Peu connu en Europe avant le début de saison Blancpain Endurance Series, Cesar Ramos n’a pas mis longtemps à se faire un nom dans le championnat GT3 le plus relevé puisque le Brésilien jouera la couronne lors du Blancpain 1000 au Nürburgring dans une bonne semaine en compagnie des coéquipiers Daniel Zampieri et Davide Rigon. Le trio de la seule Ferrari 458 Italia GT3 en lice dans la classe Pro-Cup s’est assuré une belle victoire à Monza pour l’ouverture du championnat. La suite du Kessel Racing a été de bonne facture avec des courses solides. En Allemagne, l’équipage de la Ferrari arrivera avec deux petits points d’avance sur la plus proche concurrence. A 24 ans, le natif de Novo Hamburgo compte une solide expérience en monoplace : Formula Renault 2.0, Formule 3 Euroseries, Italian F3 ou World Series by Renault chez Fortec Motorsports et Lotus. Changement de discipline cette année avec des débuts en GT sur la Ferrari du Kessel Racing en Blancpain Endurance Series.
La saison du Brésilien est jusque là pour le moins positive : « La saison se passe pour le mieux. En réalité, j’ai été surpris par notre rythme car nous avons été parmi les meilleurs sur toutes les courses. Ce sont mes débuts en GT et à chaque sortie je continue d’apprendre de nouvelles choses. Au fil des meetings, je suis de mieux en mieux. C’est complètement différent de ce que j’avais l’habitude de piloter jusqu’à présent avec les courses de monoplace. Le Kessel Racing fait un excellent travail avec la Ferrari 458 Italia GT3, Daniel et Davide sont eux aussi au top et j’ai pu faire quelques bonnes courses pour mettre en avant le cheval cabré. »
L’expérience de l’équipe dirigée par Ronnie Kessel est primordiale dans ces bons résultats : « Pour être honnête, je pense que Kessel Racing a le bon esprit d’équipe. Nous sommes tous embarqués dans la même aventure et tout le monde travaille durement pour réussir. Le rythme des trois pilotes est similaire, ce qui peut faire la différence en course et nous arrivons à garder un rythme très élevé durant tous les relais. Nous sommes jeunes et avides de résultats parce que nous avons besoin de cela pour continuer à courir et assurer notre avenir. Rigon est un pilote soutenu par Ferrari mais Daniel et moi-même n’y sommes pas. Il y a une saine concurrence entre nous avec comme objectif d’y arriver un jour. Je les connais très bien tous les deux car j’ai roulé contre Daniel en monoplace. Davide et moi nous entraînions ensemble lorsque j’étais en Italie. Nous apprenons les uns des autres. Je suis certain que lorsque je quitte l’auto, je peux être détendu car ils vont poursuivre correctement le travail. »
Avec seulement deux points d’avance, le meeting du Nürburgring sera crucial : « Nous n’allons pas changer quoi que ce soit sachant que les écarts sont faibles. Nous ferons la même chose que ce que nous avons fait sur les autres courses. Je pense que la meilleure solution sera de prendre la dernière course comme un événement normal et non pas comme la finale du championnat. Nous allons nous battre durant les six heures de course et à la fin, si nous avons tout fait correctement, alors peut-être que nous rentrerons à la maison heureux. »
Le Kessel Racing devra se méfier de la concurrence avec de nombreux rivaux : « Tout peut arriver mais il faudra se méfier de BMW, Mercedes et Audi. Ils ont des pilotes rapides et des voitures bien préparées, donc tout peut arriver. Nous devrons garder le cap pour faire que notre Ferrari soit la plus rapide possible. Je ne doute pas que tout le monde sera prêt. De plus, il y aura toujours quelques outsiders qui tenteront de gagner la dernière course. »
Le Brésilien ne tarit pas d’éloges sur la Blancpain Endurance Series : « C’est quelque chose de complètement nouveau pour moi et je ne savais pas à quoi m’attendre au début. Maintenant, je peux dire que le championnat est bon et bien organisé. Il y a de grandes équipes et de grands pilotes qui rendent les courses agréables du point de vue pilotage. Nous avons eu quatre vainqueurs différents en quatre courses. Nous sommes en tête du championnat en ne montant qu’une seule fois sur le podium. C’était à Monza lorsque nous avons gagné. Cela montre la difficulté de la Blancpain Endurance Series. »
Laurent Mercier