On est passionné de bagnoles ou on ne l’est pas. De la passion, il m’en a fallu pour mener à bien la réalisation de cette LMP1 virtuelle. Je n’ai pas compté les heures de travail mais on peut les empiler par centaines sans peur de se tromper. Cette LMP1 (qui n’en est pas une puisqu’elle ne respecte pas tous les points du règlement) représente ma vision de ce que devrait être l’une des voitures de la catégorie reine du Mans : des voitures ou l’efficacité aérodynamique devrait être conjuguée avec l’esthétique. Libre à chacun de ne pas partager ce point de vue mais si je suis, un jour, « tombé en amour » avec Le Mans, c’est avant tout parce que l’esthétique de ces voitures m’inspirait. Et je n’aime devoir me priver de ce plaisir en venant dans la Sarthe.

Je n’oublierai jamais le choc que j’ai pu éprouver en contemplant sous tous les angles la Toyota GT-One, symbole ultime, à mes yeux, de la synthèse réussie entre l’esthétique et la performance. Les LMP actuelles n’offrent plus cette magie.

Aussi, j’ai décidé de sculpter ma propre LMP1. Eve 86.4K, c’est son petit nom, a le goût d’une LMP1 mais n’en est pas une. A moins qu’une réorientation radicale du règlement 2018 ne soit envisagée et ne la fasse rentrer dans les clous ! Le pilote est au centre, comme dans une monoplace ce qui permet de donner à la bulle un look d’avion de chasse. L’aileron de requin est toujours là, mais il est sculpté et non plat, permettant ainsi l’extraction d’air du cockpit.

Pour ceux d’entre vous qui souhaitent plus d’explications sur la genèse et le cahier des charges que je me suis donné pour créer ce proto virtuel, je vous renvoie vers cet article plus exhaustif et garni d’autres photos.