Après deux participations aux 24 Heures du Mans sur une Alpine, Paul-Loup Chatin reste en LM P2 cette année mais le natif de Dourdan passe sur un châssis Onroak Automotive avec la Ligier JS P2/Panis-Barthez Compétition qu’il partage avec Timothé Buret et Fabien Barthez. A 24 ans, le double champion European Le Mans Series, 3ème des 24 Heures du Mans 2014 (LM P2) fait office de capitaine de route du trio de la #23.
Toujours une satisfaction de revenir au Mans ?
“Je suis très content de prendre part à mes troisièmes 24 Heures du Mans. On dit que la première est toujours la plus belle. La première fois, on découvre tout. La deuxième, on croit savoir mais on ne sait pas tout. Maintenant, je commence tout de même à avoir une petite expérience. Je suis passé par plusieurs phases durant l’hiver et mon programme s’est finalisé assez tardivement, soit quelques jours seulement avant les essais officiels du Paul Ricard.”
Comment se passent les premiers pas du Panis-Barthez Compétition ?
“L’équipe est soutenue par Tech1 Racing qui arrive du sprint où il y a moins de choses à gérer. Simon et Sarah Abadie savent que l’Endurance est plus compliqué à gérer mais aussi plus complexe. Tout le monde est très réactif. Le package technique et les compétences de l’équipe sont parfaites pour Le Mans.”
Le début de saison European Le Mans Series est positif ?
“L’objectif était de rôder tout le monde à la catégorie LM P2.Il fallait voir les bons points et ceux à améliorer. On a bien failli avoir deux belles surprises mais différents facteurs ont fait que cela n’a pas pu se concrétiser. C’est peut-être un mal pour un bien car nous arrivons au Mans encore plus forts.”
Compte tenu du plateau LM P2 au Mans, sortir du lot ne va pas être évident…
“Nous allons travailler pour une belle qualification afin de placer la voiture en bonne position sur la grille. Nous ferons notre course sans trop de soucier de la concurrence. Le niveau est encore plus relevé que par le passé et nous allons tout mettre en oeuvre pour voir le damier. Il faut s’attendre à un sprint encore plus disputé que l’année passée.”
Les pneumatiques Michelin donnent satisfaction ?
“C’est un point positif. Les pneus sont à la hauteur de nos espérances. Il n’y a plus rien à envier à la concurrence. Je reste à nouveau dans un schéma français avec deux grands noms qui sont Olivier Panis et Fabien Barthez. On se doit de rendre une bonne copie.”
Fabien et Timothée se sont vite acclimatés à la Ligier JS P2 ?
“Fabien est un vrai sportif de haut niveau. Il a très vite compris le niveau d’implication nécessaire. Il progresse à chaque sortie sur l’auto. C’est important d’avoir une belle complicité. La rencontre avec Timothé a été fructueuse. Il a su prendre conscience du LM P2 et je pense que les 24 Heures du Mans peuvent être un déclic pour lui.”
Vous faites office de capitaine d’équipage…
“Mon rôle est d’aider l’équipe au maximum. Les automatismes se font au fil du temps. C’est très intéressant pour moi d’avoir la confiance de l’équipe qui m’a toujours donné une auto performante.”
Avoir un toit n’est pas dérangeant ?
“Il y a forcément un angle mort par rapport à une auto ouverte. Cependant, il y a beaucoup de points positifs, notamment sur le plan de la sécurité. La Ligier JS P2 est une très bonne auto avec beaucoup de charge aéro. On travaille beaucoup pour être le plus rapide possible en ligne droite. J’ai dû adapter ma condition physique à une auto fermée. Il y a moins d’air dans l’habitacle et je dois maintenant emmener une gourde avec moi, ce qui n’était pas le cas auparavant. Là, il faut penser à boire…”