Après la mer, Le Mans Passion Share s’est envolé pour la deuxième édition où étaient conviés Alex Wurz, Vincent Capillaire et Marco Sorensen. Le Mans Passion Share, c’est avant tout une histoire humaine et un partage des connaissances.
Atterrissage sur la piste des 24 Heures du Mans…
Jeudi 3 mars, quatre pilotes des 24 Heures du Mans – Vincent Capillaire, Marco Sørensen, Christrophe Tinseau et Alexander Wurz – ont joué les hôtes sur un de leur terrain de jeu favori, le circuit Bugatti. Leurs invités du jour, des pilotes émérites de l’Armée de l’air, ayant effectué nombre de missions sur Mirage 2 000 et Rafale : le commandant Cédric, le capitaine Julien, le capitaine Matthieu et l’aspirant Pierrick. Leur mission, cette-fois, consistait à découvrir et à apprendre à piloter des prototypes Pescarolo, de l’école de pilotage de l’ACO, Le Mans Driver. Ces barquettes de course, pouvant développer jusqu’à 360 ch pour un poids de seulement 800 kg, représentent l’antichambre des voitures qui courent aux 24 Heures du Mans. Parrainés par les meilleurs experts qui soient, les pilotes de chasse ont rapidement pris leurs marques et se sont piqués au jeu de la quête de la performance. Un monde de la compétition automobile à la fois proche du leur, dans l’exigence et l’engagement demandé au pilote, mais aussi très éloigné dans le rapport avec la machine. En course automobile, on recherche constamment les limites de la voiture et les sensations – accélérations, freinages, bruit – sont très brutales. Lorsque l’on pilote un chasseur, on ne va jamais chercher ses limites, pour des raisons de sécurité, et les sensations ressenties sont beaucoup plus progressives. Après un apprentissage accéléré, les équipes constituées d’un pilote de course et un pilote de chasse se sont défiées dans un challenge d’endurance. Une épreuve âprement disputée au terme de laquelle s’est imposé le duo Wurz/Pierrick. Mais tous sont montés sur le podium, preuve de l’esprit de partage qui soufflait sur cette première journée.
… et décollage sur la piste de la base aérienne de Tours
Vendredi 4 mars, changement de décor. Les pilotes des 24 Heures du Mans sont au garde à vous – au sens figuré – pour le briefing sécurité dispensé par le capitaine Julien. Il s’agit d’assimiler les procédures pour pouvoir évacuer – au sol – ou s’éjecter – en vol – du cockpit d’un avion de chasse. A la fois appliqués et impressionnés, les pilotes des 24 Heures du Mans ont répété les automatismes maîtrisés par tous les pilotes de chasse. Les équipes formées la veille au Mans voleront chacune sur un Alpha Jet. Ce chasseur de l’école de l’aviation de chasse de l’Armée de l’air est reconnu pour ses exceptionnelles qualités de vol. Au menu pour les pilotes des 24 Heures du Mans, un baptême de l’air d’une heure et demie avec simulation de combat aérien et d’attaque au sol avec pour cible… le circuit des 24 Heures du Mans ! Une expérience qui a – presque – laissé sans voix les champions automobile. Tous ont été impressionnés par les exceptionnelles qualités physiques qu’il faut pour encaisser jusqu’à 7 G – positifs ou négatifs – alors que ceux, latéraux, ressentis dans une voiture dépassent rarement 4 G. Tous ont aussi nourri une admiration pour la capacité des pilotes à se repérer dans un environnement intégrant une dimension de plus que le leur.
En provoquant la rencontre entre des pilotes de course et des pilotes de chasse, Le Mans Passion Share a rapproché deux mondes à la fois très différents et très proches. Tous les participants ont vécu une expérience humaine et personnelle unique et garderont longtemps le souvenir de ces deux journées hors du commun. Ce sera encore l’ambition du prochain opus de l’opération Le Mans Passion Share.
Présent à Le Mans Passion Share sur la mer, Romain Dumas s’est lui aussi envoyé en l’air avec la Patrouille de France en compagnie de son ancien copilote Matthieu Baumel. Plus d’une heure dans les airs avec une pointe à 7G, des 360°, des loopings. Les rôles ont été inversés le lendemain avec des baptêmes en compagnie du pilote Porsche sur sa base d’Ales. Pour avoir testé la chose, les pilotes de la Patrouille de France doivent en garder un souvenir mémorable. Place ensuite à la Renault Sport R.S.01 du Duqueine Engineering.