Fidèle à sa réputation, Eric Van de Vyver n’a pas l’intention de bouleverser son championnat VdeV Endurance Series la saison prochaine. Les quelques changements de lieux ravissent l’ensemble du paddock et la série imaginée par Eric Van de Vyver devrait à nouveau connaître un franc succès pour la partie qui nous intéresse, c’est-à-dire Protos (LM P3/CN) et GT.
Modifier les circuits empruntés répond à une demande des équipes ?
“Les équipes sont satisfaites de l’arrivée de Portimao et Jarama. J’ai toujours aimé Jarama et les travaux effectués sur le tracé nous ont incité à y retourner. Il y a une vraie identité du sport automobile. Aller à Portimao a un sens car le circuit est magnifique et je ne doute pas un instant sur la réussite du meeting. Tout le monde est ravi du calendrier 2017. Pour moi, c’est le calendrier rêvé.”
Les formats resteront identiques ?
“Oui car je pense que passer à 12 heures sur certaines épreuves n’est pas opportun pour le moment. Il est possible que nous allions à Spa en juillet, mais rien n’est assuré à 100%. Si tel devait être le cas, nous reviendrions alors à huit meetings, comme c’était le cas dans le passé. Je compte bien tenir ma ligne de conduite en offrant de beaux circuits et des engagements qui n’augmentent pas. Pour cela, je fais mon possible pour trouver des partenaires.”
Le succès du LM P3 est toujours croissant ?
“Il y un vrai succès et de la demande. Il est encore un peu tôt pour annoncer un chiffre avec précision, mais avoir une vingtaine de LM P3 me semble raisonnable. La catégorie continue de se développer.”
Qu’en est-il des Ginetta 57 ?
“Elles devront se mettre au diapason pour pouvoir lutter à armes égales avec les vraies LM P3. Je ne tiens pas à avoir des autos plus rapides de 5 secondes au tour. Le gros avantage du LM P3 réside dans le fait que le moteur est le même pour tout le monde. J’ai été le premier à défendre l’intérêt du LM P3 et il ne faut pas casser quelque chose qui fonctionne.”
Le CN va connaître une seconde jeunesse avec le moteur unique Peugeot ?
“La catégorie fonctionne plus que jamais et je pense que l’arrivée du moteur Peugeot 1.6 turbo va lui redonner une cure de jouvence. Les vibrations du moteur Honda engendrent quelques soucis sur les autos. De nouvelles équipes sont intéressées par le CN et comme je l’ai toujours dit, le LM P3 ne tuera pas le CN. Le CN, c’est la base du pilotage d’un prototype. Quelqu’un qui passe ensuite sur une LM P2 est à l’aise. Les coûts de la catégorie n’ont pas augmenté de façon drastique. Pour ce qui est du moteur unique, il y aura une garantie et une assistance sur les circuits. Les constructeurs vont maintenant devoir travailler pour trouver le meilleur refroidissement possible. Les moteurs actuels Honda vont pouvoir continuer à rouler et il va falloir trouver le moyen de faire cohabiter le tout. Il y aura un championnat Protos atmo et un turbo, sans oublier le Prestige qui se poursuivra.”
Le plateau GT va lui aussi grossir ?
“Des équipes viennent en cette fin de saison pour préparer 2017. C’est le cas de CMR with Sport Garage et de Ebimotors pour ne citer qu’elles. Je pense que nous aurons plus de nouvelles GT3 en 2017. Le but est aussi d’avoir plus de Porsche Cup. Nous devrions en avoir 8 ou 10 à Estoril et j’espère 7 en 2017. Une troisième Renault Sport R.S.01 pourrait aussi arriver.”
Les LM P2 d’ancienne génération seront acceptées en VdeV ?
“Il en a été question mais il n’en sera rien. Maintenant, le mix GT/LM P3 est bien compris et il n’y a aucun problème en piste. Tout le monde a pris ses marques et faire venir des LM P2 rajouterait une inconnue supplémentaire. N’oublions pas non plus que le coût de fonctionnement d’une LM P2 est relativement élevé.”
A quand un Code 60 ou FCY en VdeV Endurance Series ?
“Je suis contre cette mesure et je reste fidèle au safety car en Endurance. Un safety car permet une vraie relance de la course. Cela permet de remotiver les gens. Pourquoi ça fonctionne si bien aux Etats-Unis ? La partie Sprint est différente à gérer. Nous travaillons aussi le sujet du respect des limites de la piste.”
