurs chances de conserver leur titre de Champion du Monde. Dimanche, rythmé par la musique binaire des aficionados, les « sambistes » d’Audi n’ont pas loupé un seul pas de dance…

 

Prêts de quarante mille fanatiques brésiliens dans les gradins, des surdos (tambours) et des apitos (sifflets) pour donner le rythme, c’est dans cette ambiance de fête que les champions du monde en titre ont signé leur deuxième succès de la saison – 3e en comptant les 12 Heures de Sebring hors championnat – et comblé une partie de leur retard sur leurs « frères ennemis » de l’écurie Audi.

 

« Mission accomplie mais ce ne fut pas un week-end de tout repos car Interlagos reste une piste difficile même si nous avons beaucoup progressé avec la voiture par rapport à l’an passé, affirmait le natif d’Alençon dimanche soir. L’équipe a fait un grand pas en avant comme le montre la pole que nous avons signé devant la Toyota alors que, l’an passé, nous étions bien derrière. En course, nous étions un peu plus rapides en début de course mais peut-être avaient-ils opté pour une autre stratégie ? Dommage qu’ils aient eu des problèmes en début de course alors que la course s’annonçait très palpitante. Nous remplissons notre contrat, nous engrangeons des points au championnat après avoir bien bossé mais, au fond de nous, nous ne pouvons pas être complètement satisfaits quand nos opposants directs ont des ennuis. A partir de la mi-course, suite aussi aux petits soucis de la voiture sœur, il fallut juste éviter les collisions afin de finir la course sans encombre. C’est toujours un peu décevant de s’imposer de la sorte mais le résultat n’en est pas moins des plus probants. »

 

Assez fraîche en début de semaine, la température commençait à grimper au fil du week-end pour nos trois complices…

 

« Nous n’avons pas été tout le temps devant, ce fut plus une montée en puissance. Nous avons commencé à être les plus rapides lors de l’ultime séance libre, avant d’enchaîner avec la qualif et la course mais, attention, c’était particulièrement serré. La R18 e-tron quattro n°2 était également très performante et n’a pas eu la réussite qu’elle méritait. C’est la chance qui tourne, en fait ! Nous avons connu des petits soucis au Mans et, cette fois, ce fut à leur tour. Il faut dire que si les conditions de course furent très difficiles, ce ne fut pas à cause de la météo mais du trafic et du grip. La piste s’est beaucoup dégradée durant la course et se frayer un chemin dans le trafic sans récupérer de la gomme morte hors trajectoire ne fut vraiment pas simple. Pour corser le tout, il y avait de très belles bagarres en GT et en LMP2, et nous ne voulions pas interférer. Nous avons d’ailleurs eu droit à un appel en Leena lors des derniers tours pour nous dire de laisser tranquille les deux GT en train de se battre pour la victoire… »

 

Au championnat, le trio reprend huit points à la voiture sœur de Duval, McNish et Kristensen pour se retrouver avec un déficit de points ramené à 22…

 

« De toute manière, ça n’a qu’une importance relative pour nous qui sommes condamnés à signer toutes les pole-positions et à gagner toutes les courses si nous voulons avoir une chance de griller nos amis de la n°2 sur le fil, tempère Benoît. Nous allons poursuivre avec le même état d’esprit qui est de prendre les courses comme elles viennent, une par une, sans tirer de plan sur la comète. On va faire de notre mieux comme toujours et on fera les comptes à la fin. Nous, on est toujours à 100% et on ne peut pas donner plus. On ne va rien changer à nos habitudes… »

 

Dimanche soir, la célébration se poursuivait jusque tard dans la nuit pauliste pour l’écurie Audi au grand complet.

 

« Ce n’est pas si fréquent de pouvoir se retrouver tous ensemble, sourit le Français. Ca a été vraiment génial de faire la fête avec tous les mécanos qui ont fait un travail incroyable lors des pit-stops. Idem en ce qui concerne nos ingénieurs de piste Leena et son assistant… Et que dire de mes équipiers Lotterer et Fässler ! Marcel a fait deux fois deux relais à tomber par terre et André un relais pas moins impressionnant. En fait, c’est moi qui a le moins bossé ! »

 

Dans quinze jours au Texas, il ne sera plus question de Samba mais de Stetson et de Santiags… Et nos trois « sheriffs » auront de nouveau à cœur de faire briller leur étoile et de remplir leur nouveau contrat !

 

Source : Benoît Tréluyer

 

Publicité

0 Flares Twitter 0 Facebook 0 0 Flares ×

Publicité

Sur le même sujet