Faire rouler une seule McLaren 650S GT3 pour la gagne en Blancpain Endurance Cup n’était pas chose facile quand on connaît le niveau de compétitivité de la série. L’équipage mis en place par Garage 59 avait de toute façon de quoi jouer les premiers rôles en réunissant Côme Ledogar, Rob Bell et Shane van Gisbergen. Dès l’ouverture du championnat à Monza, la concurrence a vite compris qu’il faudrait se méfier de cette #58. Les 24 Heures de Spa ont réservé une fois de plus bien des déboires, mais la régularité a tout de même permis de décrocher le titre à l’issue d’une finale pour le moins compliquée. Côme Ledogar a rapidement trouvé ses marques chez McLaren GT. De quoi poursuivre l’aventure en 2017 avec l’envie de toujours voir plus haut. En attendant 2017, le Lyonnais est reparti avec les titres Blancpain Endurance Cup et Porsche Carrera Cup Italia.
Le trio formé avec Rob et Shane était l’une des clés du succès cette saison ?
« Je suis arrivé dans un nouvel environnement où j’ai rapidement été mis à l’aise. Rouler avec Rob (Bell) y a fait beaucoup. Il partage tout et c’est le coéquipier parfait. Rob est honnête dans sa façon de faire avec toujours le même objectif de faire progresser l’équipage sans jouer sa carte personnelle. Aussi bien Rob que Philippe (Dumas), je devrais leur ériger une statue pour tout ce qu’ils ont fait pour moi (sourire). Quant à Shane, je l’ai rencontré pour la première fois lors du meeting de Monza. Nous avons quasiment le même âge. Tout le monde connaît son palmarès en Australie. Shane est venu en Europe avec la ferme intention de briller, il n’y avait aucun doute sur le sujet. En plus de rouler dans une très bonne équipe, la clé reste notre entente. On s’entend tous très bien et tout s’est fait naturellement. On passe beaucoup de temps ensemble sur les meetings. »
La 650S GT3 a montré une belle fiabilité qui tranche avec sa devancière…
« La MP4-12C était la première GT développée par McLaren GT. Les équipes ont toutes fait du bon travail, mais il a fallu séduire à nouveau. Les prestations à travers le monde ont montré que la 650S GT3 était fiable et très homogène. Nous n’avons pas rencontré le moindre problème en essais. Le seul bémol reste les 24 Heures de Spa où McLaren a un vrai chat noir. Peut-être faudra-t-il se placer dans les stands F1 et non plus en Endurance pour conjurer le sort (sourire). »
La finale du Nürburgring a pourtant failli tourner au désastre pour Garage 59…
« Nous n’avions pas toutes les cartes entre nos mains. Je suis monté dans l’auto au bout de deux heures pour gagner sans penser au titre. Il fallait de toute façon décrocher le meilleur résultat possible. Shane étant absent, seuls Rob et moi pouvions l’emporter et finalement, nous sommes sacrés tous les trois. Le scénario parfait. A l’arrivée, on ne m’a fait passer aucun message à la radio. Je demande et pas de réponse. Ce n’est qu’au bout de 150 mètres que le fameux message de délivrance est enfin arrivé. C’est vraiment bien que nous soyons titrés tous les trois. »
L’objectif est maintenant de terminer sur une note positive en International GT Open ?
« Là, c’est un vrai championnat Pro-Am. J’adore l’aventure avec Alexander West. Ce coup-ci, c’est moi qui partage et j’y prends énormément de plaisir. Alexander a débuté le sport automobile il y a seulement 20 mois par le Ferrari Challenge. On s’entend bien et comme avec Rob et Shane, on passe beaucoup de temps ensemble. »
Quelle est la suite du programme pour 2017 ?
« McLaren GT a des clients et je compte bien poursuivre l’aventure avec eux. C’est encore trop tôt pour connaître mon programme 2017. Je souhaite toujours me concentrer sur mes activités avec McLaren GT mais je suis clairement à la recherche des 24 Heures du Mans 2017. Cela n’a finalement pas pu se faire cette année. »