FIA World Endurance Championship

Les stars du FIA WEC électrisent Mexico

Formula ePrix Mexico_ROUND5
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De nombreux pilotes du WEC sont engagés en Formula E. Le week-end dernier, lors du premier ePrix de Mexico, ils ont d’ailleurs pu y croiser Gérard Neveu, le patron de la discipline, venu assurer la promotion des premières 6 Heures de Mexico, qui auront lieu ici même le 4 septembre.

En attendant, les pilotes ne chôment pas. A Mexico, la majorité d’entre eux s’apprête  à attaquer dans moins d’un mois dans la nouvelle saison de WEC, et doivent combiner entre essais et ePrix de Formula E. « Ca nous fait des semaines assez chargés » confie Stéphane Sarrazin, qui était encore accaparé par les tests avec Toyota, jeudi, avant d’arriver le lendemain à Mexico,

un jour seulement avant le départ de la cinquième manche de la saison. Lucas di Grassi, tout comme Loïc Duval (Dragon Racing), doivent eux aussi composer avec les préparatifs d’Audi.

Formula E, Mexico, Round 5

« Nouvelle voiture, nouvel coque, nouveau moteur, nouvel hybride : on a tout à apprendre » confie le Français. Cela n’a pas empêché son compère brésilien de s’imposer avec brio à Mexico. Parti troisième, il a profité du changement de monoplace et du « Fan Boost » pour dépasser le poleman, Jérôme D’Ambrosio (Dragon Racing) et franchir la ligne d’arrivée en tête. Sur la grande scène qui accueillera lundi un concert des Rolling Stones, Di Grassi est fêté comme une rock-star. « L’ambiance était incroyable, sans doute mon meilleur moment, comme un podium aux 24 Heures du Mans ». Dans la Sarthe, di Grassi a en effet gouté à deux reprises aux joies d’un podium (3e en 2013, 2e en 2012).

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Sauf que l’état de grâce ne dure pas. Vers 20 heures, alors que la nuit est déjà tombée sur l’Autodromo Hermanos Rodrigues, le Brésilien est disqualifié, sa monoplace électrique n’étant pas au poids homologué. Une claque chez Abt. La victoire revient alors à Jérôme D’Ambrosio (Dragon Racing), vainqueur dans les mêmes circonstances, l’année dernière lors du ePrix de Berlin. Pour la première fois de la saison, la victoire échappe à un pilote cumulant WEC et Formule E.

Formula E, Mexico, Round 5

Sébastien Buemi (Renault e.dams) a quant à lui connu un samedi plus délicat. En qualification, une erreur de freinage lui coûte la pole position. Parti cinquième sur la ligne de départ, le Suisse a longuement bataillé avec Jérôme D’Ambrosio, qu’il parviendra à dépasser (35e tour) en mordant fortement la chicane. Exposé à une pénalité, Sébil reprendra vite sa place initiale. Le Suisse ne cachait pas sa déception après la course : « nous n’avons pas vraiment été compétitifs, il faudra se ressaisir. » Pourtant, grâce à la décision de la FIA sur tapis vert, le samedi de Renault e.dams est loin d’être manqué. Sébastien Buemi, troisième creuse l’écart au classement des pilotes (98 pts contre 76 pts pour Di Grassi) alors que son écurie – bien aidée par la troisième place de Prost – compte désormais 34 pts d’avance au championnat constructeurs.

Formula E, Mexico, Round 5

Au classement, l’Anglais Sam Bird (DS-Virgin Racing), sixième à Mexico, conforte quant à lui sa troisième place au championnat (58 pts). L’occasion pour le vainqueur de la dernière manche, à Buenos Aires, de faire le plein de confiance avant de rejoindre sans appréhension Ferrari AF Corse (GTE).

« Désormais, on connaît bien les différences entre le WEC et la Formule E » assure Nicolas Prost (Renault e.dams). « Dans l’ensemble, on a aucun mal à s’adapter aux deux formes de pilotages » explique le Français, qui espère être plus à son avantage en Endurance.

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Mais ce pont entre les deux disciplines n’est pas le seul fait des pilotes. Chez Michelin, manufacturier unique en Formule E et présent en WEC, cette complémentarité est primordiale pour le transfert de technologie, qui permet d’utiliser les enseignements recueillis en compétition pour affiner le développement des pneus de grande série. C’est ce qu’assure Serge Grisin, responsable Michelin dans le championnat 100% électrique : « En Formule E comme en WEC, nous utilisons des pneus de 18 pouces, qui est une dimensions similaire à celle des pneus de la voiture de « Monsieur tout-le-monde ». La compétition nous sert de laboratoire de développement : en Formule E, notre pneu unique, le Michelin Pilot Sport EV, s’adapte à tous les types de pistes (sèches et mouillées) et nous travaillons beaucoup sur l’aspect de l’efficacité énergétique (la résistance au roulement). En Endurance, nous dirigeons davantage nos forces sur la longévité et le maintient des performances au fil de l’usure. »  

Formula E, Mexico, Round 5

En matière de pilotage, Loïc Duval reconnaît qu’il a besoin « d’un petit temps d’adaptation quand je m’installe dans mon baquet. Il faut juste que je retrouve mes repères sur le volant » confie celui qui terminera quatrième du ePrix de Mexico.

Formula E, Mexico, Round 5

Mais, comme tous les pilotes qui cumulent WEC et Formule E, le Français parlent de « chance » de pouvoir concourir dans les deux championnats : « je me sens comme un privilégié : j’ai plein de potes qui roulent peu ou pas du tout. Cette double activité nous permet de rester affuté. Et puis ce type d’ambiance, comme ici à Mexico, on en redemande ! » Le pilote d’Audi se dit impatient de reprendre le championnat du monde d’Endurance : « j’en ai des fourmis dans les jambes » sourit-il.

Les pilotes de WEC reprendront une première fois la piste de façon officielle les 25 et 26 mars prochain lors du prologue au circuit Paul Ricard, avant la première manche de la saison, le 17 avril, à Silverstone.

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