Depuis 2012 et le lancement du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA, le destin de Loïc Duval est lié à Audi Sport Team Joest. Vainqueur des 24 Heures du Mans et Champion du Monde d’Endurance un an plus tard, l’ancien champion SUPER GT et Super Formula fait partie des pilotes de pointe LM P1 depuis 2010. A l’heure actuelle, le retrait d’Audi Sport lui laisse comme seul programme la Formula E, mais le Chartrain n’a pas l’intention de tirer sa révérence en Endurance même si la décision prise par Audi n’est pas facile à vivre.
“On l’a su deux heures avant le communiqué de presse” nous a indiqué Loïc Duval. “C’est dur à accepter mais nous devons continuer à faire notre travail. Bien entendu, les gens nous posent beaucoup de questions. On fait tout pour faire abstraction de la fin du programme, même si ce n’est pas évident. Au-delà de faire un métier, c’est une passion pour nous tous. On se bat pour un constructeur depuis des années et c’est ce qui conditionnait notre vie. On ne sait pas si on pourra digérer la chose. Cet arrêt n’est pas facile à accepter quand on sait que notre voiture 2017 aurait été celle à battre.”
Loïc Duval a connu le succès avec Audi, aussi bien en FIA WEC qu’au Mans. L’équipage qu’il forme avec Lucas di Grassi et Oliver Jarvis peut encore rafler la couronne. “Le Mans reste la plus grande course du monde et la gagner est quelque chose d’inoubliable” souligne le pilote de la #8. “Y rajouter la couronne mondiale est fantastique. Ce sont deux grandes lignes dans la carrière d’un pilote. Pour le moment, j’ai comme unique programme la Formula E. L’arrêt du programme LM P1 est tout récent et il faut pouvoir se retourner. Avant cela, il y a un championnat à terminer et pour être Champion du Monde, il faut être constant. Tant que le damier n’est pas franchi, rien n’est joué. Si nos adversaires connaissent un souci, on revient dans la course au titre. On ne peut pas lâcher comme ça. Le challenge est grand, mais nous allons tout donner. On ne part pas de zéro sur chaque course, mais il faut s’adapter aux spécificités 2016 de la voiture.”
Pour ce qui est de l’avenir de Loïc Duval en Endurance, il va falloir attendre encore un peu : “Il y a différentes options à étudier. Je voulais être pilote Audi et rouler au Mans et cela ne sera plus possible à l’avenir. Ben, André et moi avons l’expérience du Japon. On aurait des facilités pour y retourner. Le côté sportif du Japon est bien présent, mais la vie est différente.”
La piste LM P2 n’est pas à l’ordre du jour dans l’immédiat : “Pour le moment, il n’est pas prévu de rouler en LM P2. Quand tu te bats pour la victoire, ce n’est pas facile de se battre pour une victoire de catégorie même si les autos doivent être très plaisantes à piloter. Pourquoi pas aller en LM P2 dans quelques années. Les Etats-Unis demandent réflexion car on y joue le général.” Sur le plus long terme, le Dakar n’est pas à exclure, tout comme le GT.