A 19 ans, Valentin Moineault fait partie des benjamins de l’European Le Mans Series. Le champion de France de Formule 4 en titre change de registre cette année en rejoignant les rangs du Panis-Barthez Compétition sur la Ligier JS P3 qu’il partage avec Eric Debard et Simon Gachet. Son titre en F4 lui a permis de recevoir une bourse de 100 000 euros de la part de la FFSA. C’est donc l’esprit gonflé à bloc qu’il va débuter en ELMS.
“C’est pour moi une nouvelle expérience” nous a déclaré Valentin Moineault à l’issue du roulage matinal. “La LM P3 n’a rien à voir avec la F4 que je pilotais l’an dernier. La marche entre les deux est assez importante. De plus, je dois gérer le trafic avec les LM P2 et GTE. Il y a beaucoup de paramètres à découvrir. Je dois m’habituer à avoir un toit, partager la voiture avec des coéquipiers, un poste de pilotage à droite. De plus, on ne peut pas voir les roues en cas de blocage. L’aéro est aussi différente de la F4 et le moteur plus puissant.”
La première journée s’est passée sans encombre pour le trio Moineault/Gachet/Debard avec comme objectif d’approfondir le mode d’emploi de la Ligier JS P3. “Tout se passe pour le mieux” poursuit Valentin. “Nous sommes encore en mode découverte mais nous progressons rapidement.”
Après une belle saison en F4 où il a nettement dominé la concurrence, Valentin Moineault réoriente sa carrière vers l’Endurance : “Après la F4, il a fallu faire un choix et la logique était de passer en Formule Renault. Cependant, il faut beaucoup de moyens pour jouer les premiers rôles. Le choix du LM P3 s’est donc vite imposé, d’autant plus que je pense que les perspectives d’avenir sont plus nombreuses dans la discipline. J’ai toujours regardé de près l’Endurance qui m’attire depuis mes débuts. Gagner des courses est mon objectif et je sais que cela n’aurait pas été facile en Formule Renault compte tenu du budget demandé.”
La jeune recrue du Panis-Barthez Compétition a fait connaissance avec l’équipe il y a peu : “J’ai vite pris mes marques. Le team est vraiment bien organisé. Je connaissais déjà Tech 1 qui supervise la partie technique. Dès que j’ai rencontré Olivier (Panis) et Renaud (Derlot), le courant est vite passé entre nous, de même qu’avec Eric (Debard). J’avais déjà croisé Simon (Gachet) dans les paddocks et je pense que notre trio est suffisamment homogène pour bien figurer. L’équipe est motivée pour briller, ce qui est aussi mon cas.”
Valentin Moineault compte bien s’inscrire dans la durée en Endurance : “Chaque année, l’idée est de gagner mais je ne tiens pas à brûler les étapes. Je compte tout mettre en place pour passer en LM P2 l’année prochaine. La catégorie LM P3 est le tremplin parfait pour cela. J’ai passé trois ans en Sport-Etudes au Mans dans le Technoparc, donc j’ai à coeur de participer aux 24 Heures du Mans. C’est pour moi un vrai objectif tout comme vivre de mon sport. En attendant, je vais découvrir tous les circuits de la saison, exception faite du Paul Ricard.”