Avant l’avènement de la catégorie GT3 et l’engouement de plus en plus prononcé des grands constructeurs pour les 24 Heures du Nürburgring, le VLN s’assimilait à une série relativement confidentielle et mettant aux prises des concurrents quasiment exclusivement allemands.
Et pourtant à y regarder de plus près cette compétition ô combien atypique était déjà des plus relevée. Ainsi en 2007 la réglementation était pour le moins permissive et, chacune dans leur coin, les formations Manthey, Land, Alzen, Mamerow et Konrad développaient une déclinaison de Porsche avec des motorisations différentes et des ailerons démesurés tandis que le Scheid Motorsport et Getrag en faisaient de même avec les BMW M3.
Dans le même temps BMW Motorsport, via Schubert, lançait la BMW Z4 M Coupé tandis que le Raeder Motorsport s’employait à faire évoluer une Lamborghini Gallardo bodybuildée.
Quant au Phoenix Racing, il alignera, en cours de saison, une Aston Martin DBRS9 pourvue d’appendices aérodynamiques démesurés et avec laquelle Marcel Fässler et Robert Lechner décrocheront une superbe 2e place lors du 5e round de la compétition.
Aux côtés de ces montures bestiales au possible, on retrouvait de mélodieuses V8 Star ainsi que la très performante Opel Astra V8 ex-DTM de la famille Schall.
Les “petites” tourismes étaient bien évidemment également de la fête. Parmi elles on recensait la superbe Volvo S60, à l’incomparable bande son, de Fredy Lienhard, Ulrich Andree et Andrea Middendorf, la diabolique Ford Fiesta que le soliste Christian Kosbu faisait virevolter avec maestria, l’indémodable Mini Cooper de Cavelius-Brackley ou encore l’impressionnante flotte de BMW Gr.N alignée par le Team Black Falcon, lequel était, à l’époque, toujours basé à Kelberg.
Les pilotes français (Pierre de Thoisy, Thierry Depoix, Maxence Maurice, Fabrice Reicher, Franck Grossetete,…) et belges (Jean-François Hemroulle, Bert Lambrecht, Jacky Delvaux, Christian Heck, Jean-Pierre Blaise, Michel Luxen,…) s’invitaient régulièrement à la fête tandis que Kenneth Heyer et les frères Busch répétaient leurs gammes au volant de Seat Leon.
En 2007, pour hélas la dernière année, la Nordschleife n’était pas encore bordée de grillages démesurés et le public pouvait accéder avec sa propre voiture à de nombreuses sections dont notamment le spectaculaire “S” situé au bas de l’impressionnante descente de Hatzenbach!
Très animées les 10 joutes du championnat auront chacune vu la victoire d’une…Porsche. Le Land Motorsport se taillant la part du lion avec 5 succès dont…5 pour le tandem Marc Basseng-Marc Hennerici et 3 pour Dirk Adorf. Par l’entremise de Marcel Tiemann (à 3 reprises) et Romain Dumas (par deux fois) le Manthey Racing s’adjugeait 4 victoires tandis que le Mamerow Racing remportait la joute inaugurale.
Très fiable et très performante, bien que limitée en puissance par rapport à la concurrence, la BMW Z4 M Coupé/Schubert grimpait par 5 fois sur le podium, le plus souvent via Claudia Hürtgen et Johannes Stuck. Spécialisée dans les systèmes de transmission, la structure privée Getrag de Tobias Hagenmeyer réalisait cependant un aussi bon travail que l’usine bavaroise, le patron-pilote parvenant à décrocher, avec sa splendide BMW M3, deux brillantes 2e place ainsi qu’une 3e et ce avec le concours de Michael Bäder et Markus Gedlich.
La BMW M3 GTS développée par le Scheid Motorsport et confiée aux bons soins de Johannes Scheid et Oliver Kainz connaissait un peu moins de réussite et devait se contenter de deux TOP 5.
Quant à la véloce mais peu fiable Lamborghini Gallardo/Raeder Motorsport de Tilke-Adorf-Oberndorfer, elle ne grimpera qu’à une reprise sur le podium contre deux à l’efficace Opel Astra V8 de la famille Schall et Volker Strycek.
Si le Team Zakspeed ne fit que de rares apparitions avec sa mythique Dodge Viper, celles-ci furent chaque fois remarquées comme le démontre la brillante 2e place conquise par Tom Coronel et Duncan Huisman lors du 4e acte du championnat. Un championnat qui verra le sacre de l’Opel Astra GTC/Kissling Motorsport de Jürgen Fritzsche, Heinz-Otto Fritzsche et Marco Wolf, littéralement intouchables dans leur classe tout au long de la saison.
Depuis cet excellent millésime que fut 2007, le VLN s’est fortement internationalisé, a beaucoup évolué mais pas nécessairement dans le bon sens…
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