Double vainqueur des 24 Heures de Spa, en 1999 et en 2000, Fred Bouvy est un incontournable du sport automobile belge. Pilote éclectique, son week-end est plutôt chargé puisqu’en plus de participer aux 24 Heures, il a également disputé la course BRCC Endurance hier sur Porsche 996 GT3 RS, avec une deuxième place à la clé. Intégré chez SOFREV ASP pour les 24 Heures, il a su rapidement s’adapter à la Ferrari 458 : « Toujours quatre roues et un volant, donc ce n’est pas si différent du reste… Sérieusement, chaque voiture à ses spécificités bien sûr mais, même si je n’ai pas fait beaucoup de tours, je n’ai pas ressenti de difficulté particulière. C’est une très bonne voiture, un peu moins agressive qu’une Porsche. On vise la victoire en Gentlemen Trophy, mais je pense qu’il est possible de finir dans le Top 20, voire le Top 15 »
Les conditions météorologiques s’annonçant très difficiles, l’expérience va clairement être un vrai plus : « Oui, ce sera un gros avantage de connaître si bien le circuit. On sait comment rouler à tel endroit. Surtout quand les conditions sont changeantes, ce qui pourrait être le cas »
Sans Marc Duez, ni Eric Van De Poele, Bouvy est désormais le « vétéran » belge de la course. Ayant connu la période Tourisme, l’occasion était belle de lui demander ce qu’il pensait de ce changement : « Pour sûr, c’est une bonne formule, mais elle devient un peu trop chère à mon goût. Petit à petit, on revient aux budgets du GT1, ce qui est vraiment dommage. Les usines sont un peu en train de pourrir la course… Quand tu vois le nombre d’Audi, de BMW, de Porsche,… Ça devient de plus en plus dur financièrement pour suivre. Evidemment, le gel des évolutions est une bonne chose car, pour moi, il y a justement eu beaucoup trop d’évolutions depuis le début du GT3. »
Propos recueillis par Antoni Coppi.