Le Manthey Racing fait le déplacement aux 12 Heures de Sepang avec une paire de Porsche 911 GT3-R et une escouade de pilotes officiels. Fred Makowiecki fait partie de l’aventure Manthey Racing en Malaisie avec à ses côtés Michael Christensen et Richard Lietz. Le Français fait son retour au sein d’un championnat labellisé SRO avant de revenir en FIA WEC la saison prochaine sur la nouvelle Porsche 911 RSR, sans oublier trois piges en IMSA. 2017 s’annonce donc bien rempli pour le Nordiste.
Content de revenir dans une série SRO ?
“Cela fait plaisir de revenir sur une course organisée par l’équipe de Stéphane Ratel. Je retrouve les mêmes personnes que par le passé, toujours avec le même professionnalisme. J’ai pris beaucoup de plaisir à rouler sur des championnats SRO, que ce soit en Blancpain Endurance Cup, World GT1 ou FIA-GT3. La liste des engagés fait dans le qualitatif et on espère faire quelque chose de bien pour terminer 2016 sur une bonne note avant d’attaquer 2017. Pour moi, la saison a débuté la première semaine de janvier et elle va se clôturer fin décembre. Je connais le tracé de Sepang pour y avoir roulé en 2013 en SUPER GT. J’en garde un souvenir mitigé car nous étions en tête avec Naoki (Yamamoto), mais l’auto a eu du mal à redémarrer.”
La 911 GT3-R est plaisante à piloter ?
“Avant de venir à Sepang, j’ai juste piloté la version VLN. Ici, la hauteur de caisse est différente et l’auto est plus lourde. Il y a aussi l’absence des flaps à l’avant. Porsche a mené à bien une séance d’essais avec les gommes Yokohama afin de bien préparer la course.”
Les GT3 de 2016 n’ont plus rien à voir avec les GT3 de 2006…
“Une voiture de course reste une voiture de course, mais dans ce cas précis les deux mondes sont différents. On peut parler de dix ans et dix secondes au tour (rire). Les GT3 actuelles sont devenues de vraies voitures de course qui sont fiables et performantes. Le grip mécanique est bien meilleur que par le passé. Il faut aussi trouver le bon compromis avec l’ABS. La Porsche a un bon système qui permet de ne pas trop perturber le pilotage.”
Place ensuite à la nouvelle 911 RSR. Les essais ont donné satisfaction ?
“C’est la première fois que je peux assister au développement d’une GTE depuis le début. Les essais sont positifs. On a un package global intéressant, mais comme la concurrence nous sommes tributaires de la BOP. C’est toujours fatiguant de revenir sur ces trois lettres, mais la BOP peut changer la philosophie d’une saison.”
Les GTE commencent à s’élargir…
“Les nouvelles GTE deviennent de plus en plus bodybuildées et c’est ce qui fait rêver les gens. Elles ont un look particulier et un son bien spécifique. Le groupe doit être assez proche sur la piste et j’espère que ça sera le cas en 2017. On nous dit que la Porsche actuelle était en retrait car c’est une ancienne auto. N’oublions pas que c’est la voiture la plus ancienne du plateau qui vient d’être titrée. Quand une Aston Martin a un avantage de 80 kg, une Porsche a combien ?”
La nouvelle 911 RSR doit justement permettre de rectifier le tir…
“C’est une vraie nouvelle auto. Il n’y a pas un domaine dans lequel nous n’avons pas progressé. La RSR 2017 est plus aboutie. Le précédent concept avait ses avantages avec une très bonne motricité, d’où un certain avantage sous la pluie. Porsche a soigné tous les domaines avec la nouvelle RSR.”
2017 s’annonce donc sous de bons auspices ?
“Je suis ravi de revenir en FIA WEC après un an d’absence. J’espère que tout le monde aura sa chance et que les courses seront disputées. Je vais aussi avoir la chance de disputer quelques courses en IMSA et j’espère apporter ma pierre à l’édifice à Patrick (Pilet) et Dirk (Werner) sur les courses longues à Daytona, Sebring et Petit Le Mans. Je garde de très bons souvenirs de ma saison sur le continent américain.”