Stéphane Sarrazin fait partie des pilotes qui ont une revanche à prendre sur 2015 en dépit d’un podium décroché à Bahrain lors de la finale FIA WEC. Pour l’Alésien, 2016 passe par l’arrivée de la Toyota TS050 HYBRID et Kamui Kobayashi qui remplace Alex Wurz dans le baquet de la #6 qu’il partage avec Mike Conway. Le trio de la #6 compte bien débuter 2016 par une belle prestation et Stéphane Sarrazin compte bien tirer son épingle du jeu.
Quel est l’état d’esprit avant d’aborder ce premier rendez-vous ?
“Nous sommes prêts à attaquer la saison. On sent la pression qui monte et c’est ce week-end que nous allons voir où on en est réellement face à la concurrence. Nous avons beaucoup roulé durant l’intersaison en déroulant le programme prévu. Le Prologue FIA WEC s’est bien passé. Porsche a confirmé sa pointe de vitesse, Audi semble également dans le coup.”
La TS050 HYBRID doit permettre de retrouver le haut de l’affiche…
“C’est un gros pas en avant. La TS050 HYBRID roule dans la classe d’hybridation la plus élevée, il y a le passage aux batteries, un plus petit moteur. Tout est nouveau. C’est une refonte totale de l’auto. Il faut aussi s’habituer aux nouvelles manipulations à faire sur le volant. La TS050 HYBRID pousse vraiment fort et elle convient parfaitement à mon style de pilotage. Le moteur est moins énergivore. A nous maintenant d’être bons sur la piste.”
La confiance est donc de mise ?
“Il faut surtout rester humble. En 2015, on pensait être devant et nous avons pris une grosse claque. Là, nous sommes encore en phase d’apprentissage car la nouvelle auto n’a plus rien à voir avec l’ancienne. Il faut rester calme et faire du bon travail. Les tests d’endurance sont allés dans le bon sens avec plus de 20 000 km bouclés. Le timing est serré mais l’équipe s’est renforcée avec de nouvelles personnes au sein de l’équipe.
“On espère une grosse bagarre. En 2015, nous étions spectateurs. Maintenant, on veut repasser à l’action. Audi et Toyota ont une nouvelle auto, Porsche a affiné son modèle 2015.”
Le Mans reste l’objectif ?
“Bien sûr, c’est le gros du programme. Il nous reste encore quelques semaines pour mieux comprendre l’auto. Rien n’est jamais écrit dans le marbre. En 2014, nous avions un tour d’avance. Cette course était pour nous car le plus dur était fait mais Le Mans reste Le Mans.”
Comment se passe l’intégration de Kamui ?
“On se connaît depuis un bon moment même si on doit encore se découvrir. L’équipe fait tout ce qu’elle peut pour l’intégrer du mieux possible. On se connaît tous tellement qu’il n’y a pas de surprise. Il y a une vraie homogénéité dans les six pilotes avec une parfaite entente. On est tous là pour faire partie d’un groupe. Il faut être content quand l’équipe gagne, peu importe qui est dans la voiture. C’est la 5ème saison et on a tous envie de gagner.”
Dans une semaine, ce sera la Formula E dans les rues de Paris. Un sentiment particulier de rouler en France ?
“C’est forcément quelque chose de particulier de rouler dans son pays au beau milieu de Paris. La voiture a bien progressé. Venturi est parti de zéro et tout le monde pousse fort pour jouer devant. C’est une belle réussite de pouvoir se battre face aux gros teams. Je reste sur une 2ème place à Long Beach. Le package est bon et tous les ingrédients sont réunis pour briller à Paris. La discipline attire de plus en plus de constructeurs. J’ai la chance de m’éclater en Formula E et FIA WEC.”
Et le rallye ?
“Il est prévu d’en faire deux mais tout sera concentré après les 24 Heures du Mans. Pour le moment, je reste concentré sur le programme LM P1.”