La 6e édition des 12 Heures d’Abu Dhabi a permis de voir une belle course avec des concurrents très heureux d’être sur place. L’épreuve disputée sur le tracé de Yas Marina doit séduire encore plus de concurrents à l’avenir. Tous les gentlemen présents sur place sont tous unanimes. Une semaine avant Noël, ce meeting est ‘The Place to Be’ : circuit intéressant, bon mix sur la piste, facilités d’accès, accueil. Tout y est. Andrea Ficarelli, promoteur de l’évènement, fait le point sur les possibilités de développement de la dernière course d’endurance de l’année.
Êtes-vous satisfait du nombre d’engagés ?
« Je suis très heureux d’avoir 24 autos de ce niveau. Dans l’ensemble, le niveau moyen de la course a augmenté, tout comme le nombre de voitures. L’année passée, nous avions seulement 18-19 autos et j’ai dit à tout le monde qu’il y avait une raison bien particulière de ce nombre peu élevé. Dans une situation comme celle de l’année passée, j’aurais été très heureux d’avoir 24 autos. Aujourd’hui, après avoir mesuré le tout, il y a un intérêt pour la course et si on tient compte de toutes les négociations que nous avons eues, je peux dire que 24 est un très bon nombre, mais nous aurions pu peut-être en avoir beaucoup plus.
« C’est un signe positif et j’attends avec impatience notre prochain objectif qui est de 30 autos en 2017. Maintenant, je peux dire que c’est un objectif réaliste pour l’année prochaine, étant donné que nous visons toujours le haut du marché. Nous ne voulons pas remplir la grille en ajoutant simplement des voitures. »
Vous ciblez des marques et des équipes particulières ?
« Aujourd’hui, nous avons eu une expérience appelée Parade Supercar. C’était juste un coup d’essai. L’année prochaine, nous voulons associer l’événement à un Supercar Festival afin de réunir autant que possible de propriétaires de supercars de la région et de remplir le paddock avec tous ces gens. »
Ne pas avoir de McLaren, Bentley et Mercedes est malheureux ?
« Avec McLaren, nous avons eu des discussions très intéressantes au sujet de la classe GTX. Finalement, ils n’avaient aucune auto disponible. Dans le cas contraire, nous aurions eu des McLaren. Notre course était proche de Sepang. On a pu voir qu’ils ont eu des voitures et que nous n’avons pas perdu une seule auto à cause de Sepang. Les gens qui veulent venir ici sont intéressés à être là et il n’y a pas de concurrence avec Sepang. Bien entendu, d’un point de vue géographique, une équipe asiatique se rendra plutôt à Sepang. Il y a aussi l’effet SRO parce que clairement, ils sont plus forts que nous en tant que promoteur. Ils peuvent attirer certaines équipes, de part leur relation. Franchement, nous pouvons faire beaucoup mieux en termes de promotion de cet événement et donc nous avons une marge de croissance qui est encore extrêmement élevée. »
La catégorie Protos s’est bien intégrée ?
« Cette année, nous avons essayé de mettre des prototypes comme la Ligier JS P3 afin de voir comment cela pouvait fonctionner. Notre intention était de voir le comportement de ces autos face aux GT qui restent notre cœur de marché. C’est une course avant tout pour les GT. Maintenant que nous nous dirigeons vers ce Supercar Festival, je ne pense pas qu’il y ait une logique à faire rentrer toutes les marques et de mettre une Ligier qui pourrait tuer la course. Nous voulions être équitables envers tout le monde. Donc, nous avons établi une Balance de Performance qui était très conservatrice, peut-être même trop. Maintenant, je me sens un peu coupable de cela car peut-être que nous aurions pu leur donner un peu plus de performance. C’était une erreur de les forcer à s’arrêter plus souvent. »
Séparer GT et Protos est envisageable ?
« La meilleure options serait d’organiser deux courses, une pour les GT, une pour les prototypes. Dès que nous aurons le sentiment que le marché est suffisamment fort pour le faire, alors nous le ferons. Avoir une course de 12 heures plus une de six heures afin d’élargir notre événement, pourquoi pas… Le scénario idéal serait d’avoir un marché suffisamment solide pour avoir ces deux évènements. »
D’autres évènements sont possibles ?
« Nous allons lancer un nouvel événement en mars en Italie et il y aura plus d’activités ici au Moyen-Orient fin 2017, mais nous n’aspirons pas à devenir un promoteur de championnat. Nous pouvons demander aux championnats ce qu’ils veulent faire, mais nous voulons nous concentrer sur des évènements autonomes. Si vous avez deux ou trois épreuves individuelles qui sont bonnes, tout le monde peut organiser un championnat, mais nous ne voulons pas lancer une nouvelle série. »