Rien n’y aura fait. Rien n’aura remis en cause leur supprématie. De bout en bout, les Lamborghini GRT auront dominé cette finale de la Blancpain GT Series Endurance Cup. Du départ ou la n°19 de Stolz confirmait sa Pole Position jusqu’au dernier tour ou Christian Engelhart au volant de la n°16 parvenait à résister à l’ultime assaut de Laurens Vanthoor sur son Audi #1. Cette Huracan n°16 aura d’ailleurs passé l’immense majorité de la course en tête puisque dès le 4ème tour Mirko Bortolotti avait pris le dessus sur Stolz juste après que la première neutralisation de la course ne se soit terminée (sortie de piste de la McLaren n°59 dans le premier tour). Dès lors, nul ne fut réellement en mesure de contester sa place de leader à cette voiture même si, grâce à un superbe premier relais de Fred Vervisch, l’Audi n°1 parvint en permanence à rester sous les 10 secondes. Les deux pit-stops n’inversant pas les positions, c’est une nouvelle neutralisation consécutive à la sortie de piste de la Lamborghini n°100, qui relançait totalement le suspense. Il restait 30 minutes à disputer lorsque le safety-car s’écarta. 30 minutes au cours desquelles Engelhart n’eut jamais plus d’une seconde d’avance sur Vanthoor. 30 minutes de pression permanente pour le pilote allemand. 30 minutes ou il ne faillit pas malgré quelques attaques de Laurens dont une dans le tout dernier freinage. Mirko Bortolotti, Rolf Ineichen, auteur d’un très beau deuxième relais lui aussi face à Dries Vanthoor et Christian Engelhart offrent donc à Lamborghini et GRT une victoire méritée devant l’Audi n°1. La troisième place revient à la Nissan n°23 très en vue aux mains Mitsunori Takaboshi lors du second relais et avec laquelle Alex Buncombe parvint à deux tours de la fin, à revenir quasiment au contact des deux leaders, bien aidé en cela par la neutralisation de l’épreuve. Il ne parvint malgré tout jamais réellement à revenir totalement dans les roues de Vanthoor et doit se contenter, comme l’an passé pour Nissan, de la troisième marche du podium.
Maximilian Buhk n’avait qu’une mission lors de ce restart à 30 minutes de la fin de course. Parvenir à gagner un rang, un seul. La quatrième place ne lui donnait pas, ni à ses coéquipiers Jaafar et Baumann le titre tant espéré. Las, le pilote de la Mercedes n°84 dut faire face au trafic et ne parvint jamais à se rapprocher de la Nissan, bien au contraire. Il termine à 13 secondes de celle-ci et la quatrième place fait échouer ce trio de pilotes à un petit point seulement de celui de la McLaren n°58 !
Au volant de celle-ci, Rob Bell connut un premier relais pour le moins délicat. Il fit subir deux poussettes lors de freinages à ses adversaires, la seconde sur Bonanomi dont l’Audi alla alors s’échouer dans le bac à graviers de la courbe Castrol. Sans surprise, il eut alors à marquer un stop&go qui le repoussait loin au classement alors qu’il était remonté au 11ème rang après s’être élancé de la 11ème ligne sur la grille de départ ! En finissant au 30ème rang, Come Ledogar et Rob Bell, bien aidés par Duncan Tappy ne marquent aucun point mais s’offrent tout de même le titre pilotes. Ils l’offrent également à l’absent du jour, Shane Van Gisbergen.
Il faut dire que leurs autres adversaires pour le titre se sont en quelque sorte « auto-détruits ». La BMW n°99 n’avait pas réellement le rythme sur cette course même si cela allait en s’améliorant sur la seconde moitié de la course. Le départ depuis la 19ème ligne de la grille eut tout de même de très fâcheuses conséquences pour Philipp Eng, Alexander Sims et Nick Catsburg et les deux premiers ne purent jouer réellement leur rôle dans la course au titre. Ils conservent tout de même leur quatrième place finale avec cette 10ème position au Nürburgring.
Quant à la Bentley n°8, le premier relais fut tout à fait correct évoluant régulièrement dans le top 10 et remontant même jusqu’au 7ème rang. Las, c’est lors du premier pit-stop que cela vint à se gâter. La roue ARG s’avéra difficile à enlever et l’équipe ne voulant pas perdre trop de temps, décida de renvoyer la voiture en piste en n’ayant changer que trois des quatre roues. Cela affectait rapidement le rythme de Wolfgang Reip lui faisant même perdre quelques places en fin de relais. Mais plus grave, cela valait une pénalité de la direction de course (le changement des 4 pneus est obligatoire) pénalité qui imposait à la voiturer de repasser une fois de plus aux stands en fin de course que ses adversaires (3 arrêts contre 2 aux autres voitures). Lors du deuxième pit-stop, le mécanicien parvint, à grand peine, à extraire la roue récalcitrante mais c’est une heure plus tôt qu’il aurait réellement fallu être en mesure de le faire… La Bentley échoue finalement à la 19ème place ce qui ne permet pas à ses pilotes de marquer le moindre point. Soulet, Soucek et Reip reculent donc d’une place au championnat pilotes et se classent finalement troisièmes.
C’est la Ferrari #66 qui s’impose en Pro-Am. Steve Parrow, Alexander Mattschull et Daniel Keilwitz auteur d’un très beau relais initial, ont en permanence figuré en tête de la catégorie. Leur victoire assortie de la 5ème place finale, ne souffre aucune contestation. Ils devancent les champions de la catégorie. Michal Broniszewski, Alessandro Bonaccini et Andrea Rizzoli s’offrent en effet le titre en terminant deuxièmes ici au Nürbrugring (14ème au scratch) sur la Ferrari n°111 du Kessel Racing. L’Audi n°74 du team ISR et Philippe Giauque, Henry Hassid et Franck Perrera termine à la troisième place (16ème scratch).
Le team Kessel fait d’ailleurs coup double en s’offrant le titre également en AM Cup. Pourtant, Maurice Ricci, Jean-Luc Beaubelique et Gilles Vannelet ont raflé la mise ici au Nürburgring. En plaçant leur Mercedes AKKA ASP au 20ème rang final, ils l’emportent dans la catégorie mais les 25 points associés ne leur ont pas permis de remporter le titre. Marco Zanuttini, Vadim Gitlin et Liam Talbot sont en effet parvenus à arracher la 6ème place de AM ce qui suffit à leur assurer une marge finale de 4 points au championnat… La Bentley #30 du Parker Racing (Derek Pierce et Chris Harris) termine à la seconde place de cette course devant la Ferrari #333 du Rinaldi Racing (Pierre Ehret et Rinat Salikhov).
Le classement de la course est ici