Pascal Couasnon a connu un week-end dernier pour le moins chargé. Entre FIA WEC à Fuji et MotoGP à Motegi, le patron de Michelin Motorsport s’est partagé entre les deux évènements. Malgré un emploi du temps réglé à la minute près, nous avons eu l’occasion d’échanger avec lui sur différents sujets qui dépassent le cadre du FIA WEC.
Quel est le bilan de la Michelin GT3 Le Mans Cup ? Le championnat va être remodelé pour séduire plus de concurrents ?
“Une réflexion est engagée avec l’ACO qui reste le promoteur du championnat. Michelin n’est que le partenaire titre de la série. Le championnat a à peine un an d’existence et il faut lui laisser du temps pour s’installer dans un marché très concurrentiel. C’est important de le faire connaître. L’annonce a été faite en octobre dernier. C’est un peu tôt pour faire des évolutions même si on réfléchit fortement comment rendre la compétition plus intéressante.”
Michelin souhaite soutenir le Championnat de France GT du renouveau ?
“On veut satisfaire les équipes qui veulent rouler en gommes Michelin de pouvoir le faire. Bien entendu, le championnat mis en place par SRO avec le soutien de la FFSA nous intéresse. A ce titre, nous avons répondu à l’appel d’offres. On ne peut pas comparer nos activités en FIA WEC qui font la part belle aux technologies de pointe dans une compétition ouverte. Nous sommes partenaires de la FFSA. Des discussions sont en cours entre SRO, la FFSA et Michelin. On croit au concept GT4 qui doit permettre aux gentlemen et aux jeunes d’aller en GT à une époque où le GT3 devient de plus en plus inaccessible. La question est de savoir ce que fera un gentleman dans trois ou quatre ans. Le GT3 et le LM P3 sont alléchants, mais le GT4 a de sérieux atouts.”
Michelin serait intéressé par une présence plus soutenue en WeatherTech SportsCar Championship ?
“L’IMSA nous intéresse mais il faudrait en premier lieu comprendre la réalité du partenariat.”
Est-il possible de faire encore progresser les gommes en FIA WEC ?
“On a des idées de gommes encore plus tendres mais qui pour le moment restent assez compliquées à fabriquer. Il faut rechercher le matériel nécessaire pour la conception. De gros progrès ont été réalisés sur simulateur. On commence à être capable de choisir un pneu d’après le simulateur.”
Est-il prévu d’augmenter le nombre d’équipes en SUPER GT ?
“Nous comptons quatre titres en cinq ans dans la catégorie GT500, ce qui pour Michelin est la cerise sur le gâteau. Deux autos nous convient bien. En SUPER GT, on apprend et on teste.”
Michelin est satisfait de son partenariat avec l’Asian Le Mans Series ?
“Michelin est un partenaire fidèle et patient. Depuis la reprise du championnat par l’ACO, nous avions confiance. Le marché asiatique est spécifique et c’est une belle récompense pour l’ACO et Michelin de voir une grille supérieure à 30 autos cet hiver.”