Cela fait quelques années que Codemasters sort son jeu de F1 annuel. Après une excellente surprise lors du premier épisode qu’était F1 2010, la simulation a un peu stagné, rajoutant que quelques features sans vraiment chercher à se renouveler, au point de passer inaperçu parmi les joueurs ces dernières années, et la F1 étant ce qu’elle est aujourd’hui, peut-être que cela n’a pas aider.
En cette année 2016, Codemasters revient, bien aider par l’aura apportée par Dirt Rally “Bon sang, Codemasters a ressorti une bonne simulation, pourtant leurs derniers jeux de F1 étaient encore trop arcade” ce sont dit beaucoup de monde.
Cette cuvée 2016, je l’ai accueillie comme un bonhomme. Habitué à la simulation iRacing ces trois dernières années, j’ai pour habitude, lorsqu’un jeu arrive, surtout s’il sort sur console, de le prendre, de désactiver toutes les options d’aide, hormis l’ABS, et de mettre une fessée déculottée à l’IA.
Pour F1 2016, ça ne s’est pas vraiment passé comme cela… Mon premier essai a été à la manette, j’ai lancé la partie, en voulant montrer qui était le maître ici. Un petit tour sur Spa, tour lancé, premier virage, la voiture part en tête à queue et je termine dans le mur.
Les autres essais étaient laborieux, je faisais patiner la voiture, les vitesses ne m’aidaient pas, bon sang là ou l’Indy 500 de Forza Motorsport 6 je l’ai fait d’une main en regardant une série sur Netflix, ici c’est la croix et la bannière. J’ai dû me résoudre, finalement, à rajouter des aides à la conduite…
Graphiquement, le vieux moteur graphique Ego utilisé pour F1 2010 à 2015 a disparu, ici on est sur le même moteur que Dirt Rally. Si on regarde juste la partie “cockpit/circuit”, que ça soit de jour ou sous la pluie, c’est beau. Dès qu’on regarde les personnages, c’est une toute autre histoire… De même pour l’omniprésence de l’aliasing, même sur PC. Par contre, sur une machine de 2012, le jeu est fluide et vraiment bien optimisé, c’est à dire tout à fond en 1920×1200 (16:10ème).
Le jeu essaie de garder la sobriété d’un Dirt Rally. Exit l’introduction forcée lors du démarrage du jeu qui vous force à faire un entrainement de jeune pilote avant de vous permettre d’accéder au menu.
Vous voulez faire le mode carrière, de retour dans cette édition après avoir disparus l’année précédente ? C’est possible. Mais si vous préférez faire du Time-Trial, ou une course de temps en temps avec votre écurie préférée, rien n’est à débloquer,tout est disponible, dès la première minute. Un bon point pour les joueurs occasionnels qui n’ont pas envie de faire les 3 séances d’essais libres, suivis de la qualification, puis de la course, des 21 circuits de la saison.
Concernant le mode carrière, vous gérez l’intégralité de votre pilote. Les courses se font de A à Z, jusqu’au départ, ou vous faites vous-même le tour de formation et le départ. L’ingénieur est là, pour vous. Les safety-cars ainsi que les Virtual Safety Car sont bien sûr intégré au jeu. Il s’agit, de loin, de la simulation de F1 officielle la plus complète jamais créée.
L’immersion est toujours là, l’ambiance, malgré un doublage plus que douteux de la version française, et une IA un peu aux fraises (mais j’en demande surement beaucoup, la seule IA qui vaille le coup en simulation automobile, pour moi, est celle fournie par Raceroom…)
Et justement, pourquoi se contenter de l’IA lorsqu’on a à sa disposition un mode multijoueur en ligne permettant d’accueillir jusqu’à 22 Pilotes ? Tout comme le fait de pouvoir créer son propre championnat, avec ses amis par exemple, et de se lancer dedans entre copains plutôt que seul avec l’ordinateur ? C’est exactement une des grosses nouveautés de ce F1 2016. Par contre, il n’existe pas de mode multijoueur local.
F1 2016 est donc la bonne cuvée de cette année, un mode carrière complet (normal ou pro, avec week-end “allégé” ou complet, ainsi que toutes les règles de la F1 actuelle), un mode multijoueur en ligne complet, et la possibilité de pouvoir simplement lancer le jeu et faire des courses rapides sans avoir à débloquer des heures de jeux avant tout.
C’est une excellente surprise de la part de Codemasters, l’équivalent de ce qu’ils ont fait avec Dirt Rally, mais pour la F1.
Test effectué avec un PC monté en 2012.
Graphiquement, tout en Ultra, et ça tourne au poil.
i7 3770k 3,5 GHz
16 Go de RAM
Nvidia GTX 670
Test effectué avec un GamePad Xbox One et au volant Fanatec Clubsport V1.