Avec un père pilote de rallye, Stéphane Richelmi avait tout pour baigner dans le monde du sport automobile. Contrairement à Jean-Pierre, son père, le fils a fait le choix du circuit. Après une période karting dès l’âge de 12 ans, le Monégasque gravit les échelons de la monoplace pour arriver jusqu’en GP2 Series au sein de la prestigieuse équipe DAMS. Après trois saisons, le jeune pilote âgé de 26 ans prend la voie du GT en rejoignant les rangs de la Blancpain GT Series chez Belgian Audi Club Team WRT où il épaule son compatriote Stéphane Ortelli. Changement de discipline cette année avec le FIA WEC sur une Alpine A460 de Signatech-Alpine partagée avec Nicolas Lapierre et Gustavo Menezes. Sa première expérience à Silverstone s’est terminée par une probante 4^ème place.

« Silverstone a été un peu compliqué pour nous » nous a confié Stéphane Richelmi. « Les conditions n’étaient pas les mêmes qu’au Prologue FIA WEC. Il a fallu gérer les gommes différemment compte tenu d’une météo changeante. Pour moi, c’est un nouveau championnat, une nouvelle auto et une nouvelle équipe. Comme tout changement, il y a des particularités et il faut s’adapter. Quatrième, c’est 12 points récupérés. A l’entame du dernier quart d’heure, nous étions à la 3^ème place. Le championnat est long mais il ne faudra pas se relâcher… »

Le passage monoplace/LM P2 s’est passé en douceur : « Lorsque je roulais en monoplace, je n’étais pas très à l’aise lors des départs et des dépassements incisifs. L’Endurance me convient parfaitement. J’ai toujours su gérer le côté pneus, donc l’adaptation a été rapide. Le championnat est très relevé et j’ai bien conscience qu’il n’est pas facile de se montrer. Pour moi, comme pour beaucoup, la Formule 1 était un rêve. On connaît tous le problème pour y arriver. Rouler en FIA WEC est vraiment quelque chose de positif pour un pilote avec les 24 Heures du Mans au programme. »

Stéphane Richelmi a eu l’occasion de goûter aux courses longues l’an passé en Blancpain GT Series : « Fin 2015, je pensais poursuivre chez WRT mais Audi ne prenait plus de pilotes. Je ne pense pas que continuer en GT en payant un volant m’aurait servi. J’ai donc travaillé pour un volant avec Le Mans au programme. Philippe Sinault m’avait déjà appelé dans le passé. A l’origine le deal ne pouvait pas se faire car le team n’avait prévu de faire rouler qu’une seule auto. L’arrivée de la seconde Alpine m’a fait revenir dans l’échiquier. Mon objectif est bien de devenir pilote professionnel et j’attendais une telle opportunité. Rouler pour Alpine est important pour moi. L’équipage est très homogène où je peux compter sur l’expérience de Nico. Je ne pouvais pas rêver mieux. Rouler en GT m’aide à partager le volant avec des coéquipiers. »