Performance Tech Motorsports fait partie des premières équipes à avoir pris la direction du Prototype Challenge en American Le Mans Series. Fort de plus de 30 ans d’expérience en sport automobile, Brent O’Neill a lancé Performance Tech Motorsports en 1982 avec la ferme intention de gravir les échelons. L’équipe américaine qui fait rouler cette saison James French et Kyle Marcelli est forcément concernée par l’arrivée des LM P3 la saison prochaine, d’autant plus que l’équipe compte de nombreuses victoires en IMSA Lites par le passé, avec un titre décroché en 2009.
Même s’il reste encore une saison à faire rouler les ORECA-FLM09 dans la catégorie Prototype Challenge en WeatherTech SportsCar Championship, Brent O’Neill se veut un brin nostalgique, comme il nous l’a confié à Road America : « Nous avons débuté avec la catégorie en American Le Mans Series. C’est dommage de voir disparaître ces autos qui sont compétitives et qui offrent un rapport prix/performance imbattable. Cependant, la décision est prise. La plate-forme Pro-Am est idéale car cela donne l’occasion à de jeunes pilotes de faire progresser des gentlemen. Une Prototype Challenge est ce qu’il y a moins onéreux à faire rouler. »
Comme beaucoup, Brent O’Neill regrette que les LM P3 ne puissent s’exprimer que sur un format sprint : « La catégorie LM P3 me semble bien pour appréhender le pilotage d’un prototype, mais cela change considérablement le business modèle. C’est parfait en European Le Mans Series sur des courses de quatre heures à deux ou trois pilotes. Je pense que ce serait nettement mieux si l’on pouvait avoir des courses plus longues aux Etats-Unis. »
Performance Tech Motorsports réfléchit à s’engager en LM P3 avant de voir plus haut à plus long terme : « Pour 2018, une réflexion est engagée pour rouler en DPi ou LM P2. Pour nous, la meilleure option reste ORECA. Nous avons une très bonne relation avec le constructeur qui a maintenant une base américaine. Avec Renaud Chevalier et ‘Papy’, l’entente est parfaite. Comme beaucoup de teams américains, on aimerait bien aller en Europe et pourquoi pas mettre en place une collaboration avec une équipe sur place. Il faut toujours voir plus haut pour progresser… »