Le Stock Car brésilien n’est certainement pas le championnat le plus connu pour nous européens. Pourtant, il fait partie des plus disputés au monde avec des pilotes qui sont de vraies stars dans leur pays. Daniel Serra fait partie des concurrents réguliers de la série au sein du Red Bull Ring. Le fils de Chico Serra, triple champion dans la discipline, roule en complément dès qu’il le peut en Endurance. C’est lui qui est allé chercher la pole GTLM en WeatherTech Sports Car Championship à Laguna Seca sur la Ferrari 488 GTE de la Scuderia Corsa. Les équipes européennes feraient d’ailleurs bien de suivre de près Daniel Serra et de l’enrôler sur un championnat aussi relevé que le FIA WEC. On entendra parler à coup sûr de lui en dehors de son pays à l’avenir. En attendant, le Brésilien retrouvera le baquet de la Ferrari au Petit Le Mans à l’occasion de la finale IMSA. Daniel Serra nous a accordé un entretien sur son envie de gravir les échelons en Endurance et aller jusqu’aux 24 Heures du Mans.
Vous étiez en essais à Monza il y a peu sur une Aston Martin Vantage GTE officielle. Des sensations différentes ?
« C’est vraiment une bonne auto. Comme vous le précisez, c’est différent de ce que j’ai l’habitude de piloter. »
Vous disputez les courses longues du championnat IMSA. Quel est votre regard sur cette série ?
« C’est ma toute première saison en IMSA et j’apprécie beaucoup le championnat. C’est complètement différent du Stock Car brésilien où je roule le reste de l’année. En IMSA, la stratégie est plus importante durant la course. Vous devez composer avec différents types de pneumatiques, partager le volant avec d’autres pilotes. Cette année me sert d’apprentissage car j’apprends beaucoup depuis Daytona. Je fais mes débuts dans la catégorie GTLM. J’espère bien y rouler à nouveau en 2017 vu la compétitivité du championnat. »
Rouler en Europe fait partie des projets ?
« Bien entendu ! Mon souhait est de prendre part à un championnat complet dans un team officiel en FIA WEC. J’ai roulé une fois en LM P2 pour des essais Dunlop à Motorland Aragon. J’ai vraiment apprécié l’auto et si je parviens à avoir un bon contrat, ce sera avec plaisir que je piloterais à nouveau une LM P2. Cependant, pour le moment je reste focalisé sur le GTE. »
Le Mans fait partie des envies ?
« Les 24 Heures du Mans restent un objectif à atteindre. J’espère bien y participer rapidement au volant d’une GTE. »
Quelles sont vos ambitions au Petit Le Mans ?
« Je suis vraiment impatient de piloter à nouveau la Ferrari 488 GTE. Road Atlanta est l’un de mes circuits favoris au monde. C’est toujours bon de revenir y rouler. Nous avons du temps pour nous préparer afin d’être le mieux armé possible. Je pense que nous avons le potentiel pour bien figurer. »
En attendant, il faut briller en Stock Car brésilien sur un championnat qui reste méconnu en Europe…
« Le Stock Car brésilien est l’un des championnats les plus relevés où j’ai eu l’occasion de rouler. Le niveau des pilotes et des équipes y est très relevé. Toutes les autos utilisent un châssis identique avec le même moteur, ce qui rend la catégorie encore plus compétitive. Le moteur développe 450 chevaux, mais durant les courses il est possible d’avoir un Push-to-Pass à plusieurs reprises, d’où 100 chevaux supplémentaires. Cela permet également d’avoir plus de dépassements, ce qui est bon pour le public. La compétitivité du Stock Car brésilien est vraiment bonne. Il y a toujours de belles bagarres, un grand spectacle en piste et des pilotes qui apprécient faire partie de ce championnat. »