24H Nürburgring VLN

24H Nürbur : Analyse d’un excellent thriller 2016

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La 44e édition des 24 Heures du Nürburgring fut une nouvelle marquée par une météo pour le moins variable. Des conditions atypiques que l’on ne rencontre généralement que dans l’Eifel et qui ne manquent pas de jouer avec les nerfs des as du volant et des stratèges des différentes écuries.

Ainsi, si au moment du départ, l’enfer vert avait des airs de…Côte d’Azur, certains campeurs s’amusant d’ailleurs gaiement dans leur…piscine du côté de Breidscheid, 50 minutes plus tard le joli ciel bleu devenait on ne peut plus menaçant et le soleil radieux faisait place à une impressionnante averse de …grêle entre Aremberg et Wehrseifen (le reste de la boucle nord et le GP Strecke étant provisoirement épargnés) provoquant un chaos monstre sur la piste, une bonne vingtaine de bolides partant à la faute, précisément dans la section d’Aremberg, laquelle était totalement recouverte de ces fameuses billes blanches.

Des conditions apocalyptiques qui contraindront la direction de course à interrompre les débats durant environ 3h avant de pouvoir relâcher les fauves en début de soirée et ce sous les…hallebardes!

Fort heureusement par la suite la météo se montrait bien plus clémente, hormis une averse éparse ci et là, et les différents protagonistes pouvaient s’en donner à coeur joie et nous proposer un spectacle d’anthologie. Mieux le soleil avait l’excellente idée de pointer à nouveau le bout de son nez pour les dernières minutes d’un final à couper le souffle. Alors qu’elle occupait la tête, la Mercedes AMG-GT3/HTP de Hohenadel devait effectuer un spash and dash, de quoi permettre à sa cousine alignée par Black Falcon et pilotée par Maro Engel de revenir dans ses échappements. Déjà auteur de la pole position avec la seconde Mercedes engagée par l’écurie basée à Meuspath, Engel s’engouffrait dans une brèche laissée par Hohenadel et, au pris d’une manoeuvre certes un peu virile mais selon nous correct (ce que confirmaient les officiels), s’emparait du commandement avant d’arpenter une dernière fois la Nordschleife. En état de grâce, le pilote de la Mercedes n°4 ne commettait pas la moindre erreur et n’offait aucune possibilité à son rival de répliquer. Le quatuor Engel-Schneider-Metzger-Christodoulou et le Team Black Falcon pouvaient ainsi célébrer une victoire acquise sur le fil tandis que Vietoris-Seefried-Hohenadel-van der Zande et la formation HTP pouvaient nourrir de sérieux regrets.

24h (308)

Très en verve, les Mercedes AMG-GT3 auront copieusement animé les débats, se tenant constamment aux avant-postes. Après avoir occupé longuement le leadership, la Haribo de Alzen-Arnold-Götz-Seyffarth était ralentie par diverses pénalités et devait se contenter de la plus petite marche du podium tandis que la seconde monture alignée par les troupes de de Hans-Guido Riegel, pour le même quatuor, avait du abdiquer sur sortie de route.

La véritable razzia de la marque à l’étoile était complétée par les 4e et 6e places acquises par la Black Falcon de Haupt-Buurman-D.Müller-Engel et la Zakspeed de Heyer-Asch-Ludwig-Keilwitz.

La concurrence aura pourtant mis tout en oeuvre afin de faire plier l’armada de Stuttgart. Bien dans le coup, les nouvelles BMW M6 GT3 auraient pu décrocher la timbale dès leur première épreuve de 24h mais un manque de réussite ainsi que de fiabilité les en a empêché.

Excellente 2e en début de course, la Schubert #18 de J.Müller-Farfus-Wittmann-Krohn s’emparait  du commandement à la tombée de la nuit avant de voir son moteur exploser dans la section de Döttinger Hohe. Dotée d’un nouveau V8, elle repartira très attardée afin d’emmagasiner de l’expérience, laissant la voiture soeur d’Edwards-Klingmann-Luhr-Tomczyk défendre les intérêts de l’écurie basée à Oschersleben. Brillante 3e au petit matin, la #100 était toujours en lice pour la victoire lorsque Lucas Luhr était bouté violemment hors de la piste par la BMW 1M Coupé/Leutheuser, elle-même déséquilibrée par une Ford Fiesta que les deux Bavaroises venaient de doubler simultanément. Si les pilotes s’en sortaient sans dommages corporels, on ne pouvait en dire autant de leurs montures…

24h (320)

Les BMW M6 GT3 du Rowe Racing auront également alterné le chaud et le froid. Ainsi, après la relance, Markus Palttala installait la #22 au sommet de la hiérarchie avant d’être victime d’une crevaison. Le quatuor Graf-Westbrook-Catsburg-Palttala ne s’en laissait pas conter et était remonté aux portes du Top 10 lorsque, peu après la mi-course, Klaus Graf ne put éviter un contact avec un concurrent en perdition.

Tous les espoirs du constructeur bavarois reposaient dès lors sur la #23 de Martin-Werner-Eng-Sims. Ralentie par un souci électrique au moment du restart, la belle M6 se voyait contrainte de partir en queue de peloton puis d’entamer une impressionnante remontée qui la voyait croiser le damier à une très méritoire 5e position, la première des non Mercedes!

24h (164)

Quant à la plus en vue des M6 GT3 alignées par le Walkenhorst Motorsport, en l’occurrence la #999 de Bouveng-Blomqvist-Krognes-Di Martino, bien que ralentie en tout début de parcours par la perte du capot moteur puis par un ennui à l’essieu arrière, elle s’est classée à une honorable 12e place.

Si la Porsche 911 GT3 R/Manthey Racing de Tandy-Estre-Bamber, déjà sortie de la route lors des qualifs, a du renoncer d’entrée de jeu suite à une nouvelle escapade en dehors de la piste, la seconde monture alignée par le team d’Olaf Manthey et confiée au quatuor Lietz-Bergmeister-Christensen-Makowiecki s’est défendue bec et ongles, occupant même la 2e position après 8h de course.

Las, en début de matinée, alors qu’elle luttait pour une place sur le podium, la #912 s’immobilisait en bord de piste, son moteur refusant tout service.

24h (184)

Le Frikadelli Racing ayant accumulé les ennuis avant que Sabine Schmitz ne sorte pour le compte en plein coeur de la nuit, c’est finalement la Falken Motorsports de Dumbreck-Henzler-Ragginger-Imperatori qui s’est montrée la plus vaillante des Porsche, se classant au 9e rang.

Quant aux Audi R8 LMS, elles n’auront guère eu plus de réussite. Tenante du titre, la WRT #1 de Vanthoor-Mies-N.Müller-Kaffer perdait d’emblée beaucoup de temps suite à une mauvaise pression des pneus avant de voir sa progression entravée par une sortie du pilote suisse, surpris par une coulée d’huile. Repartie pour l’honneur, la monture de pointe du clan WRT se classait finalment 47e tandis que la voiture soeur, confiée à Leonard-Frijns-Sandström-Vervisch,  8e, se montrait comme  la meilleure représentante de la marque aux anneaux.

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Si les frères Busch, associés à Mamerow et Rast, clôturaient le Top 10, aucun équipage du Phoenix Racing, en revanche, ne voyait l’arrivée. Haase-Rast-Winkelhock-Stippler devant renoncer en fin de nuit suite à un accrochage avec l’…Audi R8 LMS/Land Motorsport de Basseng-De Phillippi-Rockenfeller-Scheider,laquelle restait également sur le carreau!

Grosse déception également dans le chef des Aston Martin Vantage GT3 de Thiim-Turner-Sorensen-Lamy et Adam-Rees-Lauda-Stanaway, jamais dans le coup et toutes deux contraintes à l’abandon dans la première moitié de l’épreuve.

En délicatesse sous la pluie, les Bentley Continental GT3 se sont bien mieux comportées, la #38 de Brück-Menzel-Smith-Hamprecht décrochant une bien belle 7e place tandis que la #37 de Jöns-Kane-Holzer-Brück se classait 17e.

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Quant à la Scuderia Cameron Glickenhaus, elle parvenait à amener une SCG à l’arrivée, Mutsch-Westphal-Simonsen-Laser se hissant en 26e position tout en ayant aligné des chronos plus que corrects. Il reste cependant bien du travail aux troupes de Jim Glickenhaus avant de pouvoir viser le podium.

Vivement la prochaine édition

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