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24H Spa : La pénalité de 5 minutes est dure à avaler pour les équipes Mercedes-AMG GT3

MOTORSPORT : BLANCPAIN GT SERIES - ENDURANCE CUP - SPA (BEL) 2016/07/26-31
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Le meeting Blancpain Sprint Cup de Budapest a marqué le retour en piste des Mercedes-AMG GT3 après l’épisode de la Superpole des 24 Heures de Spa où six d’entre elles avaient reçu une double peine : annulation des temps de la Superpole et stop & go de 5 minutes à marquer en début de course. Malgré cette double peine, la meilleure des Mercedes-AMG GT3, celle du AMG Team AKKA-ASP avait pris la 2ème place.

Entre une communication peu compréhensible pour le commun des mortels, des accusations de triche, un comportement anti-sportif, un soi-disant timing dépassé pour faire appel, il n’est pas facile de démêler le vrai du faux.

Il faut déjà se mettre en tête que ce sont les équipes qui ont subi la peine et non le constructeur. Mercedes-AMG a délégué à HWA la construction et le suivi des GT3, la structure étant tout de même très proche de la marque allemande.

Le communiqué de presse envoyé par le constructeur peu de temps après le départ de l’épreuve précisait que Mercedes n’avait pas respecté le temps pour faire appel. Mais faire appel de quoi ? Les GT3 sont engagées par des teams privés, qui déboursent beaucoup d’argent, et non par le constructeur lui-même. L’entité ‘AMG-Team’ donne juste le droit d’avoir un soutien plus important. Seules les annulations des temps de la Superpole étaient susceptibles d’appel et aucune équipe ne s’est déclarée, l’appel étant suspensif. On aurait pu assister à un classement final totalement bouleversé quelques semaines plus tard.

“Les teams ont été lourdement pénalisés par les autorités sportives” nous a-t-on confié dans une équipe Mercedes. “Nous sommes clients et nous n’avons pas accès aux cartographies moteur. En faisant 1, 2, 3, 4, 5, 6, on peut effectivement se poser des questions mais si on y regarde de très près, l’écart de performance n’est pas très important. La fenêtre d’exploitation a juste été optimale au bon moment.”

“Nous avons accepté la sanction puisqu’on ne pouvait pas faire appel du stop and go” nous a-t-on précisé dans une équipe. “S’il n’y avait pas eu le FCY, nous perdions tous 2,5 tours pour marquer la pénalité. C’est lourd et impossible à remonter, alors que nous sommes victimes de ce problème.”

Les équipes n’ont qu’un accès limité aux données de la voiture, et ce qui est vrai chez Mercedes l’est aussi chez les autres constructeurs. C’est en partie pour avoir une plus grande indépendance qu’en SUPER GT, des équipes ont fait le choix de faire rouler des GT3 Mother Chassis qui ne font pas appel aux ingénieurs des constructeurs européens.

Une grosse partie de l’électronique est gérée directement par les ingénieurs des marques et non des équipes, malgré un chèque supérieur à 400 000 euros pour l’achat de l’auto.

Dire que les équipes ont tenté délibérément de tricher à Spa est totalement faux. Le comportement anti-sportif fait suite à une cartographie moteur installée par le constructeur différente de celle utilisée sur le reste de la saison. La Mercedes-AMG GT3 emprunte le même moteur atmosphérique que celui de la SLS AMG GT3. Pour trouver de la performance, les constructeurs jouent forcément avec le feu. On l’a vu à de maintes reprises sur des GT équipées d’un moteur turbo. Souvenons-nous des McLaren MP4-12C dont le boost dépassait assez régulièrement la limite autorisée : “Dès lors, comment expliquer que les voitures à moteur turbos qui sont en “overboost” ne sont jamais pénalisées par un “stop and go” alors que nous l’avons été? Qui dit “overboost” dit aussi cartographie à la limite….”

Cet épisode spadois a de quoi laisser un goût amer aux équipes qui mettent beaucoup de moyens pour se faire une place dans une catégorie GT3 toujours de plus en plus compétitive.

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