Suite de notre visite chez Spark à Zhuhai avec la conception des modèles qui relève d’un travail minutieux digne de l’orfèvrerie. Spark, c’est plus de 8000 références sur une superficie de 16 000 m2 avec des miniatures allant du 1/87 au 1/8. Spark dispose d’environ 50 revendeurs à travers le monde.

Chaque service a sa propre pièce dédiée : échantillons, moulage, finition pour contrôler les défauts. Spark a débuté avec 80 personnes pour arriver à 700. Le tout premier bâtiment est toujours en activité pour la peinture. On y trouve également une pièce pour la découpe des vitres au laser, une pour les prototypes, les décalcomanies et le stockage des commandes. Lors de notre visite, 22 personnes s’affairaient autour des Alpine A460. Hugues Ripert, le maître des lieux, nous a ouvert toutes les portes.

Tout est préparé ici ?

“Les projets sont lancés depuis nos bureaux. Il faut en premier lieu valider les phases de développement. On prend donc un maximum de documents sachant que de plus en plus de choses se font en 3D. Nous avons un responsable des fichiers 3D. Il est possible de travailler à l’ancienne à la main. Nous sommes en quelque sorte à mi-chemin entre les deux. Nous avons la possibilité de récupérer les fichiers directement chez les constructeurs, mais nous sommes amenés à scanner les autos nous-mêmes. Il faut entre trois et huit mois pour avoir un produit fini.”

Vous traitez des modèles encore confidentiels ?

“Spark travaille en totale confidentialité avec les constructeurs. On peut proposer des modèles pour des salons ou des présentations officielles. Nous travaillons beaucoup avec les constructeurs allemands.”

Une personne dirige chaque service ?

“Il y a un chef de produit par catégorie : GT + moto, endurance moderne, projets presse. On s’appuie sur des livres pour toute la partie historique. Spark est très international au niveau des employés : Portugal, Belgique, France, Malaisie Italie, Japon. Une dizaine d’européens sont à plein temps dans nos locaux.”

Le marché de la miniature se porte bien ?

“Des secteurs sont en croissance, d’autres non. La France, l’Allemagne et le Japon restent de gros marchés. Les voitures américaines ont bien fonctionné au début, ce qui n’est plus le cas. Il faut toujours chercher des nouveautés et faire en fonction de la demande. On trouve de plus en plus de collections presse. Si on prend les casques de motos, nous étions partis sur 1 million et nous sommes à 3 aujourd’hui. Porsche est la marque la plus fabriquée.”

L’Endurance est toujours en augmentation ?

“L’écart entre la F1 et Le Mans s’est réduit même si on constate de l’intérêt pour tout ce qui tourne autour de Max Verstappen. Cependant, on vend plus un vainqueur des 24 Heures du Mans qu’une grosse équipe de F1. Les contrats avec les constructeurs se renouvèlent en général tous les 2 ou 3 ans avec une autorisation mondiale.”

Au fil des ans, la passion pour la miniature est toujours là…

“La moto se développe bien au 1/43. Nous avons lancé la gamme enfants Sparky qui va au-delà de la miniature. La passion pour l’auto s’amenuise et avec Sparky, nous avons lié la miniature au personnage.”

Le projet Lotus dans le sud de la France est appelé à se développer ?

“L’idée est de lui faire prendre de l’ampleur. La Lotus Academy organise des stages pour des groupes de 8 à 20 personnes. Le but est de lier Spark Motorsport et la Lotus Academy. Nous avons des Renault Clio pour faire apprendre les fondamentaux avant de monter en gamme. Stéphane Ortelli fait partie des pilotes qui peuvent intervenir. Stéphane est le premier pilote à avoir visité l’usine en Chine avec Manu Collard. Le circuit du Grand Sambuc, long de 2km, est un endroit très agréable où on peut boucler des essais et rouler toute l’année. Pourquoi pas y rajouter à l’avenir un évènement annuel.”

Un grand merci à Hugues Ripert et son équipe pour la confiance accordée et le temps passé à nous faire visiter les lieux.