L’été est traditionnellement synonyme de réflexion pour beaucoup d’équipes et le Rebellion Racing fait partie des équipes qui doivent certainement se creuser le plus la tête pour 2017. Depuis quelques semaines, les rumeurs les plus folles fusent au sein du paddock. Entre arrêt du programme LM P1 à très court terme, passage en LM P2, un retour aux Etats-Unis, une présence en ELMS et même d’autres horizons que l’Endurance, rien n’est épargné au team dirigé par Bart Hayden qui fait partie des plus fidèles des séries Le Mans.
“Tout n’est que rumeur et on ne peut pas empêcher les rumeurs de circuler” nous a confié Bart Hayden, en charge du programme LM P1 chez Rebellion Racing. “Nous en saurons plus d’ici Mexico mais je n’ai aucune idée sur ce que nous ferons en 2017.” L’ACO et la FIA ont annoncé de nouvelles mesures durant les 24 Heures du Mans pour assurer un brillant avenir à la classe LM P1 privée où ne figurent que deux constructeurs aujourd’hui et un seul motoriste.
Avec des LM P2 plus puissantes en 2017, l’écart avec les LM P1 privées va fondre comme neige au soleil, ce qui n’est pas sans inquiéter Bart Hayden : “Les LM P2 2017 seront plus rapides de l’ordre de 3 à 4 secondes et il faut maintenir un écart avec nos LM P1. Il faut donc replancher sur un nouveau package aéro compte tenu de l’ajustement de la réglementation.”
Le législateur a apporté quelques changements pour la saison à venir : augmentation de la corde et de la largeur de l’aileron arrière, augmentation de la largeur de la partie avant de la carrosserie, abaissement du poids minimum à 830 kg, un seul débitmètre de carburant, suppression du couplemètre, pas de limitation du nombre de moteurs, pas de limitation de la cylindrée moteur. Pour 2018, un système DRS est à l’étude. “Le souci n’est pas de proposer un nouveau kit pour 2017, c’est juste que cela va demander des moyens financiers supplémentaires” poursuit Bart Hayden.
Avec deux victoires au Petit Le Mans, le Rebellion Racing a marqué les esprits sur le continent américain et voir l’équipe suisse faire son retour au pays de la bannière étoilée n’est pas à exclure même si pour cela il faudra investir dans une nouvelle auto : “Il y a forcément un intérêt à aller aux Etats-Unis sachant tout de même que c’est compliqué pour un team européen d’un point de vue logistique. Je pense que c’est trop tard pour mettre en place un programme complet. En revanche, pourquoi pas les manches du NAEC. La période fait que nous étudions différentes choses. Le FIA WEC est un très beau championnat mais qui coûte beaucoup d’argent. On doit réfléchir à ce que l’on veut vraiment.”
Une des pistes reste un passage en LM P2, mais là aussi aucune décision n’a été prise : “Comme je l’ai dit, on étudie différentes options. ORECA propose une nouvelle auto et ils aimeraient bien nous garder comme client. Quel va être le visage du LM P1 privé en 2017 ? Strakka Racing et SMP ont déclaré que c’était prématuré pour eux. A part Kolles et nous, il n’y a aucun autre arrivant en vue.”
Rebellion Racing doit aussi composer avec un seul motoriste : “A l’heure actuelle, AER est la seule option. Judd peut faire quelque chose et je pense qu’il en est de même pour Gibson. Si on change une nouvelle fois de motoriste, cela va impacter le budget.”
Concernant Nick Heidfeld qui doit se concentrer sur la Formula E, rien n’est décidé pour l’équipage de la Rebellion R-One #12 d’ici la fin de saison FIA WEC où Mathias Beche a fait son retour ce week-end en compagnie de Nico Prost.