Après la Blancpain Endurance Cup et le Lamborghini Blancpain Super Trofeo North America en 2015, Cédric Sbirrazzuoli se consacre à un programme américain cette saison au volant de la Lamborghini Huracan GT3 du Dream Racing en compagnie de Lawrence DeGeorge. Le Monégasque a rejoint Enrico Bertaggia, qui gère la structure Dream Racing. Le duo a débuté 2016 aux 12 Heures de Sebring où Fabio Babini et Paolo Ruberti étaient en renfort sur la GT3 italienne.
“Je connais Enrico depuis un bon moment car nous sommes amis de longue date” nous a confié le Monégasque. “En 2015, Lawrence DeGeorge faisait partie des clients de Dream Racing et j’ai été appelé pour faire du coaching. Nous avons partagé le baquet d’une Lamborghini Huracan en Super Trofeo North America avec une 2ème place au championnat Pro-Am. Lawrence, qui disputait sa première année en compétition, voulait voir où il se situait. Il a très vite appris et souhaitait passer en GT3. 2015 a été une bonne année pour lui.”
Cédric Sbiarrazzuoli compte une saison sur les circuits américains, ce qui représente forcément un avantage non négligeable malgré le changement de monture : “J’ai découvert les circuits américains l’an dernier et pouvoir le faire en Lamborghini Blancpain Super Trofeo North America a été une bonne chose. J’ai été impressionné par Watkins Glen. Bien entendu, la version Trofeo est différente de la GT3. Les autos de la catégorie GT3 sont balancées. J’ai dû remettre les compteurs à zéro en venant de la Ferrari 458 Italia GT3. La Lamborghini est une auto bien plus précise.”
Le tandem Sbirrazzuoli/DeGeorge, qui débute dans le championnat IMSA, est parfaitement dans la mouvance Pro-Am, d’où un temps d’apprentissage : “Aux Etats-Unis, le Silver est un peu comme un Bronze en Europe. Si on roule contre un équipage Gold/Silver, on se retrouve plus en difficulté. Nous avons un vrai Bronze dans l’auto. Avec les neutralisations, on a tout de même une bonne carte à jouer. De plus, on ne peut pas dire que la Lamborghini soit avantagée par la BOP. A Sebring, on rendait environ 10 km/h à la concurrence dans les lignes droite. On espère être plus dans le coup ici.”
L’ancien pensionnaire AF Corse peut aussi compter sur le soutien de Lamborghini en tant que pilote junior : “C’est pour moi une très belle satisfaction que de faire partie de ce programme. Giorgio Sanna et son équipe font vraiment tout ce qu’ils peuvent pour soutenir les jeunes pilotes. Il y a trois ans, Squadra Corse n’existait pas. Le succès des Huracan parle de lui-même. On a pu voir la semaine passée près de 50 Huracan Super Trofeo à Monza.”
En parallèle à son programme américain, il n’est pas exclu de voir le jeune pilote au départ des 24 Heures de Spa sur une Lamborghini : “Tout reste possible pour Spa même si la majorité des équipes est présente en Pro avec des équipages déjà bouclés. Je me concentre sur mon programme actuel en faisant tout pour faire progresser mon coéquipier qui a encore une bonne marge de progression.”
Dream Racing compte bien s’inscrire sur la durée en GT : “Il y a quelque chose à construire ensemble. Le team se met en place petit à petit. C’est pour moi une deuxième famille et le noyau peut vraiment faire quelque chose de bien. Dream Racing veut une équipe pour aller au sommet. L’idée est bien de construire sur la durée.”
Sur le plus long terme, Cédric Sbirrazzuoli se verrait bien rouler aux 24 Heures du Mans : “Bien entendu, Le Mans fait partie des envies et des objectifs. J’avais une possibilité de prendre part au FIA WEC l’année passée mais cela n’a pas pu se concrétiser.”
L’association De Leener/Sbirrazzuoli vue la saison dernière en Blancpain Endurance Cup n’est donc plus active cette année mais le Monégasque suit toujours son ancien coéquipier : “Je souhaitais poursuivre avec Adrien et je suis persuadé que WRT est une très bonne équipe. Adrien est entre de bonnes mains. En quatre ans, il a énormément progressé et nous sommes bien plus que des coéquipiers…”