Blancpain Endurance Series

24H Spa : Rencontre avec un speaker, Thomas Bastin

thumbnail
0 Flares Twitter 0 Facebook 0 0 Flares ×

C’est au tout début des années 2000 que le public de Spa-Francorchamps commence à connaître Thomas Bastin. Après avoir débuté en tant que speaker très jeune, Thomas commence les gros évènements tels que les 1000 kilomètres de Spa en 2003 ou les 24 Heures de Spa depuis 2005. Cela l’a amené au Mans cette année, où il officiait dans la pitlane.

 

Thomas, comment as-tu débuté ton activité speaker ?

« J’avais 18 ans lorsque j’ai fait les 24H2cv, en 2000. A l’époque, c’était Jacques Musch qui s’occupait de la cabine speaker et qui travaillait aussi chez Turbo Magazine, où j’avais fait mon stage. Apparemment ça s’est vite bien passé puisqu’on m’a demandé par après de faire le Rallye du Condroz pour Radio Contact, qui était la radio du rallye à l’époque. Et puis, de fil en aiguille, j’ai fait de plus en plus de courses. »

 

Quand as-tu commencé à être speaker sur de plus gros évènements ?

« Il y a eu le Rallye de Wallonie en 2001, quand j’avais 19 ans. Je suis aussi devenu speaker officiel des Belgian Touring Car Series en 2003. Et puis, il y a eu les 24 Heures de Spa en 2005. J’avais 23-24 ans quand j’ai commencé à être sur des grosses courses. »

 

Tu fais aussi souvent équipe avec Vincent Franssen.

« Ça marche bien, on s’entend bien et on partage beaucoup. C’est un petit peu la clé de la réussite je pense, on n’essaye pas de prendre la place de l’autre.

Ca a aussi bien marché avec Bruno Vandestick au Mans. On avait tous les deux la même optique. Et ça fonctionne bien aussi avec Christian Lahaye, speaker habituel des 24 Heures de Spa. En fait, je m’adapte toujours très bien aux gens avec qui je travaille. »

 

Justement, t’attendais-tu à faire Le Mans ?

« Non, c’était une surprise. Bruno Vandestick m’a téléphoné en avril pour me demander si ça m’intéressait de faire la pitlane au Mans. Pour moi, faire Le Mans en tant que Belge me semblait impossible et donc ça a été une grosse surprise. Je pense que ça s’est bien passé et je remercie Bruno d’avoir pensé à moi, c’était un honneur. »

 

Place désormais aux 24 Heures de Spa. C’est un peu la course de l’année, non ?

« C’est une course qu’on attend et la bagarre va être belle cette année-ci. On sait qu’il va se passer pleins de trucs et on peut faire vivre ça de manière plus intense. Le fait d’être dans la pitlane permet de vivre l’action à chaud, d’avoir des réactions à chaud, d’avoir des émotions que tu n’as pas en cabine. Par exemple, au Mans, Loïc Duval qui sort de la voiture et qui a les larmes aux yeux parce qu’il vient d’apprendre le décès d’Allan Simonsen, même si ce n’est pas une émotion agréable, c’est une émotion forte. C’était pareil à Spa, lorsque Audi a gagné pour la première fois, avoir le Docteur Ullrich qui te prend pratiquement dans les bras quand tu vas l’interviewer, ce sont vraiment des émotions fortes. C’est quelque chose que j’apprécie, ce côté « à chaud » quand tu es dans la pitlane. »

 

Quel est le secret pour tenir pendant les 24 Heures ?

« Il n’y a pas vraiment de secret. Boire beaucoup d’eau, c’est sûr. Essayer de tenir n’est pas évident, mais moi j’ai vraiment besoin de dormir quatre ou cinq heures minimum, pour garder du peps. En plus, on ne s’en rend pas forcément compte, mais on fait pas mal de kilomètres à pied sur une course aussi longue. »

 

Tu es aussi très actif dans le karting, était-ce déjà une passion plus jeune ?

« Je suis entré dedans en devenant attaché de presse du circuit de Mariembourg. Bien sûr, et comme beaucoup, j’ai rêvé d’en faire quand j’étais plus jeune… Mais tu te rends compte que c’est une forme pure de compétition. Au Championnat d’Europe, ils sont 80 à se tenir en une seconde, tu vois qu’on n’est pas là pour rigoler. C’est probablement l’une des disciplines où le niveau est le plus relevé. Si tu es à une demi-seconde au tour en karting, tu n’es nulle part. Puis il y a beaucoup de bagarres, de dépassements, et il y a tous les jeunes qui arrivent, qui progressent,… Tout ça est très amusant. »

 

Ça doit faire plaisir de voir des jeunes que l’on a vu débuter en karting arriver à un haut niveau plus tard…

« Bien sûr et là je pense à Bertrand Baguette, qui a été champion de Belgique ICA en 2003. Je me souviens avoir fait une interview télé avec lui à l’époque, il devait avoir 15 ans. Il était tout jeune, et moi aussi, et ça a été génial de se retrouver au Mans où il a gagné le LMP2. Voir des jeunes qui ont grandi, en gardant la tête sur les épaules, passer par toutes les formules est vraiment sympa. Le relationnel avec les pilotes est très important, pour avoir des échanges, des interviews parce qu’ils te connaissent, ils savent qui tu es, ils savent que tu ne vas pas les piéger. En tout cas j’ai toujours fait preuve de respect, fait en sorte de ne pas les embarrasser, poser les bonnes questions… C’est très important pour le relationnel, et avec certains pilotes, on ne parle pas forcément que de la course. »

 

As-tu d’autres activités à côté ?

« Oui, je suis des rallyes provinciaux, des courses de côtes pour Turbo Magazine. Je suis également certaines courses de moto, et il y a aussi les communiqués de presse. J’ai donc un emploi du temps plutôt bien rempli, mais je ne vais pas m’en plaindre. »

 

Propos recueillis par Antoni Coppi

Publicité

0 Flares Twitter 0 Facebook 0 0 Flares ×

Publicité

Sur le même sujet